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Contexte
géologique
du site
Le site se trouve
sur la route S 23 en direction de Sestrières, 2,5 km après le panneau de
sortie de Cesana, sur la gauche, au pied SUD du Monte Cruzore, sur un replat herbu clairsemé de Mélèzes.
De très gros blocs de radiolarites"Les radiolarites sont des roches plissées et stratifiées où alternent
- des bandes rouge clair, épaisses de quelques centimètres, constituées essentiellement de squelettes siliceux de micro-organismes du plancton (les Radiolaires)
- des bandes rouge foncé, épaisses de quelques millimètres, formées de schistes argilo-siliceux (argiles)." rouges, tombés ou glissés depuis les reliefs, parsèment ce secteur.
Mais que sont les radiolarites et comment se
sont-elles formées ?
Les organismes
marins unicellulaires peuvent comporter un
squelette constitué soit de calcaire"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3."
(Foraminifères"Du latin « foramen », trou, et « ferre », porter, les Foraminifères sont des Protistes dont la coque calcaire porte des "trous", d’où leur nom. Ces pores émettent des pseudopodes qui permettent au microorganisme de nager et de se nourrir.", Coccolithophoridés"Du grec kόkkos, « grain de forme arrondie », lithos , « pierre » et phorós « porter », les Coccolithophoridés forment une famille de microalgues du phytoplancton qui « porte une carapace protectrice de pierres calcaires en forme de grains arrondis ». Après la mort du microorganisme, cette armature appelée coccolithe finit par se déposer au fond de l’océan pour former une roche sédimentaire, la craie."), soit de silice"Du latin « silex », la silice désigne la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux." (Diatomées"Constituant majeur du phytoplancton, les Diatomées (du grec
« dia », à travers, et « tomós », coupure, soit « diatomos », « coupé en deux, séparé par le milieu ») sont des Algues microscopiques, vivant dans les eaux douces ou salées.
Elles possèdent une paroi unique en son genre : la frustule. Semblable au verre et constituée de silice, cette frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri. C’est la frustule siliceuse des Diatomées qui constitue la roche sédimentaire nommée diatomite.", Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits.").
Lorsqu’un tel Protiste"Du grec "protestos", superlatif de "protos", « premier », les Protistes étaient un regroupement
hétéroclite d'organismes considérés comme les premiers êtres vivants sur Terre. Le terme non-officiel de Protistes désigne actuellement toute forme de vie n'appartenant ni aux Archées, ni aux Bactéries, ni aux Végétaux, ni aux Animaux, ni aux Eumycètes (Champignons). Les Protistes sont généralement unicellulaires.
Ils sont aujourd'hui connus sous le vocable d'« Eucaryotes unicellulaires » (cellules avec noyaux)."
meure, son squelette tombe vers le fond de l’océan.
Si
ce dernier est peu profond, la majorité des squelettes atteint le plancher océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km." où se forment alors des sédiments calcaires ou siliceux. Mais au-delà
d’une certaine profondeur, nommée "profondeur de compensation de la calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3."" (en
anglais CCD : Calcite Compensation Depth), les squelettes calcaires sont dissous
par les fortes pressions exercées par l’eau de mer. Cette profondeur, variable
selon les latitudes et les apports en carbonates (CO32-), est de l’ordre de 4 800 à 5 000 m dans les océans actuels
(2). Elle
avoisinait probablement les 3 000 à 4 000 m dans la Téthys ligure ou océan
liguro-piémontais ("océan alpin"), au maximum de son ouverture, il y a
150 millions d'années. Au-dessous, seuls parviennent au fond de fines particules
d’argile"Du latin « argilla »,
argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO4-4, ou
une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4
microns." et de silice"Du latin « silex », la
silice désigne la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux.".
Ainsi, les Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits.", dont la taille est
comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes unicellulaires faisant partie du plancton"Du grec « planktos », « errant », le plancton est un regroupement d’organismes, le plus souvent microscopiques, qui dérivent passivement ou nagent faiblement près de la surface des eaux douces, saumâtres ou salées.
