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Lac de Clot Sablé (2720m)

Queyras

Hautes-Alpes

 

Latitude  44° 41' 40'' N
Longitude 7° 02' 15'' E
Altitude 2 720 m

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac:

HORS SENTIER, NON-BALISÉ, SAUVAGE, UN PEU LONG ET SURTOUT INTERDIT
Le vallon du Haut Guil est classé en réserve naturelle nationale par décret ministériel n° 2007-182 du 8 février 2007.
L'accès au lac de Clot Sablé est interdit.

      Sur le versant gauche de la haute vallée du Guil,  le lac de Clot Sablé (2 720 m) (Queyras, Hautes-Alpes) se situe à 12 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
au SUD-EST de Ristolas (1 610 m) (carte n°1) et aussi à 5,4 km au NORD-OUEST du Mont Viso (3 841 m). Le départ du parcours peut être le vaste parking de la Roche Écroulée (1 787 m) à 7 km au SUD-EST de Ristolas par la D 947T (carte n°2).

      L'accès routier le plus simple passe par Ristolas, emprunte la D 947, qui devient la D 947T, jusqu'au parking de la Roche Écroulée (1 787 m), départ du sentier qui conduit au lac de Clot Sablé (2 720 m).

      L'accès en voiture peut se faire depuis Ristolas (accès routier n°1), Abriès (accès routier n°2), Aiguilles (accès routier n°3), Château-Queyras (accès routier n°4), Guillestre (accès routier n°5), Briançon (accès routier n°6) ou Gap (accès routier n°7), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Peu avant d'atteindre le lac Lestio sur cette itinéraire, prendre à droite vers 2 450 m, en approche topographique jusqu'au lac de Clot Sablé (2 720 m) (hors sentier, non-balisé, avec des barres rocheuses).

 

  Contexte géologique du lac

      Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
, qui constituent l'environnement immédiat du lac de Clot Sablé (2 720 m), témoignent de la présence du fond de l'océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais; un océan profond de plus de 3 000 m, il y a 150 millions d'années. Sur le plancher de cet océan"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", constitué d'ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent." (Fig. 1) (association de serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique : c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", de gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." et de basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." essentiellement), différentes sortes de sédiments se déposaient. Parmi eux se trouvaient des argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns.". Lorsque l'océan qui s'était ouvert, il y a plus de 200 millions d'années (Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
), a commencé à se refermer, il y a 80 millions d'années, puis a disparu totalement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", il y a 65 millions d'années (Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque ou Ère secondaire."), ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." se sont enfoncées sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec : astheneia, sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350°C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630°C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350°C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu plonger jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010"
 : en se mêlant à d'autres roches, notamment des ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent.", ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." sont devenues des schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
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      Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
se sont ainsi formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et présentent de cette façon une patine"De l’italien « patina », vert-de-gris, la patine est l’altération par transformation chimique, à la surface d’une roche. Une cassure fraîche, effectuée par un marteau, par exemple, n’a pas la même couleur, ni le même aspect qu’une cassure qui a été soumise quelques temps aux intempéries." luisante. Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes bleus"Les schistes bleus ou schistes à glaucophane forment un ensemble de roches métamorphiques caractérisées par la présence d'un minéral bleu, la glaucophane. Les schistes bleus sont les marqueurs d'un métamorphisme de «  Haute Pression - Basse Température » (HP-BT) typiques de la partie élevée des zones de subduction).") vers -60 Ma (millions d'années) puis ont été rétromorphosées (rétrométamorphisme"Le rétrométamorphisme, ou « rétromorphose », ou encore métamorphisme « régressif » ou « rétrograde », correspond à un réajustement minéralogique d’une roche métamorphique auparavant enfouie à grande profondeur, au cours d'un processus d'exhumation. La roche qui avait été métamorphisée en s’enfonçant dans les profondeurs de la Terre, subit une sorte de métamorphisme à l’envers lors de son retour vers la surface. Comme la pression et/ou la température diminuent, la roche repasse en sens inverse les étapes de cristallisation franchies lors de la phase d'enfouissement. Elle conserve cependant, sous forme d'associations minéralogiques, la mémoire des conditions de température et/ou de pression plus élevée.") dans le faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes verts"Le faciès des schistes verts correspond à une zone de températures et de pressions moins élevées que le faciès des schistes bleus. Il est caractérisé par la présence de chlorite et d’épidote (verdâtres) qui confèrent une couleur verte à ces schistes." (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma. (4) (Fig. 2)

      Ces schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
, qui prédominent dans la partie EST du Queyras, en frontière avec l'Italie et qui est parfois nommée "Queyras schisteux",
imperméabilisent les sols, les engorgent d'eau et provoquent ainsi des glissements de terrain et des coulées de boue.

