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Éclectique . . .

 

  Les lacs de montagne : de la molécule d'eau à l'écosystème
  Glaciers rocheux de Marinet (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)
  Qu'est-ce qu'une tourbière ?
  Cascade inférieure du Cirque de Saint-Même (1037 m) (limite Isère-Savoie)
  Couleurs d'automne d'un mélézin dans le Queyras (Hautes-Alpes)
  Face Sud du monolithe de la Folatière (1788m) (Chamechaude, Chartreuse, Isère)
  La Demoiselle coiffée (1 610 m) (Château Ville Vieille, Queyras, Hautes-Alpes)
  Les Demoiselles de Pontis (Pontis, Embrunais, Hautes-Alpes)
  Église Sainte Cécile (1 664 m) (Ceillac, Hautes-Alpes)
  La fontaine de Réotier (Réotier, Hautes-Alpes)
  Les sources thermominérales du plan de Phazy (Guillestre-Risoul, Hautes-Alpes)
  Source thermominérale de la Liche des Chamois (Écrins, Hautes-Alpes)
  Ancien poste optique (2 505 m) de la Crête des Chambrettes (2 582 m) (Ceillac, Queyras, Hautes-Alpes)
  Radiolarites du Monte Cruzore (ITALIE)

  Pointe de la Selle (2 745 m) (Queyras, Hautes-Alpes)
  Les cargneules de Ceillac (Queyras, Hautes-Alpes)
  Mont Viso (Monte Viso) (ITALIE)

  Photographies de la mer de nuages dans les vallées grenobloises
  Comment se forme la mer de nuages ?
  La mer de nuages montre l'allure générale des glaciers du quaternaire

  Vallée fossile des Rimets (Vercors, Isère)
  Paysages de montagne enneigés
  Soleil levant et soleil couchant en montagne
  Conséquence de la reptation du manteau neigeux sur la morphologie d'un conifère
  Bloc erratique de Peyre Ossel (Gapençais, Hautes-Alpes)
  Boules de grès de saint-André-de-Rosans (Baronnies, Hautes-Alpes)
  Fentes ou polygones ou craquelures de dessiccation, témoins de lagunes au Trias au tunnel de Prelles (Briançonnais, Hautes-Alpes)
 

Les lacs de montagne: de la molécule d'eau à l'écosystème

Les lacs de montagne : de la molécule d'eau à l'écosystème

      Pour peu que leur altitude ne dépasse pas 2 600 m, avec une exposition et des conditions climatiques favorables, les lacs de montagne offrent non seulement une possibilité d’accueil pour des organismes vivants, mais permettent aussi l’épanouissement de la biodiversité. Ceci n’est réalisable que grâce aux propriétés physico-chimiques bien particulières de la molécule d’eau... De plus, selon leur localisation, leur altitude, leur exposition, leur profondeur, leur superficie, les lacs accueillent des espèces différentes. Cette biodiversité si particulière confère l’originalité, l’intérêt et la richesse des lacs de montagne.

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Glaciers rocheux de Marinet
(Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)

Les glaciers rocheux de Marinet (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)

      Avec ses froncements caractéristiques, son front raide et polylobé, ses blocs instables, le glacier rocheux est un spectaculaire mélange de glace et de pierrailles qui s’écoule lentement le long d’un versant montagneux en dessinant des bourrelets convexes vers l’aval d’où n’émerge aucun torrent. Il se distingue ainsi du glacier blanc, constitué uniquement de glace, et du glacier noir couvert de débris de roches.

      Le versant NORD du chaînon de l'Aiguille de Chambeyron (3 412 m), loge encore deux minuscules glaciers de cirque, les plus méridionaux des Alpes françaises... Leurs moraines respectives se sont transformées en de spectaculaires glaciers rocheux, aux fronts lobés, dont les extensions s'étirent jusqu'au fond du vallon de Marinet... Mais les conditions nécessaires à leur activité ne sont pas remplies...

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Qu'est-ce qu'une tourbière ?

Qu'est-ce qu'une tourbière ?