« Le plancton marin est constitué de tous les organismes vivants qui se laissent dériver à grande distance dans l’océan, même si beaucoup d’entre eux, comme les Méduses, peuvent se déplacer activement sur de courtes distances. Cela inclut donc les Virus, les Bactéries et Archées, les Protistes (c’est-à-dire les Eucaryotes unicellulaires tels que les Protozoaires et les microalgues), le zooplancton, constitué d’animaux pluricellulaires dont la taille va d’environ 0,1 mm à plusieurs centimètres, et le phytoplancton (le plancton végétal). »
Éric KARSINTI (2019)
Plusieurs milliers d’espèces de plancton repérées par Tara Oceans sont inconnues.
Pour la science, Hors-série n°104 : Océans, le dernier continent à explorer. Pages 28-31."
marin. Leur squelette est formé d’une seule
pièce délicate, composée de
silice"Du latin « silex », la
silice désigne la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux." et présentant une
architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits."
meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment
une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par
endroits.
Les radiolarites"Les radiolarites sont des roches plissées et stratifiées où alternent
- des bandes rouge clair, épaisses de quelques centimètres, constituées essentiellement de squelettes siliceux de micro-organismes du plancton (les Radiolaires)
- des bandes rouge foncé, épaisses de quelques millimètres, formées de schistes argilo-siliceux (argiles)."
sont originellement des mélanges de boues
de squelettes siliceux de Radiolaires et d’argiles rouges"Les argiles rouges des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux sous-marins.
Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges » ou de « neiges colorées », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges. Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années.",
qui ont sédimenté jusqu'à des profondeurs supérieures à 3 000 ou 4 000 m. Dans les Alpes, elles ont été les premiers
sédiments océaniques à se déposer, au Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm." moyen et supérieur
(entre -180 et -150 millions d’années), sur le fond marin tapissé
d’ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches (essentiellement gabbro, serpentinite, basalte) ayant la texture d'écailles de serpent". Ces
roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." sont donc les témoins de la présence d’un océan profond de
plusieurs kilomètres, il y a 160 millions d’années. Leur couleur rouge est due à la présence de fer ferrique
(Fe3+).
Les radiolarites sont des roches plissées et stratifiées où alternent
- des bandes rouge clair, épaisses de quelques centimètres, constituées
essentiellement de
squelettes siliceux de micro-organismes du plancton (les
Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits.")
- et des bandes rouge foncé, épaisses de quelques millimètres,
formées
de schistes"La schistosité est la texture feuilletée caractéristique, formée par une succession de plaques très fines, que prennent les roches après avoir subit un métamorphisme." argilo"Du latin « argilla », argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns."-siliceux"Du latin « silex », la
silice désigne la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux." (argiles rouges"Les argiles rouges des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux sous-marins.
Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges » ou de « neiges colorées », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges. Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années.").
Ces alternances semblent avoir au moins 2 origines :
(1)
- On pourrait attribuer les couches riches en Radiolaires, à de petites avalanches sous-marines de boue siliceuses, à caractère périodique dans un secteur où se déposait habituellement une boue argileuse.
- Dans d’autres cas, une origine paléo-climatique, en rapport avec des rythmes
astronomiques, est vraisemblable. En effet, chaque couple "radiolarite -
schiste argileux" présente un caractère cyclique de dépôt sur une durée
d'environ 21 000 ans. Cette périodicité pourrait correspondre à celle de
la variation d'insolation (précession climatique d'une périodicité de 21 000
ans) qui résulte du cycle de précession des équinoxes"Une toupie qui tourne autour de son axe, voit ce dernier changer graduellement de place et décrire un cône : c’est le mouvement de précession.
De même, l'axe de rotation de la Terre sur elle-même décrit un mouvement de précession dans le sens rétrograde de la rotation. Ce qui fait que chaque année la date de l'équinoxe, c'est-à-dire la date du passage de la Terre à l'intersection du plan de l'équateur et du plan dans lequel la Terre tourne autour du soleil (écliptique), précède celle de l'année précédente, d'environ 25 min. D'où le nom de précession des équinoxes donné au phénomène (précession du latin
praecessio, « action de précéder »). L'axe de direction de la rotation de la Terre est ainsi continuellement modifié : il retrouve la même position tous les 26 000 ans.