      Le relief du vallon du Haut Guil est dû à des affleurements de schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
en contact avec les ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent." qui constituent le Mont Viso.
Les ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent." (du grec ophis, serpent : associations de roches (essentiellement gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique.", serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique.") ayant la texture d'écailles de serpent) forment les terrains les plus anciens. Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
, plus récents, sont constitués par des sédiments déposés dans l'océan au Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
supérieur (Malm : entre -161 et -145 millions d’années) et surtout au Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -145 et -66 millions d’années).
Il n'y a pas de terrains tertiaires dans le vallon du Haut Guil. (1)


Fig. 1
Représentation schématique des différences entre les croûtes océanique et continentale

Diagramme Pression-Température des faciès métamorphiques
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 2
Diagramme Pression - Température des faciès et gradients métamorphiques
(très simplifié d'après 4)
 

      Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Sont regroupées en faciès, les roches qui ont subi un métamorphisme dans des conditions physiques voisines (pressions, profondeurs, températures) et ceci quelle que soit la composition en minéraux de ces roches. Selon le diagramme P = f (T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique"La température s'élève avec la profondeur en moyenne de 1°C tous les 30 m, soit 30°C/km : c'est le gradient géothermique. Mais dans les zones de subduction, où les roches enfouies transportent du « froid », ce gradient descend jusqu’à 6°C/km. Inversement, dans les zones d’accrétion (dorsales, rifts), où les roches exhumées transportent du « chaud », il s’élève jusqu’à 50°C/km." donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (comme dans le Queyras), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées.

       Ce diagramme montre clairement que dans les zones de subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse).", où les roches ensevelies transportent du « froid », l'enfouissement doit être profond pour que les températures soient très hautes (gradient HP-BT). A contrario, dans les zones d’accrétion (dorsales"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide).", rifts"Un rift (anglais rift, crevasse) se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)."
), où les roches exhumées transportent du « chaud », les températures sont très élevées, même à faible profondeur  (gradient HT-BP).

      Les schistes lustrés, les gabbros, les basaltes du Queyras ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma (millions d'années) puis ont été rétromorphosés dans le faciès des schistes verts (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma (4). En toute rigueur, ces gabbros et basaltes ainsi métamorphisés doivent être nommés respectivement métagabbros et métabasaltes.

 

  N°1 Collectif (2019)
«
Réserve naturelle nationale de Ristolas Mont Viso - Plan de gestion II 2019-2028 »
d'après le site Direction Générale de l'Environnement, de l'Aménagement de du Logement - Provence Alpes Côte d'Azur www.paca.developpement-durable.gouv.fr

  N°2 Marcel LEMOINE, Pierre TRICART (1988)
« Queyras: un océan il y a 150 millions d'années »
Éditions du BRGM

  N°2' Pierre TRICART, Marcel LEMOINE (2013)
« À la découverte de la géologie des sentiers du Queyras »
Éditions du BRGM

  N°3 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« 
De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Éditi
on Gordon breach, Collection Géosciences

  N°4 RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018)
« Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol » ; Éditions Dunod pp431-439, 601, 605

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte géologique du Mont Viso

      Le sommet du Mont Viso (3 841 m), omniprésent dans ce paysage du Haut Guil, est constitué de basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." en coussins, empilement de "coussins" ou d'"oreillers" dont le diamètre varie de quelques décimètres à environ 1 mètre. Or cette structure en coussins est typique des laves émises par des volcans sous-marins (pillow-lava, en anglais). Ces basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." sont les témoins de la présence de l'océan Téthys de l'ère secondaire, ou du moins du fragment "liguro-piémontais" de cet océan. Au fond de la Téthys ligure, à plus de 3 km de profondeur, de la lave en fusion s'étalait sur la croûte océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", il y a 150 millions d'années; ce fond marin se situe maintenant 4 km au-dessus du niveau de la mer ! (Fig. 1)

      De plus, le métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010"
qu'ont subi ces laves volcaniques racontent l'histoire de cet océan, de son expansion à sa disparition complète, par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.". Ils permettent aussi de reconstituer la collision continentale qui a suivi et qui a ainsi donné naissance à la chaîne alpine.