      Les Bryophytes du genre Sphagnum (Sphaignes), prolifèrent en milieux humides et froids. Les Sphaignes vivantes effectuent la photosynthèse et se développent en surface, au bord des marécages. Les Sphaignes mortes, qui absorbent jusqu'à 40 fois leur volume d’eau, s’entremêlent aux Sphaignes vivantes, et donnent une texture caractéristique spongieuse. Les cellules mortes finissent par se déposer sans se décomposer. Ce processus est appelé TOURBIFICATION. Les dépôts de matière organique non-décomposée portent le nom de TOURBE et les milieux humides dans lesquelles les Sphaignes évoluent, celui de TOURBIÈRE. La tourbière est un milieu évolutif qui voit un lac se transformer progressivement en forêt...

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Photo n°201606002
Cascades du Cirque de Saint-Même (1037 m)
(limite Isère-Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Cascade inférieure du Cirque de Saint-Même (1037 m) (limite Isère-Savoie)

      Le cirque de Saint-Même se situe dans le massif de la Chartreuse. La source du Guiers Vif et son écoulement forment la limite de deux départements : rive droite, la Savoie et rive gauche, l'Isère.
      La formation de ce cirque est étroitement liée au passage d'une grande faille : le décrochement du col de l'Alpe. Après le décrochement, l'érosion a retiré les parties saillantes des plis. Des écoulements ultérieurs ont provoqué progressivement le recul de la falaise et accentué ainsi le renfoncement du cirque, à l'endroit même des sources du Guiers Vif.

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Couleurs d'automne d'un mélézin
dans le Queyras (Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Couleurs d'automne d'un mélézin dans le Queyras (Hautes-Alpes)

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monolithe de la Folatière (1788m), 
Chamechaude, Chartreuse, Isère

Face Sud du monolithe de la Folatière (1788m) (Chamechaude, Chartreuse, Isère)

      Le monolithe de la Folatière (1 788 m), avec ses ciselures caractéristiques, paraît être un bloc éboulé, au bord du sentier qui conduit au sommet de Chamechaude par la voie normale, depuis le col de Porte (Chartreuse, Isère). Mais cette formation rocheuse, qui se détache sur la pente, est en fait une partie intégrante de la dalle urgonienne qui s'élève jusqu'au sommet de la montagne.

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Demoiselle coiffée (Château-Ville-Vieille, Queyras, Hautes-Alpes)

La Demoiselle coiffée (1 610 m) (Château Ville Vieille, Queyras, Hautes-Alpes)

      La Demoiselle coiffée (1 610 m) se situe dans une moraine constituée de matériaux meubles et de faible cohésion (sable, graviers et blocs de toutes dimensions), reposant sur des schistes lustrés. La « Demoiselle » est formée d’une colonne claire d’une dizaine de mètres, coiffée d’un gros bloc sombre de gabbro.

      La grande hauteur de cette formation est la résultante de 2 phénomènes :
- l'érosion : alors que les matériaux meubles subissent un ravinement tout autour de la formation, le rocher forme un chapeau qui protège de la pluie l’ensemble de la colonne de sable et de gravier ;
- la minéralisation : la remontée d’eau par capillarité, du sol vers la coiffe, permet la précipitation de carbonate de calcium (Ca2+CO32-) saturant : il s’ensuit une cimentation des sables et graviers de la colonne la rendant plus résistante à l’érosion.

      La paroi de la colonne est hérissée de pierres en saillie qui fonctionnent comme des gargouilles, s'égouttant les unes sur les autres : les phénomènes de ruissellement et d'érosion le long de la paroi sont ainsi limitées et la base de la colonne s'élargit. Pourtant, la demoiselle disparaîtra quand elle aura perdu sa coiffe. (Lire la suite)

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Les Demoiselles de Pontis (Pontis, Embrunais, Hautes-Alpes)

Les Demoiselles de Pontis (Pontis, Embrunais, Hautes-Alpes)

      Lors de la dernière glaciation, une langue glaciaire locale se développe sur le flanc OUEST du Morgon et du Morgonnet, à l’emplacement actuel des « Demoiselles de Pontis ». Le glacier creuse ainsi dans des marnes tendres. Puis lors de la décrue glaciaire, il abandonne du matériel morainique très hétérogène, comportant des blocs parfois énormes, emballés dans une matrice argilo-sableuse contenant des cailloux de toutes tailles, sur une épaisseur de quelques dizaines de mètres. Cette moraine, constituée de matériaux meubles et de faible cohésion (sable, graviers et blocs de toutes dimensions), possède les caractéristiques favorables à la création de Demoiselles coiffées.

