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Monolithe de la Folatière (1788m)

Chartreuse

Isère

 

Latitude  45° 17' 10,4'' N
Longitude 5° 47' 02,6'' E
Altitude 1 788 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au monolithe

SUR SENTIER BALISÉ, EN FAMILLE

      Le monolithe de la Folatière (1 788 m) se trouve sur le sentier qui conduit au sommet de Chamechaude (2 082 m), dans la Chartreuse (Isère), au SUD-EST du col de Porte (1 324 m) (carte).

      L'accès routier au col de Porte peut se faire depuis Grenoble (accès routier n°1) ou Chambéry (accès routier n°2), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

 

  Contexte géologique du monolithe de la Folatière

      Les massifs subalpins"Situés immédiatement à l’OUEST des massifs cristallins des Alpes "externes" (Mont Blanc, chaîne de Belledonne, Écrins-Pelvoux, Mercantour, …), les massifs subalpins (Bornes, Bauges, Chartreuse, Vercors, …) représentent le domaine le plus "externe" de l'arc alpin, par opposition aux massifs "internes", proches de la frontière franco-italienne.", que les géographes nomment Préalpes"Les géographes nomment "Préalpes", les massifs subalpins (Bornes, Bauges, Chartreuse, Vercors, …), parce que ce sont les premières formations alpines rencontrées en abordant les Alpes par l'OUEST.
Pour les géologues, "Préalpes" désignent les massifs externes dont une grande partie des roches a été transportée par "charriage" depuis des massifs plus internes. C’est le cas par exemple du Chablais, mais pas des Bornes, des Bauges, de la Chartreuse, du Vercors, …"
, sont les premières formations alpines qu'un voyageur rencontre en abordant les Alpes depuis l'OUEST. Ils représentent le territoire le plus "externe" de l'arc alpin"C’est l’arc convexe vers le SUD-OUEST que forment les Alpes occidentales en France. Cet arc comprend aussi les massifs subalpins.", par opposition aux massifs "internes", proches de la frontière franco-italienne. Ces massifs montagneux de moyenne altitude comprennent, entre autres, les Bornes, les Bauges, le Vercors ou la Chartreuse. (1) (2)

      Contrairement à l'explication qui a été donnée pendant longtemps après les années 1940, leur formation n'est pas due au glissement gravitaire vers l'OUEST de la couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)." des massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)."
tout proche (Chaîne de Belledonne, les Écrins). En fait, deux phénomènes fondamentaux ont permis l'existence des massifs subalpins"Situés immédiatement à l’OUEST des massifs cristallins des Alpes "externes" (Mont Blanc, chaîne de Belledonne, Écrins-Pelvoux, Mercantour, …), les massifs subalpins (Bornes, Bauges, Chartreuse, Vercors, …) représentent le domaine le plus "externe" de l'arc alpin, par opposition aux massifs "internes", proches de la frontière franco-italienne." en tant que reliefs, indépendamment des effets de l'érosion qui les a seulement individualisés :
- une déformation "tectonique" : raccourcissement d'OUEST en EST par plis et chevauchements (mouvements transverses) et allongement NORD-SUD par décrochements (mouvements longitudinaux coulissants),
- une surrection (soulèvement vertical = mise en relief). (6)

      Situé immédiatement au NORD de Grenoble, le massif de la Chartreuse est formé de roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." qui se sont constituées pour la plupart par décantation dans l'eau de la mer. C’est la raison pour laquelle ces roches forment des couches (ou "strates"), de différentes tailles, superposées parallèlement les unes aux autres, où alternent des roches relativement dures, principalement calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3.", et d'autres plus tendres, principalement marneusesLa marne est une roche sédimentaire, mélange de calcite (CaCO3) et d'argile dans des proportions à peu près équivalentes.". Lorsque ces couches sont organisées en ensembles rocheux de grande taille, les roches calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3.", les plus dures, forment des falaises, comme à Chamechaude (2 082 m), le sommet le plus élevé de la Chartreuse. (2) (3) (4) (Carte géologique de la Chartreuse par le Pr GIDON)

      Logé au cœur du synclinal"Du grec sun «avec» et klinein «incliner», «pencher», un synclinal est un pli où les couches géologiques pendent de chaque côté VERS la partie médiane. Il s'agit d'un pli concave, en forme de cuvette." du Sappey, le sommet de Chamechaude est un relief inversé"Un relief inversé désigne un paysage où les anciennes cuvettes et vallées sont devenues des zones bombées (anticlinaux) et les anciennes crêtes, des zones structuralement déprimées (synclinaux).", constitué de calcaire urgonien"Le calcaire urgonien est une roche sédimentaire très abondante dans les massifs subalpins (Bauges, Chartreuse, Vercors, …). Ce calcaire s’est formée voici 130 à 112 millions d'années, lorsque du sable blanc et des débris d’organismes, qui se trouvaient sous l’eau peu profonde de lagons tropicaux, ont émergé et se sont cimentés par un processus nommé « diagenèse ». Ce calcaire est composé majoritairement de restes de Rudistes, Bivalves du Crétacé, disparus voici 66 millions d’années. Le mot « urgonien » vient de « Urgon », commune des Bouches du Rhône, où cette roche a été et est encore exploitée.". Butte témoin"Butte représentant, sur une plate-forme démantelée par l'érosion, les restes d'un relief ancien.", isolée par l'érosion, la pyramide sommitale de Chamechaude constitue un volet synclinal"Moitié d'un fond de synclinal perché.", c'est-à-dire la moitié d'un fond de synclinal perché"Portion du creux d’un synclinal, isolée par l'érosion.". (4) (Schéma)