      Ces basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." ont été éjectés tout le long de la crête d'une dorsale océanique "Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." (Fig. 2), vers 2 500 à 3 000 m de profondeur, alors même que l'océan était en expansion. Ils se sont ensuite enfoncés par subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante." sur les flancs de cette dorsale"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." jusqu'aux plaines abyssales vers 3 500 ou 4 000 m au-dessous du niveau de la mer. Après l'expansion de cet océan, son raccourcissement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." a fait plonger les basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec : astheneia, sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350°C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630°C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350°C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu s'enfoncer jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá , au-delà, après et morphế, forme) désigne l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010"
. Dans le massif du Mont Viso, les basaltes reposent directement sur les gabbros"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique.".

      Le Mont Viso, qui culmine à 3 841 mètres d'altitude, témoigne ainsi de l'expansion d'un océan profond, de la subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." qui a suivi et de la surrection alpine lors de la collision continentale qui se poursuit de nos jours.

      En termes de nomenclature et de vocabulaire, les roches métamorphiques sont nommées par leur nom originel (nature du protolithe"Du grec protos, « premier » et lithos « pierre », c'est-à-dire « première pierre » ou « pierre originelle », le protolithe désigne la roche d’origine d’une roche métamorphique : le protolithe d’un métabasalte est un basalte."), précédé du préfixe « méta- ». Comme les gabbros et les basaltes du Queyras ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010"
dans le faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes bleus"Les schistes bleus ou schistes à glaucophane forment un ensemble de roches métamorphiques caractérisées par la présence d'un minéral bleu, la glaucophane. Les schistes bleus sont les marqueurs d'un métamorphisme de «  Haute Pression - Basse Température » (HP-BT) typiques de la partie élevée des zones de subduction)." (2) (Fig. 3), tout comme les schistes lustrés, ces roches doivent donc être nommées, en toute rigueur, respectivement métagabbros"Gabbros métamorphisés." et métabasaltes"Basaltes métamorphisés.".


Fig. 1
Représentation schématique des différences entre les croûtes océanique et continentale


Fig. 2
Représentation schématique de la coupe transversale d'une dorsale océanique

Diagramme Pression-Température des faciès métamorphiques
Serge SOYEZ
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Fig. 3
Diagramme Pression - Température des faciès et gradients métamorphiques
(très simplifié d'après 2)
 

      Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Sont regroupées en faciès, les roches qui ont subi un métamorphisme dans des conditions physiques voisines (pressions, profondeurs, températures) et ceci quelle que soit la composition en minéraux de ces roches. Selon le diagramme P = f (T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique"La température s'élève avec la profondeur en moyenne de 1°C tous les 30 m, soit 30°C/km : c'est le gradient géothermique. Mais dans les zones de subduction, où les roches enfouies transportent du « froid », ce gradient descend jusqu’à 6°C/km. Inversement, dans les zones d’accrétion (dorsales, rifts), où les roches exhumées transportent du « chaud », il s’élève jusqu’à 50°C/km." donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (comme dans le Queyras), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées.

       Ce diagramme montre clairement que dans les zones de subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse).", où les roches ensevelies transportent du « froid », l'enfouissement doit être profond pour que les températures soient très hautes (gradient HP-BT). A contrario, dans les zones d’accrétion (dorsales"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide).", rifts"Un rift (anglais rift, crevasse) se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)."
), où les roches exhumées transportent du « chaud », les températures sont très élevées, même à faible profondeur  (gradient HT-BP).

      Les schistes lustrés, les gabbros, les basaltes du Queyras ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma (millions d'années) puis ont été rétromorphosés dans le faciès des schistes verts (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma (2). En toute rigueur, ces gabbros et basaltes ainsi métamorphisés doivent être nommés respectivement métagabbros et métabasaltes.