      Comme la Demoiselle coiffée de Château-Ville-Vieille (Queyras, Hautes-Alpes), les Demoiselles de Pontis sont formées d’une colonne claire de quelques mètres de haut, coiffées (ou pas si elles ont perdu leur coiffe) d’un gros bloc.. (Lire la suite)

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Photo n°201807024
Église Sainte-Cécile à Ceillac (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
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Église Sainte Cécile (1 664 m) (Ceillac, Hautes-Alpes)

      L’église Sainte Cécile, comme beaucoup d’autres dans la région, est essentiellement construite avec des cargneules : roches abondantes à Ceillac, faciles à tailler, légères parce que pleines de trous, ce qui est particulièrement utile pour construire des voûtes et des clochers. Plus ancienne que l’église Saint-Sébastien, elle daterait du XIVème siècle et existait déjà en 1346... (Lire la suite)

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Fontaine pétrifiante de Réotier, 
Réotier, Guillestrois, Hautes-Alpes

La fontaine pétrifiante de Réotier (Réotier, Hautes-Alpes)

      La formation rocheuse de la fontaine pétrifiante de Réotier est constituée par du tuf"Du latin tofus « pierre poreuse et friable », le tuf est une roche poreuse, légère, souvent friable, formée de dépôts dont l'origine est soit volcanique, soit calcaire." calcaire ou travertin, une roche sédimentaire"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments." calcaire"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." criblée de petites cavités. Comment ce tuf calcaire se forme-t-il ?

      L'eau de ruissellement s’infiltre dans des terrains composés de calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3.", de dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …", de cargneules et de gypses"Du latin «gypsum», pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé et dihydraté (CaSO4, 2 H2O), qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels.
Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur. Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."
, puis se réchauffe en profondeur et se charge en minéraux dans la faille de la Durance. Cette faille normale, toujours active bien qu'observable de nulle part, lieu de phénomènes de distension responsables de nombreux séismes superficiels et de faible intensité, favorise la remontée des eaux. Lorsque l’eau surchargée en bicarbonate de calcium [Ca2+(HCO3)-2] revient à la surface... (Lire la suite)

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Source thermominérale du plan de Phazy,
Guillestre et Risoul, Hautes-Alpes

Les sources thermominérales de plan du Phazy (Guillestre-Risoul, Hautes-Alpes)

      La localité du Plan de Phazy est connue pour être l'épicentre de nombreux séismes superficiels et de faible intensité. Ceux-ci sont dus à l’activité de la faille de la Durance, une grande faille normale tardive, c’est-à-dire postérieure au plissement alpin proprement dit. Celle-ci suit une direction NNO-SSE du plan de Phazy, à l’OUEST de Guillestre, jusque vers la Roche-de-Rame et l’Argentière-la-Bessée. C'est grâce à cette faille que les sources thermominérales du Plan de Phazy doivent leur existence. Comment ça marche ?

      L'eau de ruissellement s’infiltre dans des roches perméables jusqu’à une profondeur suffisante pour la réchauffer (la température augmente de 3°C tous les 100 m). En circulant dans la faille de la Durance, au sein de gypses"Du latin «gypsum», pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé, qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels.
Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur. Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."
et de cargneules, l'eau se minéralise et se charge en ions chlorure (Cl-), en ions sodium (Na+) et en dioxyde de carbone (CO2). Puis grâce à des fissures et au principe des vases communicants, l'eau remonte rapidement en surface, où elle perd son dioxyde de carbone (CO2) et dépose son chlorure de sodium (Na+Cl-). Ainsi les sources du Plan de Phazy tirent leur charge minérale des gypses et surtout des cargneules. (Lire la suite)

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Source thermominérale de la Liche des Chamois (1995m)
(Écrins, Hautes-Alpes)

Source thermominérale de la Liche des Chamois (1995m) (Écrins, Hautes-Alpes)