Un tour complet autour du cône dure environ 26 000 ans (précession astronomique), mais la variation d'insolation qui en résulte présente, elle, une périodicité de 21 000 ans (précession climatique)." (précession astronomique
d'une périodicité de 26 000 ans). Durant ce cycle, l’axe de rotation de la Terre décrit un
cône ; ce qui provoque une alternance "climat chaud - climat froid", alternance qui influe sur l’abondance du plancton"Du grec « plagktos », « divaguant », le plancton est un regroupement d’organismes, le plus souvent microscopiques, qui dérivent passivement ou nagent faiblement près de la surface des eaux douces, saumâtres ou salées.".
Mais ceci est purement hypothétique : d'autres phénomènes, comme les
périodes d'inversion du champ magnétique terrestre, pourraient eux aussi
contribuer à expliquer les cycles d'abondance des dépôts rythmiques de squelettes
de Radiolaires.
Qu’est-ce que la profondeur de compensation des carbonates ou profondeur de compensation de la calcite (CCD [Calcite Compensation Depth]) ?
(2)
Les eaux de surface des océans sont sursaturées en CaCO3, ce qui facilite les processus de formation de coquilles et de tests"Du latin « testa », coquille, le test désigne l’enveloppe minérale protectrice, rigide et externe, formée de calcaire ou de silice, que possèdent certains organismes du plancton et certains Invertébrés." calcaires par les organismes. Cette sursaturation est plus forte dans les eaux tropicales et tempérées, où vivent les principaux producteurs de carbonates
(CO3-2) (Coraux"Du latin « corallum », provenant du grec « korállion », les Coraux sont des colonies d’animaux de la famille des Cnidaires (comme les méduses et les Anémones de mer) qui vivent dans les mers chaudes. Chaque individu fabrique un squelette calcaire arborescent. Ce sont les squelettes de ces animaux morts qui forment les récifs de corail.", Coccolithophoridés"Du grec kόkkos, « grain de forme arrondie », lithos , « pierre » et phorós « porter », les Coccolithophoridés forment une famille de microalgues du phytoplancton qui « porte une carapace protectrice de pierres calcaires en forme de grains arrondis ». Après la mort du microorganisme, cette armature appelée coccolithe finit par se déposer au fond de l’océan pour former une roche sédimentaire, la craie."), et plus faible dans les eaux subpolaires, où évoluent les Diatomées"Constituant majeur du phytoplancton, les Diatomées (du grec
« dia », à travers, et « tomós », coupure, soit « diatomos », « coupé en deux, séparé par le milieu ») sont des Algues microscopiques, vivant dans les eaux douces ou salées.
Elles possèdent une paroi unique en son genre : la frustule. Semblable au verre et constituée de silice, cette frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri. C’est la frustule siliceuse des Diatomées qui constitue la roche sédimentaire nommée diatomite.", avec leur frustule"Du latin « frustulum », diminutif de « frustum », « morceau, bouchée », la frustule désigne la coque siliceuse des Diatomées. Semblable au verre et constituée de silice, la frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri." siliceuse. Les Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits.", qui possèdent aussi un squelette siliceux (test"Du latin « testa », coquille, le test désigne l’enveloppe minérale protectrice, rigide et externe, formée de calcaire ou de silice, que possèdent certains organismes du plancton et certains Invertébrés."), vivent, quant à elles, dans les eaux de la ceinture équatoriale.
Il existe deux profondeurs clés :
- la lysocline"Du grec « lysis », « action de délier, dissolution », et de « klínein », « pencher, incliner », c'est-à-dire « pencher vers la dissolution », la lysocline est la profondeur dans l'océan à partir de laquelle la solubilité du calcaire augmente fortement.", où on observe une brusque diminution de la saturation en CaCO3,
- la profondeur de compensation des carbonates ou profondeur de compensation de la calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3." (CCD [Calcite Compensation Depth]), à partir de laquelle les phénomènes de dissolution du calcaire l’emportent sur les apports. Ainsi les fonds océaniques qui se situent au-dessus de la CCD, reçoivent les débris squelettiques des organismes calcaires (Foraminifères"Du latin « foramen », trou, et « ferre », porter, les Foraminifères sont des Protistes dont la coque calcaire porte des "trous", d’où leur nom. Ces pores émettent des pseudopodes qui permettent au microorganisme de nager et de se nourrir." planctoniques"Du grec « plagktos » , le plancton est un regroupement d’organismes, le plus souvent microscopiques, qui dérivent passivement ou nagent faiblement près de la surface des eaux douces, saumâtres ou salées.", Coccolithophoridés"Du grec kόkkos, « grain de forme arrondie », lithos , « pierre » et phorós « porter », les Coccolithophoridés forment une famille de microalgues du phytoplancton qui « porte une carapace protectrice de pierres calcaires en forme de grains arrondis ». Après la mort du microorganisme, cette armature appelée coccolithe finit par se déposer au fond de l’océan pour former une roche sédimentaire, la craie.") et les fonds situés au-dessous de cette limite sont exempts de carbonates, puisque les squelettes ont été dissous avant de les atteindre.