 

  N°1 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Édition Gordon breach, Collection Géosciences

  N°2 RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018)
« Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol » ; Éditions Dunod pp431-439, 601, 605

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      Localisé dans la partie EST du département des Hautes-Alpes et à l'EST du Parc Naturel Régional du Queyras, le Vallon du Haut Guil, se situe dans la partie orientale schisteuse (schistes lustrés"Les Schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subit un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique." de la zone piémontaise) du massif du Queyras en limite frontalière avec l'Italie (carte). Cet espace naturel est situé dans la zone biogéographique intra-alpine du Briançonnais-Queyras.

      Bien que de type montagnard continental plutôt sec, le climat de ce secteur subit l’apport de masses d’air humide en provenance de l’Adriatique. Celles-ci remontent la plaine du Pô et la Lombardie vers les reliefs du Piémont et de la frontière franco-italienne où elles se refroidissent. La condensation qui s’ensuit provoque des précipitations abondantes dans les hautes vallées du Piémont et du Queyras, ainsi que la formation de mers de nuages sur les pentes des versants italiens. On donne le nom de "nebbia" (italien nebbia : brouillard) à ces nuages qui débordent de temps en temps depuis la frontière italienne. Les pluies et la "nebbia" entretiennent une certaine humidité qui contribue à l’enrichissement biologique de cette zone naturelle.

      Le Vallon du Haut Guil présente un profil transversal en « V ». Les versants exposés SUD-OUEST sont en pentes douces, tandis que les versants exposés NORD-EST se dressent en séries de barres rocheuses. Cette dissymétrie se retrouve dans toutes les vallées orientées NO-SE du Queyras dit schisteux, telle la vallée de l’Aigue Agnel ou celle de l'Aigue Blanche. En effet, cette partie du Queyras est formée de vestiges argileux métamorphisés"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
(schistes lustrés inclinés vers l’OUEST) de l’ancien océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais, un océan profond de 3 000 m, il y a 150 millions d’années. Comme les schistes lustrés sont inclinés vers l’OUEST (pendage"Le pendage (de l’ancien français « pendre », pendre, accrocher, pencher, être incliné) désigne l’angle d’inclinaison d’une structure géologique par rapport au plan horizontal."), les glaciers qui ont érodés la roche dans la direction NO-SE, ont laissé des vallées dissymétriques (Fig. 1). Cette dissymétrie est entretenue sur les deux versants. Les pentes régulières de l’adret sont nivelée chaque printemps, lorsque de la boue argileuse s’écoule, lors de la fonte des neiges (coulées de solifluxion"Du latin solum « sol », et fluctio « écoulement », la solifluxion est, étymologiquement, un "écoulement du sol". Elle désigne le glissement progressif de terrains pentus et gorgés d'eau, lorsque le sous-sol est imperméable (argileux). Lorsque l'eau liquide provient du dégel, on parle alors de gélifluxion (du latin « gelu », « gelée, glace, grand froid », et « fluctio », écoulement)." si elles sont dues à l'imperméabilité du sous-sol, et coulées de gélifluxion"Du latin « gelu », « gelée, glace, grand froid », et « fluctio », écoulement, la gélifluxion est un glissement de terrain sur sol dégelé en surface et encore gelé en profondeur." si elles ont pour origine le dégel en surface d'un sol encore gelé). Les abrupts de l’ubac, quant à eux, subissent les alternances de gel et de dégel qui fragmentent la roche (gélifraction"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
ou gélivation"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
ou cryoclastie"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
ou " "geler à pierre fendre"") et maintiennent les escarpements au pied desquels viennent s’accumuler les débris.


Fig. 1
Formation des vallées dissymétriques en Queyras schisteux

      Situé dans les étages montagnard, subalpin, alpin et nival, le Vallon du Haut Guil, classé en "Réserve Naturelle Nationale de Ristolas Mont Viso" par décret ministériel n° 2007-182 du 8 février 2007, est soumise à un climat globalement froid et sec, même si les précipitations peuvent y être abondantes de façon ponctuelle.
La zone est particulièrement instable :
- strates schisteuses fracturées et fortement inclinées,
- altitudes élevées accentuant l’efficacité des agents d’érosion,
gélifraction"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
(ou gélivation"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
ou cryoclastie"La gélifraction (du latin gelu, « gelée, glace, grand froid » et fractio, « action de briser ») ou gélivation (du lation gelare, « geler ») ou cryoclastie (du grec kruos, « froid », et klasis, « briser, rompre ») est un processus géomorphologique d'altération des roches, provoqué par les cycles de gel et de dégel de l'eau. D’où l’expression « geler à pierre fendre ».
La glace occupe un volume de 9% supérieur à celui de l’eau liquide. À volume constant, la pression engendrée par cette dilatation de la glace dans ce qui la contient (roche, tuyau, bouteille,...) est énorme : elle atteint 220 GPa (soit 2 200 bars, soit 2,2 tonnes/cm2) !"
ou "geler à pierre fendre") intense,
- éboulements et glissements de terrain répétés de strates hectométriques qui génèrent des accumulations importantes de matériaux meubles. (
1)
(En savoir plus).

