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Les trois lacs de l'Eychassier
(2815m, 2815m, 2779m)
Queyras
Hautes-Alpes
Latitude 44° 42' 18'' N |
Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr |
Itinéraires d'accès au lac ITINÉRAIRE DIRECT ASSEZ COURT, SUR SENTIER Les trois lacs de l'Eychassier (2 815 m, 2 815 m, 2 779 m) (Queyras, Hautes-Alpes) se situent au NORD du col Agnel (2 744 m) (16 km à l'EST de Molines-en-Queyras par la D 205T (carte n°1), et également sur la rive gauche du Guil, au-dessus et au SUD du hameau de l'Échalp (1 701 m) (4 km au SUD-EST de Ristolas (1 610 m) par la D 947) (carte n°2). Au moins deux accès routiers et deux départs de randonnée sont possibles :
Voici les itinéraires de randonnée :
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Contexte
écologique
du lac Localisé dans la partie EST du département des Hautes-Alpes et à l'EST du Parc Naturel Régional du Queyras, le Vallon du Torrent de Bouchouse, « Zone de Protection du Biotope », se situe dans la partie orientale schisteuse (schistes lustrés"Les Schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subit un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique." de la zone piémontaise) du massif du Queyras en limite frontalière avec l'Italie (carte). Cet espace naturel est situé dans la zone biogéographique intra-alpine du Briançonnais-Queyras. Bien que de type montagnard continental plutôt sec, le climat de ce secteur subit l’apport de masses d’air humide en provenance de l’Adriatique. Celles-ci remontent la plaine du Pô et la Lombardie vers les reliefs du Piémont et de la frontière franco-italienne où elles se refroidissent. La condensation qui s’ensuit provoque des précipitations abondantes dans les hautes vallées du Piémont et du Queyras, ainsi que la formation de mers de nuages sur les pentes des versants italiens. On donne le nom de "nebbia" (italien nebbia : brouillard) à ces nuages qui débordent de temps en temps depuis la frontière italienne. Les pluies et la "nebbia" entretiennent une certaine humidité qui contribue à l’enrichissement biologique de cette zone naturelle. Débutant à environ 1 670 m d'altitude, le site culmine à 3 297 m au Mont Aiguillette. Il est inclus dans les étages de végétation subalpin, alpin et nival. Entouré de crêtes ébouleuses et de barres rocheuses, il est caractérisé par de grandes étendues herbeuses de prairies subalpines, de pelouses alpines et de vastes forêts de mélèzes sur les ubacs. La présence de plusieurs lacs d'altitude, ses paysages remarquables marqués par le pastoralisme et son opulente richesse géologique, écologique et biologique font de ce territoire l'un des joyaux naturalistes des Alpes françaises. Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages : Dix habitats remarquables sont également présents : Trois autres habitats originaux sont à remarquer : Cinquante-et-une espèces végétales déterminantes sont
présentes dans cet espace naturel : En outre, ce site abrite dix espèces remarquables. Parmi les
Mammifères du site, se trouvent : Le peuplement
d'Oiseaux est représenté par : Parmi les Amphibiens ou Batraciens, se
trouve : Parmi les
Insectes de cet espace naturel, se trouvent : Parmi les Mollusques, il faut noter la présence de la Limace Phenacolimax stabilei, espèce provenço-ligure de Gastéropode Vitrinidé, en limite d'aire en région Provence Alpes Côte d'Azur. Le Vallon du Torrent de Bouchouse est relativement enclavé et dispose de peu de connexions avec les vallons voisins français et italiens par l'intermédiaire de quelques hauts cols, crêtes ébouleuses et entrées de vallons, ce qui a favorisé le développement d'espèces animales et végétales endémiques et la préservation d'un certain nombre de taxons"Du grec taxis « classement », « ordre », le taxon correspond à un rang de classification des êtres vivants, quel qu'en soit le niveau : Espèce, Genre, Famille, Ordre, Classe, Embranchement, Règne, Domaine. Hormis l'espèce, le nom du taxon porte toujours une majuscule." rarissimes. La présence même de cols et de lacs de hautes altitudes accessibles au sein de paysages grandioses, engendre une fréquentation touristique estivale très élevée. Cette sur-fréquentation peut avoir des conséquences directes sur la flore et ses habitats, en particulier aux abords des lacs (piétinement du sol et des plantes, cueillette...). À cela s'ajoute l'attrait pour le Génépi noir (Artemisia genipi) et le Génépi des glaciers (Artemisia glacialis) sur les éboulis de calcschiste"Schiste métamorphique calcaire, où la calcite CaCO3 est associée à du mica. Avant le métamorphisme, c'était un mélange de calcaire et d'argile, c'est à dire de marne.". La cueillette à des fins commerciales peut aboutir ponctuellement à l’arrachage excessif de ces plantes ainsi qu’à l’érosion accélérée du sol par piétinement. Inventaire de la faune et de la flore:
INPN
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Lacs de l’Eychassier (2815m), principal (premier plan) et petit au NORD du lac principal (second plan). |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Lacs de l’Eychassier (2815m), principal (premier plan) et petit au NORD du lac principal (second plan). |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Lac de l’Eychassier (2779m), au NORD du lac principal. |
Au-dessus du lac, on observe quelques "coulées herbues" : ce sont des coulées de solifluxion. |
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Lacs de l'Eychassier (2815m) : Grand devant, Petit derrière. |
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Lac "Grand" de l'Eychassier (2815m).