Et pour la silice ?
(2)
Contrairement à ce qui se passe pour les carbonates, la dissolution de silice est maximale dans les eaux de surface des océans. Et c’est seulement la petite partie de SiO2 qui n’a pas était dissoute en surface qui atteint le fond océanique.
Les Diatomées"Constituant majeur du phytoplancton, les Diatomées (du grec
« dia », à travers, et « tomós », coupure, soit « diatomos », « coupé en deux, séparé par le milieu ») sont des Algues microscopiques, vivant dans les eaux douces ou salées.
Elles possèdent une paroi unique en son genre : la frustule. Semblable au verre et constituée de silice, cette frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri. C’est la frustule siliceuse des Diatomées qui constitue la roche sédimentaire nommée diatomite." et les Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits." sont capables d’extraire cette silice dissoute dans les eaux de surface pour constituer leur squelette :
frustule"Du latin « frustulum », diminutif de « frustum », « morceau, bouchée », la frustule désigne la coque siliceuse des Diatomées. Semblable au verre et constituée de silice, la frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri." chez les Diatomées"Constituant majeur du phytoplancton, les Diatomées (du grec
« dia », à travers, et « tomós », coupure, soit « diatomos », « coupé en deux, séparé par le milieu ») sont des Algues microscopiques, vivant dans les eaux douces ou salées.
Elles possèdent une paroi unique en son genre : la frustule. Semblable au verre et constituée de silice, cette frustule se compose de deux parties qui s’imbriquent l’une dans l’autre, comme les éléments d’une boite de Pétri. C’est la frustule siliceuse des Diatomées qui constitue la roche sédimentaire nommée diatomite." et test"Du latin « testa », coquille, le test désigne l’enveloppe minérale protectrice, rigide et externe, formée de calcaire ou de silice, que possèdent certains organismes du plancton et certains Invertébrés." chez les Radiolaires"Du latin « radiolus », petit rayon, faisant référence à leurs formes et leurs tailles, les Radiolaires, dont la taille est comprise entre 50 et 300 µm, sont des organismes faisant partie du plancton marin. Leur squelette est formé d’une seule pièce délicate, composée de silice et présentant une architecture très complexe en treillis finement ajourés. Lorsque les Radiolaires meurent, leurs squelettes siliceux s’accumulent au fond de la mer et y forment une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres par endroits.".
D'où viennent les argiles rouges des grands fonds océaniques ?
(2)
Les argiles rouges"Les argiles rouges des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux sous-marins.
Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges » ou de « neiges colorées », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges. Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années." des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux"Du grec húdrios, « d’eau, aqueux » et du latin thermae, « bains publics chauds », emprunté au grec thermos, « chaud », l’hydrothermalisme se définit comme le cycle convectif de l'eau de mer qui pénètre par les fissures du plancher axial d’une dorsale, se réchauffe en lessivant les basaltes, puis remonte chargée de minéraux et d’oxydes métalliques (Fe, Mn, Zn, Cu, Ba, Ca, Si…). Ces derniers précipitent à des températures différentes, en formant des cheminées ou des dômes." sous-marins. Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges"Les argiles rouges des grands fonds océaniques ont pour origine majoritaire les fluides hydrothermaux sous-marins.
Pourtant, les poussières éoliennes, en provenance des déserts, qui ne se limitent pas au phénomène de « pluies rouges » ou de « neiges colorées », contribuent, de manière importante, à la formation de ces argiles rouges. Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années.". Par exemple, le vent du Sahara exporte chaque année 60 à 200 millions de tonnes de poussières, sous forme de nuages, dont une grande partie finit par sédimenter dans l’océan Atlantique.