      La Réserve Naturelle Nationale de Ristolas Mont Viso renferme 63 habitats (1).

      Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages :
- les ceintures péri-lacustres des lacs froids et mares d'altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri),
- les bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." cryophiles d'altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida),
- les bas-marais pionniers arctico-alpins à Laîche bicolore (Carex bicolor), milieux d'une très grande valeur patrimoniale, qui apparaissent ponctuellement dans de nombreux secteurs de ce site, de manière très caractéristique, avec l'ensemble de leur cortège floristique.

      Dix habitats remarquables sont également présents :
- les saulaies arctico-alpines des bas-marais et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida) et des saulaies arctico-alpines des pentes rocheuses froides et humides à Saule soyeux (Salix glaucosericea) ou Saule helvétique (Salix helvetica),
- les landes épineuses à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens),
- les mégaphorbaies"Une mégaphorbaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches, (Les mégaphorbaies doivent leurs présences aux influences climatiques piémontaises : apport d’humidité et de précipitations d’origine adriatique, par la vallée du Pô [1].),
- les prairies de fauche d'altitude,
- les mélézins"Forêt de Mélèzes."-cembraies"Forêt de Pins cembro ou Arole." ou forêts de Mélèze (Larix decidua) et de Pin cembro (Pinus cembra),
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les bas-marais acides,
- les éboulis siliceux alpins,
- les formations végétales des rochers et falaises calcaires,
- les formations végétales des rochers et falaises siliceux.

      Deux autres habitats originaux se remarquent :
- les fourrés d'Aulne vert (Alnus alnobetula), qui témoignent de situations particulièrement fraîches et humides dans des secteurs exposés régulièrement aux avalanches, (Fréquente dans le massif des Écrins, mais absente dans la majeure partie du Queyras, l’aulnaie verte réapparait dans le Haut Guil, favorisée par les influences climatiques piémontaises : apport d’humidité et de précipitations d’origine adriatique, par la vallée du Pô [1].),
- les landines riches en lichens à Airelle bleue (Vaccinium uliginosum) et Azalée naine (Loiseleuria procumbens), établies au niveau des crêtes ventées et froides.