      La source de la Liche des Chamois (1995m), à l'EST du col du Lautaret, se situe sur le versant NORD-EST du massif du Combeynot dans le Parc National des Écrins (Briançonnais, Hautes-Alpes). De l’occitan "lecha" ou "leca" qui a donné en français "lécher, être gourmand", la liche des Chamois tire son nom du fait que les Chamois aiment lécher ses eaux chargées en minéraux. Sulfatées, calciques, chlorurées, sodiques et ferrugineuses, celles-ci proviennent du lessivage des évaporites"Lorsqu'un lac ou une mer côtière peu profonde n'est plus alimentée en eaux et qu'un climat chaud favorise l'évaporation, on observe une précipitation de sels par réduction du volume d'eau. C'est ainsi que se forment des dépôts riches en chlorures (Na+Cl-, K+Cl-) et en sulfates (gypse [Ca2+SO42-, 2 H2O], anhydrite [Ca2+SO42-]). Ces dépôts de sels précipités portent le nom d'évaporites." du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque (anciennement nommée Ère secondaire)." [entre −252 et −201 millions d'années]). Les eaux thermominérales sortent à une température de 24°C, avec un débit de 5l/s, après mélange avec de l'eau froide... (Lire la suite)

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Ancien poste optique (2505m) de la Crête des Chambrettes (2582m) (Queyras, Hautes-Alpes)

Ancien poste optique (2 505 m) de la Crête des Chambrettes (2 582 m) (Ceillac, Queyras, Hautes-Alpes)

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Radiolarites du Monte Cruzore (1605 m)
Frontière franco-italienne (Cesana - Montgenèvre) ITALIE

Radiolarites du Monte Cruzore (ITALIE)

      Les radiolarites"Les radiolarites sont des roches plissées et stratifiées où alternent
- des bandes rouge clair, épaisses de quelques centimètres, constituées essentiellement de squelettes siliceux de micro-organismes du plancton (les Radiolaires)
- des bandes rouge foncé, épaisses de quelques millimètres, formées de schistes argilo-siliceux (argiles)."
sont originellement des mélanges de boues de squelettes siliceux de Radiolaires et d’argiles rouges"Les argiles rouges des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux sous-marins.
Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges » ou de « neiges colorées », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges. Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années."
, qui ont sédimenté jusqu'à des profondeurs supérieures à 3 000 ou 4 000 m. Dans les Alpes, elles ont été les premiers sédiments océaniques à se déposer, au Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
moyen et supérieur (entre -180 et -150 millions d’années), sur le fond marin tapissé d’ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches (essentiellement gabbro, serpentinite, basalte) ayant la texture d'écailles de serpent". Ces roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." sont donc les témoins de la présence d’un océan profond de plusieurs kilomètres, il y a 160 millions d’années. Leur couleur rouge est due à la présence de fer ferrique (Fe3+).

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Pointe de la Selle (2 745 m) (Queyras, Hautes-Alpes)

Pointe de la Selle (2 745 m) (Queyras, Hautes-Alpes)

      La Pointe de la Selle (2 745 m) est un sommet constitué de calcaires massifs du Dogger (Jurassique moyen). Cette "double" pointe se situe entre le col Fromage (2 301 m) et le Sommet Bûcher (2 254 m), c'est à dire à l'interface du "Queyras calcaire" et du "Queyras schisteux".

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Les cargneules de Ceillac, Queyras, Hautes-Alpes

Les cargneules de Ceillac (Queyras, Hautes-Alpes)

      À 4 Km de CEILLAC, dans le Queyras (Hautes-Alpes), et au-dessus du hameau LE TIOURE, se dressent de très belles formations monolithiques nommées CARGNEULES. Que sont les cargneules? (Lire la suite)

      Très schématiquement, on peut dire que la cargneule était originellement de la dolomie"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …", qui, sous l'action de l'ion calcium (Ca2+) libéré par le gypse"Du latin «gypsum», pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé et dihydraté (CaSO4, 2H2O), qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels.
Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur. Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."
se trouvant à proximité, s'est transformée partiellement en calcaire. Et ceci de manière non homogène sur l'ensemble de la roche. Les conditions de cette transformation ne sont pas connues avec exactitude et les hypothèses restent très controversées.