Les argiles rouges des grands fonds peuvent rester non-consolidées pendant plusieurs millions d’années.
Qu'est-ce que la précession des équinoxes ? L’orbite de la Terre autour du Soleil se fait dans un plan imaginaire qu’on appelle plan de l’écliptique. La rotation de la Terre sur elle-même se fait autour d’un axe imaginaire qui passe par les 2 pôles. L’axe de rotation de la Terre n’est pas perpendiculaire au plan de l’écliptique, mais incliné d’environ 23,5°. Ce système pourrait rester stable … s’il n’était pas perturbé par la
Lune, Jupiter, Saturne… En 1941, le géophysicien et climatologue serbe Milankovitch a montré
que trois cycles de variation des paramètres orbitaux de la Terre,
qui interagissent entre eux,
sont responsables des phénomènes récurrents de glaciation :
1) La forme de l'orbite terrestre change selon des périodicités
différentes : ce sont les cycles d'excentricité dont les périodes
sont 100 000 ans et 413 000 ans (schéma).
2) L'angle d’inclinaison de l'axe de rotation de la Terre n’est pas fixe.
Il oscille entre 22
et 24,5° selon une périodicité de 41 000 ans. C'est le cycle de
l'obliquité (schéma).
3) L'axe de rotation de la Terre sur elle-même décrit un cône qu'il parcourt en
26 000 ans (précession astronomique), mais la variation d'insolation qui en résulte présente, elle, une périodicité de 21 000 ans (précession climatique).
Ce sont les cycles de précession (schéma).
Une toupie qui tourne autour de son axe, voit ce dernier changer graduellement de place
et décrire un cône : c’est le mouvement de précession.
De même, l'axe de rotation de la Terre décrit un mouvement de
précession dans le sens rétrograde de sa rotation sur elle-même. Ce mouvement est appelé précession des équinoxes"Une toupie qui tourne autour de son axe, voit ce dernier changer graduellement de place et décrire un cône : c’est le mouvement de précession.
De même, l'axe de rotation de la Terre sur elle-même décrit un mouvement de précession dans le sens rétrograde de la rotation. Ce qui fait que chaque année la date de l'équinoxe, c'est-à-dire la date du passage de la Terre à l'intersection du plan de l'équateur et du plan dans lequel la Terre tourne autour du soleil (écliptique), précède celle de l'année précédente, d'environ 25 min. D'où le nom de précession des équinoxes donné au phénomène (précession du latin
praecessio, « action de précéder »). L'axe de direction de la rotation de la Terre est ainsi continuellement modifié : il retrouve la même position tous les 26 000 ans.
Un tour complet autour du cône dure environ 26 000 ans (précession astronomique), mais la variation d'insolation qui en résulte présente, elle, une périodicité de 21 000 ans (précession climatique).". Il fait que chaque année la date de l'équinoxe, c'est-à-dire la date du passage de la Terre à l'intersection du plan de l'équateur et du plan dans lequel la Terre tourne autour du soleil (écliptique), précède celle de l'année précédente, d'environ 25 min. D'où le nom de précession des équinoxes donné au phénomène (précession du latin
praecessio, « action de précéder »). L'axe de direction de la rotation de la Terre est ainsi continuellement modifié : il retrouve la même position tous les 26 000 ans.
Si un tour complet autour du cône dure environ 26 000 ans (précession astronomique), la variation d'insolation qui en résulte présente,
quant à elle, une périodicité de 21 000 ans (précession climatique).
Ce serait la précession climatique, avec sa périodicité de 21 000
ans, qui pourrait expliquer le caractère cyclique des dépôts du
couple "radiolarite - schiste argileux" à l'origine des strates
caractéristiques des radiolarites (dépôts rythmiques).
N°1 Marcel LEMOINE,
Raymond CIRIO, Yves LAGABRIELLE (2014)
"Le
Massif du Chenaillet, Montgenèvre (Alpes franco-italiennes)";
Éditions du CBGA
(Centre Briançonnais de Géologie Alpine)
N°2 RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018)
« Éléments de Géologie »
; 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod
; p. 702, 757, 1016
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