      Parmi les 1 076 espèces florales recensées en mai 2018 (1) dans cet espace naturel, cinquante et une sont déterminantes :
Dix-huit sont protégées au niveau national :
- l'Ail dressé (Allium lineare),
- le Cystoptéris des montagnes (Cystopteris montana), Fougère plus fréquente dans les Alpes du Nord, n'occupant que de rares stations dans les Alpes du Sud où elle affectionne les chaos de blocs,
- la Tofieldie boréale (Tofieldia pusilla), petite plante des bas-marais arctico-alpins, extrêmement rare sur le site,
- le Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum), connu sous le nom de Chardon bleu des Alpes, ...mais qui n'est pas un Chardon, extrêmement rare sur le site,
- le Cirse d'Allioni (Cirsium alsophilum), beau Chardon dont il s'agit ici de l'une des rares stations départementales,
- le Pastel des Alpes (Isatis alpina), Crucifère des éboulis, localisée au pourtour du Mont-Viso,
- l'Androsace des Alpes (Androsace alpina),
- l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica),
- l'Androsace pubescente (Androsace pubescens),
- l'Androsace de Vandelli (Androsace vandellii),
- l'Astragale queue de renard des Alpes (Astragalus alopecurus), Fabacée atteignant 1 m de hauteur, à floraison spectaculaire, affectionnant les pelouses et landes d'affinités steppiques,
- le Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata),
- le Saule de Suisse (Salix helvetica),
- le Choin ferrugineux (Schoenus ferrugineus),
- le Saxifrage du Pays de Vaud (Saxifraga valdensis),
- la Laîche brun-noirâtre (Carex atrofusca) ,
- la Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude,
- la Laîche à petite arête (Carex microglochin), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude.
Dix-huit sont protégées en Provence-Alpes-Côte-d'Azur :
- le Dactylorhize couleur de sang (Dactylorhiza incarnata subsp. cruenta),
- l'Orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina),
- la Saussurée discolore (Saussurea discolor),
- le Jonc arctique (Juncus arcticus), plante arctico-alpine rare des marécages et bords de ruisselets,
- la Bardanette réfléchie (Lappula deflexa),
- la Cardamine de Plumier (Cardamine plumieri), Crucifère inféodée aux fissures de parois et blocs rocheux sur roches vertes (ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent."),
- la Drave des bois (Draba nemorosa),
- la Sabline de Clemente (Minuartia rupestris subsp. clementei),
- la Pyrole moyenne (Pyrola media),
- l'Azalée naine (Kalmia procumbens),
- l'Androsace septentrionalis (Androsace septentrionalis),
- la Violette des collines (Viola collina),
- la Laîche fimbriée (Carex fimbriata),
- le Pâturin vert glauque (Poa glauca),
- le Pâturin hybride (Poa hybrida), Graminée liée aux mégaphorbaies montagnardes et subalpines, très rare dans le contexte des Alpes du Sud,
- le Trisète en épi à panicule ovale (Trisetum spicatum subsp. ovatipaniculatum),
- le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
- le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides).
Quinze sont sans statut de protection particulier :
- le Buplèvre des Alpes (Bupleurum alpigenum), grand Buplèvre localisé en France à la haute-vallée de la Durance et au Queyras, où il occupe les prairies de fauche, les mégaphorbaies et les lisières forestières fraîches,
- l'Armoise noirâtre (Artemisia atrata),
- la Campanule en thyrse (Campanula thyrsoides), grande Campanule à fleurs jaunes en voie de raréfaction du fait de l'intensification du pastoralisme,
- la Passerage de Villars (Lepidium villarsii),
- le Raisin d'ours des Alpes (Arctostaphylos alpinus),
- le Sainfoin de Briançon (Hedysarum brigantiacum), Fabacée récemment décrite,
- le Scirpe de Hudson (Trichophorum alpinum), rare Cypéracée des bas-marais arctico-alpins,
- la Laîche très noire (Carex atrata var. aterrima),
- le Pigamon simple (Thalictrum simplex),
- la Luzule du Piémont (Luzula pedemontana),
- l'Oréochlora fausse seslérie (Oreochloa seslerioides),
- la Calamagrostide velue (Calamagrostis villosa), Graminée associée aux mégaphorbaies et aux forêts subalpines de conifères en situations fraîches, sur substrats acides,
- la Renoncule à feuilles de Rue (Callianthemum coriandrifolium),
- le Pied-d'alouette douteux (Delphinium dubium), spectaculaire Renonculacée des mégaphorbaies subalpines, des aulnaies vertes et des prairies fraiches,
- le Saxifrage à tige dressée (Saxifraga adscendens).

      En outre, ce site abrite dix espèces remarquables.
Trois sont protégées au niveau national :
- la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires,
- le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare Cypéracée circumboréale des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." froids d'altitude,
- l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina).
Deux sont protégées en Provence-Alpes-Côte-d'azur :
- la Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. rupestris),
- le Saule pubescent (Salix laggeri), arbuste endémique des Alpes qui pousse dans les alluvions humides et sur les berges de torrents.
Cinq sont sans statut de protection particulier :
- le Cystoptéris de Dickie (Cystopteris dickieana),
- le Pissenlit à ligules en capuchon (Taraxacum cucullatum),
- le Génépi noir (Artemisia genipi),
- la Gentiane de Schleicher (Gentiana schleicheri),
- l'Anémone de Haller (Pulsatilla halleri), belle Renonculacée à floraison printanière typique des pelouses et rocailles ventées.

      Le recensement de la Faune de mai 2018 (1) attestait la présence de :
- 103 espèces de Vertébrés, dont 31 espèces sont protégées à l’échelon national,
- 603 espèces d'Invertébrés, dont 596 Insectes.

