Éclectique . . .
Couleurs d'automne d'un mélézin dans le Queyras (Hautes-Alpes) |
La Demoiselle coiffée (1 610 m) (Château Ville Vieille, Queyras, Hautes-Alpes) La Demoiselle coiffée (1 610 m) se situe dans une moraine constituée de matériaux meubles et de faible cohésion (sable, graviers et blocs de toutes dimensions), reposant sur des schistes lustrés. La « Demoiselle » est formée d’une colonne claire d’une dizaine de mètres, coiffée d’un gros bloc sombre de gabbro.
La grande hauteur de cette formation est la résultante de 2 phénomènes : La paroi de la colonne est hérissée de pierres en saillie qui fonctionnent comme des gargouilles, s'égouttant les unes sur les autres : les phénomènes de ruissellement et d'érosion le long de la paroi sont ainsi limitées et la base de la colonne s'élargit. Pourtant, la demoiselle disparaîtra quand elle aura perdu sa coiffe. (Lire la suite) |
Les Demoiselles de Pontis (Pontis, Embrunais, Hautes-Alpes) Lors de la dernière glaciation, une langue glaciaire locale se développe sur le flanc OUEST du Morgon et du Morgonnet, à l’emplacement actuel des « Demoiselles de Pontis ». Le glacier creuse ainsi dans des marnes tendres. Puis lors de la décrue glaciaire, il abandonne du matériel morainique très hétérogène, comportant des blocs parfois énormes, emballés dans une matrice argilo-sableuse contenant des cailloux de toutes tailles, sur une épaisseur de quelques dizaines de mètres. Cette moraine, constituée de matériaux meubles et de faible cohésion (sable, graviers et blocs de toutes dimensions), possède les caractéristiques favorables à la création de Demoiselles coiffées. Comme la Demoiselle coiffée de Château-Ville-Vieille (Queyras, Hautes-Alpes), les Demoiselles de Pontis sont formées d’une colonne claire de quelques mètres de haut, coiffées (ou pas si elles ont perdu leur coiffe) d’un gros bloc.. (Lire la suite) |
Église Sainte Cécile (1 664 m) (Ceillac, Hautes-Alpes) L’église Sainte Cécile, comme beaucoup d’autres dans la région, est essentiellement construite avec des cargneules : roches abondantes à Ceillac, faciles à tailler, légères parce que pleines de trous, ce qui est particulièrement utile pour construire des voûtes et des clochers. Plus ancienne que l’église Saint-Sébastien, elle daterait du XIVème siècle et existait déjà en 1346... (Lire la suite) |
Les sources thermominérales de plan du Phazy (Guillestre-Risoul, Hautes-Alpes) La localité du Plan de Phazy est connue pour être l'épicentre de nombreux séismes superficiels et de faible intensité. Ceux-ci sont dus à l’activité de la faille de la Durance, une grande faille normale tardive, c’est-à-dire postérieure au plissement alpin proprement dit. Celle-ci suit une direction NNO-SSE du plan de Phazy, à l’OUEST de Guillestre, jusque vers la Roche-de-Rame et l’Argentière-la-Bessée. C'est grâce à cette faille que les sources thermominérales du Plan de Phazy doivent leur existence. Comment ça marche ? L'eau de ruissellement s’infiltre dans
des roches perméables jusqu’à une profondeur suffisante pour
la réchauffer (la température augmente de
3°C tous les 100 m). En circulant dans la faille de la Durance, au sein de gypses"Du latin «gypsum», pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé, qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines
très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants
naturels. |
Source thermominérale de la Liche des Chamois (1995m) (Écrins, Hautes-Alpes) La source de la Liche des Chamois (1995m), à l'EST du col du Lautaret, se situe sur le versant NORD-EST du massif du Combeynot dans le Parc National des Écrins (Briançonnais, Hautes-Alpes). De l’occitan "lecha" ou "leca" qui a donné en français "lécher, être gourmand", la liche des Chamois tire son nom du fait que les Chamois aiment lécher ses eaux chargées en minéraux. Sulfatées, calciques, chlorurées, sodiques et ferrugineuses, celles-ci proviennent du lessivage des évaporites"Lorsqu'un lac ou une mer côtière peu profonde n'est plus