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Mont Viso (3 841 m) (Monte Viso) (ITALIE)

Le Mont Viso (3 841 m) (Monte Viso) (ITALIE)

        Le sommet du Mont Viso (3 841 m) est constitué de basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." en coussins, empilement de "coussins" ou d'"oreillers" dont le diamètre varie de quelques décimètres à environ 1 mètre. Or cette structure en coussins est typique des laves émises par des volcans sous-marins (pillow-lava, en anglais). Ces basaltes sont les témoins de la présence de l'océan Téthys de l'Ère secondaire, ou du moins du fragment "liguro-piémontais" de cet océan.  Au fond de la Téthys, à plus de 3 km de profondeur, de la lave en fusion s'étalait sur la croûte océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", il y a 150 millions d'années; ce fond marin se situe maintenant 4 km au-dessus du niveau de la mer !  (Lire la suite)

(En savoir plus sur la géologie du Mont Viso, avec plus de photographies)

Mer de nuages, dans les
vallées grenobloises, Isère

 Mer de nuages dans les vallées grenobloises (1 de 3)

Photographies de la mer de nuages dans les vallées grenobloises


      Très souvent l’hiver, lors de conditions anticycloniques (hautes pressions = temps stable), une couverture nuageuse de basse altitude se forme dans les vallées grenobloises. En plaine, règne alors un temps nuageux, froid et humide, tandis qu’en montagne, au-dessus de la mer de nuages, le soleil brille dans une atmosphère douce et sèche.
      Contrairement à une situation habituelle, l’air est plus chaud en montagne qu’en plaine (de 10 voire 20°C). Les températures qui normalement décroissent lorsque l’altitude augmente, se trouvent ici dans une situation inversée. Les météorologistes appellent ce phénomène INVERSION.

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Comment se forme la mer de nuages ?

 Mer de nuages dans les vallées grenobloises (2 de 3)

Comment se forme la mer de nuages ?

      Contrairement à une situation habituelle, dans le cas d'une situation propice à l'apparition d'une mer de nuages, l’air est plus chaud en montagne qu’en plaine (de 10 voire 20°C). Les températures qui normalement décroissent lorsque l’altitude augmente, se trouvent ici dans une situation inversée. Les météorologistes appellent ce phénomène INVERSION...
      Au début de l’inversion, les vallées contiennent une couche d’air froid « lourd » emprisonné par les montagnes environnantes. Cette couche forme un véritable lac d’air froid...
      Dans les vallées, le soleil hivernal est trop faible pour réchauffer le lac d’air froid. Celui-ci ne peut pas perdre son humidité par évaporation. L’eau contenue dans l’air froid devient vite saturante ; elle se condense : dans le lac d’air froid, se forme une mer de nuages...

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La mer de nuages montre l'allure
générale des glaciers du quaternaire

  Mer de nuages dans les vallées grenobloises (3 de 3)

La mer de nuages montre l'allure générale des glaciers du quaternaire

        La vallée alpine du Grésivaudan, entre CHAMBÉRY et MONTMÉLIAN, qui s’est probablement formée par érosion fluviatile, a été fortement aménagée par le passage des glaciers de la Période Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.". Durant le Würm"Pour la partie alpine et aux alentours du 45ème parallèle, la dernière glaciation (Würm) débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans.", il y a 40 000 ans BP, la surface du glacier atteignait l’altitude maximale de 1 200 m. La langue glaciaire a produit un surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." qui est allé jusqu'à des profondeurs de 500 à 600 m sous le niveau du colmatage alluvial actuel. L’épaisseur de ce glacier était donc d’environ 1,5 km ! De nos jours, la mer de nuages, qui se forme souvent l’hiver par temps froid anticyclonique, montre approximativement l’allure générale de ce glacier würmien.

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Photo n°201704037
Vallée fossile des Rimets (1070m) (Vercors, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Vallée fossile des Rimets (1070m) (Vercors, Isère)

      Le site de la vallée fossile des Rimets présente un intérêt géologique majeur : c’est le plus bel exemple au monde d’une vallée creusée voici 119 millions d’années dans une plate-forme de roches calcaires. Ici une partie de l’histoire de la formation du Vercors est restée figée dans la roche. Celle-ci garde en mémoire la présence d’une mer chaude et peu profonde où des organismes vivants proliféraient. Suite à une baisse du niveau de la mer, les résidus de ces organismes ont émergé, puis cimenté en se transformant en roche. Au sein même du roc, l’érosion a creusé une vallée. C’est cette histoire que le sentier « mémoire de roche » propose de découvrir dans un paysage de prairie, de lapiaz et de hêtraie.