      Parmi les 17 espèces de Mammifères dont la présence est avérée (1) sur le site, se trouvent :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Ongulé déterminant dont les populations locales sont issues de réintroductions (Grand Paradis, puis Vanoise), (20 à 40 bouquetins sont couramment observés en été, sur les crêtes et les cols de la haute vallée du Guil [1].),
- le Lièvre variable (Lepus timidus), Lagomorphe remarquable, relique de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 à 3 100 m d'altitude,
- autres : Chamois (Rupicapra rupicapra), Mouflon méditerranéen (Ovis musimon aries ou Ovis orientalis aries ou Ovis gmelinii aries), Loup (Canis lupus), Cerf élaphe (Cervus elaphus) depuis 2012 (en savoir plus sur ces espèces).

      Parmi les 54 espèces patrimoniales d’Oiseaux recensées dans le Haut-Guil en 2018, il y en avait 15 dont la présence restait à déterminer dans la Réserve Naturelle (1). L'avifaune est représentée par :
- le Gypaète barbus (Gypaetus barbatus), grand rapace charognard réintroduit avec succès dans la vallée voisine de l'Ubaye et qui explore le Queyras à la recherche de nourriture,
- la Bondrée apivore (Pernis apivorus),
- l’Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), Falconidé déterminant,
- l'Autour des palombes (Accipiter gentilis),
- la Caille des blés (Coturnix coturnix),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes, fréquentant les landes et les zones boisées,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- la Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), petit rapace nocturne (Strigidé), caractéristique des forêts de conifères d'altitude,
- le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce paléo-montagnarde remarquable et relativement rare, recherchant les gorges et escarpements rocheux,
- le Grand duc d'Europe (Bubo bubo),
- la Pie grièche écorcheur (Lanius collurio),
- le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), Corvidé nicheur remarquable, peu fréquent, inféodé aux alpages où il vient s'alimenter situés à proximité de falaises où il niche,
- le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), Fringillidé montagnard rare dans les Alpes du Sud,
- le Sizerin flammé (Carduelis flammea), Fringillidé nicheur localisé et assez peu fréquent, que l'on rencontre dans les aulnaies vertes, les mélézins et les rhodoraies"Une rhodoraie est une lande à Rhododendron.",
- la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passéridé paléo-montagnard remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés,
- le Bruant fou (Emberiza cia).
- le Bruant ortolan (Emberiza hortulana),
- le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), Passereau caractéristique des torrents montagnards,
- le Pic noir (Dryocopus martius),
- la Huppe fasciée (Upupa epops), Oiseau remarquable d'affinité méridionale.

      Parmi les Amphibiens ou Batraciens, se trouve :
- la Salamandre de Lanza (Salamandra lanzai), Urodèle déterminant et rare, endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." du SUD-OUEST de l'arc alpin, habitant les pelouses alpines humides et proches de ruisseaux ainsi que les talus et pentes caillouteuses et herbeuses. Dans la Réserve Naturelle Nationale de Ristolas Mont Viso, la Salamandre de Lanza, espèce emblématique du Massif du Viso, doit sa présence aux influences climatiques piémontaises : apport d’humidité et de précipitations d’origine adriatique, par la vallée du Pô (1).

      Parmi les Insectes de cet espace naturel, se trouvent :
- l'Hespérie des frimas (Pyrgus andromedae), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») boréo-alpin remarquable, localisé et peu abondant dans les Alpes fréquentant les prairies et pelouses d'altitude, entre 1 000 et 3 000 m,
- l'Hespérie du pas-d'âne (Pyrgus cacaliae), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable de la famille des Hespéridés, dont la répartition est limitée aux Alpes avec deux isolats"L'isolat désigne une espèce complètement isolée, au sein de laquelle n'existe aucun échange génétique avec le reste du monde, et qui se trouve être ainsi menacée par son confinement." en Bulgarie et Roumanie, lié à des Potentilles dans les pelouses subalpines, surtout en bordure de zones humides,
- le Petit Apollon (Parnassius corybas sacerdos), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable et protégé en France, des bords des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux-aïzoon (Saxifraga aizoides),
- l'Apollon (Parnassius apollo), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable d'affinité montagnarde, protégé au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d'altitude,
- le Moiré piémontais (Erebia aethiopellus), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») déterminant, endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." franco-italien, cantonné aux Alpes occidentales, inféodé aux pelouses alpines sèches à Fétuque paniculée (Festuca paniculata),
- le Moiré des pâturins (Erebia melampus), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable endémique du massif alpin, rare et localisée au niveau régional,
- l'Azuré du Serpolet (Maculinea arion), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable et protégé au niveau européen, inféodé aux bois clairs et ensoleillés, pelouses et friches sèches avec présence de ses plantes hôtes, des Serpolets (pour sa chenille) et de sa principale fourmi hôte, Myrmica sabuleti (pour sa larve), jusqu'à 2 400 m d'altitude,
- la Miramelle piémontaise (Epipodisma pedemontana), Criquet remarquable des prés et landes des étages alpin et subalpin, entre 1 800 et 2 900 m d'altitude, endémique des Alpes franco italiennes,
- le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), espèce remarquable d'affinité euro-sibérienne, en forte régression en dehors des Alpes, strictement liée aux prairies très humides et aux surfaces marécageuses,
- le Sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus), Criquet remarquable, endémique des Alpes, inféodé aux éboulis et aux rochers à végétation maigre et  aux pelouses écorchées entre 2 000 et 2 800 m d'altitude, endémique de l'arc alpin.