      Le monolithe de la Folatière (1 788 m), avec ses ciselures caractéristiques, paraît être un bloc éboulé, au bord du sentier qui conduit au sommet de Chamechaude par la voie normale, depuis le col de Porte. Pourtant cette formation rocheuse, qui se détache sur la pente, est en fait une partie intégrante de la dalle urgonienne"Le calcaire urgonien est une roche sédimentaire très abondante dans les massifs subalpins (Bauges, Chartreuse, Vercors, …). Ce calcaire s’est formée voici 130 à 112 millions d'années, lorsque du sable blanc et des débris d’organismes, qui se trouvaient sous l’eau peu profonde de lagons tropicaux, ont émergé et se sont cimentés par un processus nommé « diagenèse ». Ce calcaire est composé majoritairement de restes de Rudistes, Bivalves du Crétacé, disparus voici 66 millions d’années. Le mot « urgonien » vient de « Urgon », commune des Bouches du Rhône, où cette roche a été et est encore exploitée." qui s'élève jusqu'en haut du sommet. (5)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du massif de Chamechaude

      La Chartreuse est un massif subalpin"Situés immédiatement à l’OUEST des massifs cristallins des Alpes "externes" (Mont Blanc, chaîne de Belledonne, Écrins-Pelvoux, Mercantour, …), les massifs subalpins (Bornes, Bauges, Chartreuse, Vercors, …) représentent le domaine le plus "externe" de l'arc alpin, par opposition aux massifs "internes", proches de la frontière franco-italienne." bien individualisé, à cheval entre les départements de l'Isère et de la Savoie, bordé par les villes de Grenoble au SUD et de Chambéry au NORD. L'OUEST du massif est constitué de collines qui assurent la transition et garantit les échanges biologiques avec les « Terres-Froides » du Bas-Dauphiné. L'EST, quant à lui, est marqué par de hauts-reliefs qui surplombent brutalement de leurs falaises, la vallée du Grésivaudan, parcourue par l'Isère. Le relief très tourmenté est entaillé de gorges profondes où s'écoulent des torrents. Des sommets d'altitude pourtant modeste présentent d'impressionnantes falaises escarpées. Le paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." est en outre parsemé de forêts et de clairières disséminées. (1)

      Le massif de Chamechaude (2 082 m) (carte), sommet le plus élevé de Chartreuse, comprend plusieurs habitats :
- des milieux rocheux, qui accueillent notamment le Chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus),
- des forêts qui ceinturent le massif et qui hébergent le Sabot de Vénus (Cypripedium calceolus L., 1753) et la Pyrole à feuilles rondes (Pyrola rotundifolia L., 1753),
- des prairies pâturées qui sont le refuge de la Gagée jaune (Gagea lutea (L.) Ker Gawl., 1809).
Le secteur est également fréquenté par le Chamois de Chartreuse (Rupicapra rupicapra cartusiana). (2)

      La Chartreuse et plus singulièrement Chamechaude, renferme une faune et une flore typiques. (1) (2)

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN n°1 et INPN n°2
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°201511035
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD-OUEST du monolithe de la Folatière (1788m).

Photo n°201511027
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD-OUEST du monolithe de la Folatière (1788m).
Les personnages donnent l'échelle.

Photo n°201511028
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD-SUD-OUEST du monolithe de la Folatière (1788m).
Les personnages donnent l'échelle.

Photo n°201511033
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD-OUEST du monolithe de la Folatière (1788m).

Photo n°201511034
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD-OUEST du monolithe de la Folatière (1788m).
Les personnages donnent l'échelle.

Photo n°201511036
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
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Face SUD du monolithe de la Folatière (1788m).
Vue sur :

- le Charmant Som (1867m), à gauche.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201511032
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD du monolithe de la Folatière (1788m).

Photo n°201511031
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Face SUD du monolithe de la Folatière (1788m).
Les personnages donnent l'échelle.

Photo n°201511030
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face SUD-SUD-EST du monolithe de la Folatière (1788m).
Vue sur :

- le Charmant Som (1867m), à gauche.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201511029
Monolithe de la Folatière (1788m),
Chamechaude, Chartreuse, Isère
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face SUD du monolithe de la Folatière (1788m).
Vue sur :

- le Charmant Som (1867m), à gauche.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201411015
Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m)
(Chartreuse, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m) et sa falaise calcaire urgonien.

      Le calcaire urgonien est une roche sédimentaire très abondante dans les massifs subalpins (Bauges, Chartreuse, Vercors, …). Ce calcaire s’est formé voici 130 à 112 millions d'années, lorsque du sable blanc et des débris d’organismes, qui se trouvaient sous l’eau peu profonde de lagons tropicaux, ont émergé et se sont cimentés par un processus nommé « diagenèse ». Ce calcaire est composé majoritairement de restes de Rudistes, Bivalves du Crétacé, disparus voici 66 millions d’années. Le mot « urgonien » vient de « Urgon », commune des Bouches du Rhône, où cette roche a été et est encore exploitée.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201411014
Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m)
(Chartreuse, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m) et sa falaise calcaire urgonien.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201411013
Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m)
(Chartreuse, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Face SUD-EST de Chamechaude (2 082 m) et sa falaise calcaire urgonien.
La Roche Rousse, à gauche, doit sa couleur à des sels de fer oxydés. Elle est formée de calcaire du Fontanil.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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