alimentée en eaux et qu'un climat chaud favorise l'évaporation, on observe une précipitation de sels par réduction du volume d'eau. C'est ainsi que se forment des dépôts riches en chlorures (Na+Cl-, K+Cl-) et en sulfates (gypse [Ca2+SO42-, 2 H2O], anhydrite [Ca2+SO42-]). Ces dépôts de sels précipités portent le nom d'évaporites." du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque (anciennement nommée Ère secondaire)." [entre −252 et −201 millions d'années]). Les eaux thermominérales sortent à une température de 24°C, avec un débit de 5l/s, après mélange avec de l'eau froide... (Lire la suite) |
Ancien poste optique (2 505 m) de la Crête des Chambrettes (2 582 m) (Ceillac, Queyras, Hautes-Alpes) |
Le Mont Viso (3 841 m) (Monte Viso) (ITALIE) Le sommet du Mont Viso (3 841 m) est constitué de basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." en coussins, empilement de "coussins" ou d'"oreillers" dont le diamètre varie de quelques décimètres à environ 1 mètre. Or cette structure en coussins est typique des laves émises par des volcans sous-marins (pillow-lava, en anglais). Ces basaltes sont les témoins de la présence de l'océan Téthys de l'Ère secondaire, ou du moins du fragment "liguro-piémontais" de cet océan. Au fond de la Téthys, à plus de 3 km de profondeur, de la lave en fusion s'étalait sur la croûte océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", il y a 150 millions d'années; ce fond marin se situe maintenant 4 km au-dessus du niveau de la mer ! (Lire la suite) (En savoir plus sur la géologie du Mont Viso, avec plus de photographies) |
Mer de nuages dans les vallées grenobloises (1 de 3) Photographies de la mer de nuages dans les vallées grenobloises
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Mer de nuages dans les vallées grenobloises (2 de 3) Comment se forme la mer de nuages ? Contrairement à une situation
habituelle, dans le cas d'une situation propice à l'apparition d'une mer de
nuages, l’air est plus chaud en montagne qu’en plaine (de 10 voire 20°C). Les
températures qui normalement décroissent lorsque l’altitude augmente, se
trouvent ici dans une situation inversée. Les météorologistes appellent ce
phénomène INVERSION... |
Mer de nuages dans les vallées grenobloises (3 de 3) La mer de nuages montre l'allure générale des glaciers du quaternaire La vallée alpine du Grésivaudan, entre CHAMBÉRY et MONTMÉLIAN, qui s’est probablement formée par érosion fluviatile, a été fortement aménagée par le passage des glaciers de la Période Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.". Durant le Würm"Pour la partie alpine et aux alentours du 45ème parallèle, la dernière glaciation (Würm) débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans.", il y a 40 000 ans BP, la surface du glacier atteignait l’altitude maximale de 1 200 m. La langue glaciaire a produit un surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." qui est allé jusqu'à des profondeurs de 500 à 600 m sous le niveau du colmatage alluvial actuel. L’épaisseur de ce glacier était donc d’environ 1,5 km ! De nos jours, la mer de nuages, qui se forme souvent l’hiver par temps froid anticyclonique, montre approximativement l’allure générale de ce glacier würmien. |
Paysages de montagne enneigés |
Soleil levant et soleil couchant en montagne |
Fentes ou polygones ou craquelures de dessiccation, témoins de lagunes au Trias au tunnel de Prelles (Briançonnais, Hautes-Alpes) Le percement du tunnel de Prelles dans la Roche Baron, a permis la mise à jour de figures sédimentaires typiques de plages anciennes de sable fin, vieilles de 245 millions d’années. Ainsi, une remarquable empreinte de fentes de dessiccation, à quelques mètres de l'entrée du tunnel, témoigne de la présence de lagunes se desséchant au Trias. Les fentes de dessiccation du tunnel de Prelles se situent 8 km en aval et au SUD de Briançon (Hautes-Alpes), sur la D36 entre Prelles et Saint-Martin-de-Queyrières, à quelques mètres de l'entrée SUD du tunnel. . |