      Le Vallon du Haut Guil est relativement enclavé et dispose de peu de connexions avec les vallons voisins français et italiens par l'intermédiaire de quelques hauts cols, crêtes ébouleuses et entrées de vallons, ce qui a favorisé le développement d'espèces animales et végétales endémiques et la préservation d'un certain nombre de taxons"Du grec taxis « classement », « ordre », le taxon correspond à un rang de classification des êtres vivants, quel qu'en soit le niveau : Espèce, Genre, Famille, Ordre, Classe, Embranchement, Règne, Domaine. Hormis l'espèce, le nom du taxon porte toujours une majuscule." rarissimes.

      La présence même de cols et de lacs de hautes altitudes accessibles au sein de paysages grandioses, engendre une fréquentation touristique estivale très élevée. Cette sur-fréquentation peut avoir des conséquences directes sur la flore et ses habitats, en particulier aux abords des lacs (piétinement du sol et des plantes, cueillette...). À cela s'ajoute l'attrait pour le Génépi noir (Artemisia genipi) et le Génépi des glaciers (Artemisia glacialis) sur les éboulis de calcschiste"Schiste métamorphique calcaire, où la calcite CaCO3 est associée à du mica. Avant le métamorphisme, c'était un mélange de calcaire et d'argile, c'est à dire de marne.". La cueillette à des fins commerciales peut aboutir ponctuellement à l’arrachage excessif de ces plantes ainsi qu’à l’érosion accélérée du sol par piétinement.

    (En savoir plus).

      Inventaire de la faune et de la flore: « Réserve naturelle nationale de Ristolas Mont Viso - Plan de gestion II 2019-2028 »
      Inventaire de la faune et de la flore: INPN

 

   N°1 Collectif (2019)
«
Réserve naturelle nationale de Ristolas Mont Viso - Plan de gestion II 2019-2028 »
d'après le site Direction Générale de l'Environnement, de l'Aménagement de du Logement - Provence Alpes Côte d'Azur www.paca.developpement-durable.gouv.fr

   N°2 Collectif (2019)
«
Réserve naturelle nationale de Ristolas Mont Viso - Plan de gestion II 2019-2028 Annexes »
d'après le site Direction Générale de l'Environnement, de l'Aménagement de du Logement - Provence Alpes Côte d'Azur www.paca.developpement-durable.gouv.fr

  N°3 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°20090747NDH_art_096dpi
Lac de Clot Sablé (2720m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac de Clot Sablé (2720m).
Vue direction EST sur le Mont Viso (3841m) en août 1989.
(Photographie argentique)

Photo n°20090746NDH_art_096dpi
Lac de Clot Sablé (2720m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac de Clot Sablé (2720m) en août 1989.
Vue direction EST sur le Mont Viso (3841m), au fond.
(Photographie argentique)

Photo n°20090749NDH_art_096dpi
Lac de Clot Sablé (2720m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac de Clot Sablé (2720m) en août 1989.
Vue direction NORD-OUEST.
(Photographie argentique)

Photo n°202107012
Schistes lustrés (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Schistes lustrés

      Les schistes lustrés, qui constituent l'environnement immédiat du lac de Clôt Sablé, se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.

      Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosées (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma. (RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605).

 

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