Vue direction OUEST.
Lac "Petit" de l'Eychassier (2815m). |
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Lac "Grand" de l'Eychassier (2815m). |
- le Pain de Sucre (3208m), à gauche, - le Col vieux (2806m), à gauche, - le Col de l'Eychassier (2917m), à droite. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Lacs de l'Eychassier (2815m) : Petit devant, Grand derrière. |
- le Pain de Sucre (3208m), à gauche, - le Col vieux (2806m), à gauche, - le Col de l'Eychassier (2917m), à droite. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Lacs de l'Eychassier (2815m) : Petit devant, Grand derrière. |
- le Pain de Sucre (3208m), à gauche, - le Col vieux (2806m), à gauche, - le Col de l'Eychassier (2917m), à droite. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Lacs de l'Eychassier (2815m) : Grand devant, Petit derrière. |
- le Pic Foréant (3081m), à gauche, - le Sparveyre (3002m), à droite et au second plan. - quelques "coulées herbues" : ce sont des coulées de solifluxion. |
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Coulée de solifluxion à proximité des lacs de l’Eychassier. |
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Coulée de solifluxion à proximité des lacs de l’Eychassier. |
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Coulée de solifluxion à proximité des lacs de l’Eychassier. |
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Lac de l’Eychassier (2779m), à l’EST et en contrebas du lac principal. |
- le Sparveyre (3 002 m), à droite, |
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Lac de l’Eychassier (2779m), à l’EST et en contrebas du lac principal. |
- la Crête de la Taillante (3 197 m) (en marbre blond jurassique), |
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Lac de l’Eychassier (2779m), à l’EST et en contrebas du lac principal. |
- le Pain de Sucre (3208m), au centre gauche, |
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"Faille normale de la Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux" vers 2855m (44° 41’ 40’’ N ; 6° 59’ 29’’ E) |
Au pied du Pain de Sucre (3208m), prend place une série de failles. Ces fractures, visibles dans le paysage, illustrent le dernier stade de l'évolution alpine. L'une d'elles est appelée "faille de Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux". Elle marque le paysage d'un escarpement rectiligne qui débute au-dessous du Col Vieux (2806m) et qui passe par la Brèche de Ruine (2908m). Il s'agit d'une faille normale liée à l’extension tardive de la chaîne, qui, devenue trop épaisse, s’effondre sous son propre poids. Une fois la chaîne de montagne formée, celle-ci tend à s’effondrer, s’étirer, « se fissurer » sous l’effet de son propre poids. Cet étalement « tardif » se manifeste par des failles normales à l’origine de séismes. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
"Faille normale de la Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux" vers 2855m (44° 41’ 40’’ N ; 6° 59’ 29’’ E) |
Au pied du Pain de Sucre (3208m), prend place une série de failles. Ces fractures, visibles dans le paysage, illustrent le dernier stade de l'évolution alpine. L'une d'elles est appelée "faille de Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux". Elle marque le paysage d'un escarpement rectiligne qui débute au-dessous du Col Vieux (2806m) et qui passe par la Brèche de Ruine (2908m). Il s'agit d'une faille normale liée à l’extension tardive de la chaîne, qui, devenue trop épaisse, s’effondre sous son propre poids. Une fois la chaîne de montagne formée, celle-ci tend à s’effondrer, s’étirer, « se fissurer » sous l’effet de son propre poids. Cet étalement « tardif » se manifeste par des failles normales à l’origine de séismes. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
"Faille normale de la Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux" vers 2855m (44° 41’ 40’’ N ; 6° 59’ 29’’ E) |
Au pied du Pain de Sucre (3208m), prend place une série de failles. Ces fractures, visibles dans le paysage, illustrent le dernier stade de l'évolution alpine. L'une d'elles est appelée "faille de Brèche de Ruine" ou "faille du Col Vieux". Elle marque le paysage d'un escarpement rectiligne qui débute au-dessous du Col Vieux (2806m) et qui passe par la Brèche de Ruine (2908m). Il s'agit d'une faille normale liée à l’extension tardive de la chaîne, qui, devenue trop épaisse, s’effondre sous son propre poids. Une fois la chaîne de montagne formée, celle-ci tend à s’effondrer, s’étirer, « se fissurer » sous l’effet de son propre poids. Cet étalement « tardif » se manifeste par des failles normales à l’origine de séismes. |
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris) |
Schistes lustrés |
Les schistes lustrés, qui constituent l'environnement immédiat des lacs de l'Eychassier, se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique. Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosées (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma. (RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605). |
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