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Photo n°20050202
Paysages de montagne enneigés
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Paysages de montagne enneigés

(Plus de photographies)

Soleil couchant en montagne

Soleil levant et soleil couchant en montagne

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Le tronc du conifère subit une déformation en crosse sous l'action de la reptation du manteau neigeux

Conséquence de la reptation du manteau neigeux sur la morphologie d'un conifère

      Sous l’effet de la gravité, la neige qui se dépose au sol, se tasse et se métamorphose. Si le terrain est pentu, le manteau neigeux glisse peu à peu vers l'aval en progressant de quelques millimètres à quelques centimètres par jour. Ce déplacement se fait en fonction de la pente, du poids de la neige et de sa viscosité. La force générée par la reptation du manteau neigeux est parfois si importante qu’elle peut faire plier un pylône. De jeunes arbres sont ainsi déracinés. Pourtant certains conifères flexibles savent se courber et s'en tirent sans trop de dommages à la fonte des neiges. Les photographies qui suivent montrent des Pins sylvestre (Pinus sylvestris) dont le tronc a subi une déformation en crosse sous l'effet de la reptation du manteau neigeux.

(Plus de photographies)

Le bloc erratique de Peyre Ossel (Gapençais, Hautes-Alpes)
témoigne de périodes glaciaires passés
et non du déluge...

Bloc erratique de Peyre Ossel (Gapençais, Hautes-Alpes)

      C'est en étudiant cet énorme bloc erratique de quartzites de Peyre Ossel, au dessus de Gap, que David MARTIN, géologue et spéléologue du XIXème siècle, fut convaincu que seul un glacier peut transporter sur de grandes distances et sous de faibles pentes de gros blocs anguleux. Il démontra et confirma, tout au long de sa carrière, que de tels blocs n'avaient pas été transportés par le déluge, comme on le croyait encore à l'époque, mais par des glaciers, lors de périodes glaciaires antérieures.

(Plus de photographies)

Boules de grès de Saint-André-de-Rosans
			(Baronnies, Hautes-Alpes)

Boules de grès de Saint-André-de-Rosans (Baronnies, Hautes-Alpes)

      Les alentours du petit village de Saint-André-de-Rosans (Baronnies, Hautes-Alpes), à une soixantaine de kilomètres à l'OUEST-SUD-OUEST de Gap, exposent à ciel ouvert de curieuses boules de grès, les plus belles de France ! Ici l'érosion a dégagée des sphères de couleur sombre et de taille métrique, apparemment formées de couches concentriques. Elles sont plus dures, plus cimentées et plus résistantes que la gangue qui les emprisonne. Cette dernière, en grès elle aussi, mais de couleur claire, est plus tendre, plus friable et plus altérable.

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Fentes ou polygones ou craquelures de dessiccation
			Témoins d’anciennes lagunes, aux plages de sable fin,
			souvent sèches au Trias.
			(Entrée SUD du tunnel de Prelles, Rocher Baron,
			Commune de Saint-Martin-de-Queyrières,
			hameau de Prelles, Briançonnais, Hautes-Alpes)

Fentes ou polygones ou craquelures de dessiccation, témoins de lagunes au Trias au tunnel de Prelles (Briançonnais, Hautes-Alpes)

      Le percement du tunnel de Prelles dans la Roche Baron, a permis la mise à jour de figures sédimentaires typiques de plages anciennes de sable fin, vieilles de 245 millions d’années. Ainsi, une remarquable empreinte de fentes de dessiccation, à quelques mètres de l'entrée du tunnel, témoigne de la présence de lagunes se desséchant au Trias. Les fentes de dessiccation du tunnel de Prelles se situent 8 km en aval et au SUD de Briançon (Hautes-Alpes), sur la D36 entre Prelles et Saint-Martin-de-Queyrières, à quelques mètres de l'entrée SUD du tunnel.

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