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Lac de l’Âne (2417m)

Montagne des Sept Laux

Chaîne de Belledonne

Isère

 

Latitude  45° 13' 21'' N
Longitude 6° 06' 44'' E
Altitude 2 417 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

ITINÉRAIRE HORS SENTIER, NON-BALISÉ.
PAS DE PANNEAUX INDICATEUR, MAIS LE SENTIER EST BIEN MARQUÉ AU DÉPART OÙ IL MONTE À PROXIMITÉ DE LA RIVE DROITE DU RIEU CLARET. MAIS PAR LA SUITE IL FAUT BIEN REPÉRER LES CAIRNS.

      Le lac de l’Âne (2 417 m) se situe dans la Montagne des Sept Laux, au-dessus de la rive droite de la Vallée de l'Eau d'Olle et du barrage de Grand'Maison et au NORD-EST du Rivier d'Allemont (1 264 m) (Isère) (carte n°1).

      Le parking de départ de la randonnée est environ 4 km sous le col du Glandon (1 924 m), en versant SUD, au niveau du pont qui franchit le torrent de Rieu Claret (1 770 m), à la limite entre l'Isère et la Savoie. En venant de l'Isère, le départ du sentier se situe juste avant le pont et avant le panneau qui annonce l’entrée en Savoie. Le parking est quant à lui juste après le pont. Le sentier est du côté Isère, le parking du côté Savoie. (carte n°2).

      L'accès routier le plus simple emprunte la D 526, si on vient de l'Isère et la D 927 ou D 926, si on arrive de Savoie, respectivement par le col du Glandon (1 924 m) ou le col de la Croix de Fer (2 064 m).

      L'accès en voiture jusqu'au parking du pont de Rieu Claret (1 770 m) peut se faire depuis Le Rivier d'Allemont (accès routier n°1), Allemond (accès routier n°2), Saint-Jean-de-Maurienne (accès routier n°3), Le Bourg d'Oisans (accès routier n°4), Grenoble (accès routier n°5) ou Briançon (accès routier n°6), par exemple.

      Les itinéraires de randonnée sont :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°3 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." dans la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre dans les continents. Elle est est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi la Chaîne de Belledonne (2 978 m) (1) (2) (3), où se trouve la Montagne des Sept Laux, forme l'un des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, les Écrins ou le Mont Blanc. Elle est comprise entre les entailles des vallées de l'Arc (basse Maurienne), au NORD, et de la Romanche, au SUD. Le massif de Belledonne est presque entièrement constitué par des roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
qui se sont formées depuis le Précambrien (inférieur à 541 millions d'années) jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire) (-245 millions d'années). On trouve ainsi des roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs. Ils sont fréquents dans la chaîne de Belledonne.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
, amphibolites"Du grec amphibolos, « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
), des roches intrusives ou plutoniques"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granites"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et des roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." plus ou moins métamorphisées. Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
se sont formées par recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire) (-245 millions d'années). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années). Lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années, le "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" a été soulevé à plus de 3 000 m d'altitude. Avec l’érosion, il a perdu sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque  (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". (1) (2) (3) (Carte géologique de la Chaîne de Belledonne par le Pr GIDON)

      Dans le Massif d’Allevard, la dépression suspendue de la Montagne des Sept Laux héberge une douzaine de lacs principaux, dans une vallée en U que les glaciers ont façonnée dans un substrat de granites"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).".

      Le lac de l’Âne (2 417 m) se situe de l'autre côté et à l'EST de cette auge glaciaire"Une vallée en auge ou vallée en U est une vallée glaciaire typique des régions de montagnes. Elle résulte du travail d'écoulement en bloc du glacier et dépend de la nature des roches rencontrées.
Si les roches sont dures, le glacier remplira tout le fond de la vallée et l'érodera par surcreusement : il laissera après son passage une vallée en U caractéristique.
Si les roches sont plus tendres, le glacier modèlera une vallée en V."
. Il en est séparé par le chaînon du Rocher Blanc (2 928 m) qui est constitué de
gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." à muscovites"gneiss à muscovites
=
gneiss à micas blancs"
, aussi nommés gneiss biotitiques. Le lac de l’Âne se trouve dans un environnement de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." leptyno"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs. Ils sont fréquents dans la chaîne de Belledonne."
-amphiboliques"Du grec amphibolos, « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
.
Ces roches dures qui constituent le substrat rocheux sont peu sensibles à l'érosion et ont engendré des reliefs austères composés d'arêtes déchiquetées et de ressauts rocheux. Elles sont localement recouvertes par des formations d'éboulis et des dépôts morainiques"Emprunté au savoyard morêna, « renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre », une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée).". Un filon de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." constitue le verrou"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage." rocheux du lac de l'Âne. Ainsi ce lac doit sa formation à un surcreusement glaciaire"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement.". (4)

      À noter que la brèche du Rocher du Pilliozan, par laquelle passe l'itinéraire d'accès au lac de l'Âne depuis le pont sur le torrent de Rieu Claret, se situe sur une faille décrochante qui traverse le socle cristallin. (5) (6)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      L'espace naturel qui héberge le lac de l’Âne (2 417 m) se situe sur la rive droite de la haute vallée de l'Eau d'Olle, entre le Col du Glandon et la combe du ruisseau des Sept-Laux (carte). Le climat y est frais et humide. Le site comprend les étages de végétation montagnard, subalpin et alpin.

      Toute une panoplie d'habitats se trouve ici avec :
- des formations végétales spécifiques aux sols rocheux, aux éboulis siliceux et aux rocailles de haute altitude, qui occupent une place prépondérante,
- des forêts d'Épicéa et de Hêtre en pied de versant,
- des landes subalpines parsemées de Pin cembro (ou Arolle) (Pinus cembra L., 1753) ou de Pin à crochets (Pinus uncinata),
- des prairies et des pâturages subalpins,
- des formations herbacées de mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." occupant les couloirs d'avalanche,
- des pelouses alpines,
- quelques bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." acidophiles et petits lacs glaciaires, dont le lac de l'Âne, plan d'eau le plus étendu.

      La flore sur le versant EST de la Montagne des Sept Laux, est composée essentiellement d'espèces acidiphiles"Se dit d'une plante qui aime les sols acides, siliceux, riches en silice et qui n'aime pas les sols alcalins, calcaires, riches en calcium.
On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou acidiphile ou calcifuge."
en relation avec la nature géologique du substrat (roches cristallines). Le site abrite ainsi :
- dans les mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." et les couloirs d'avalanche :
   - l'Aconit paniculé (Aconitum variegatum), Renonculacée,
   - la Campanule à larges feuilles (Campanula latifolia),
   - la Rhapontique scarieuse (Rhaponticum scariosum subsp. scariosum Lam., 1779 = Stemmacantha rhapontica subsp. lamarckii Dittrich, 1990),
   - le Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum), connu sous le nom de Chardon bleu des Alpes, ...mais qui n'est pas un Chardon, spectaculaire Apiacée aux bractées"Du latin bractea « feuille de métal », en raison de leurs aspects parfois coriaces et brillants, les bractées sont des feuilles un peu spéciales qui font partie de l’inflorescence de la plante et qui recouvrent partiellement la fleur avant son éclosion." bleu violacé, possède ici deux petites populations résiduelles comportant une centaine de plantes chacune, espèce endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes,
- dans les prairies et pelouses :
   - l'Orchis pâle (Orchis pallens),
   - l'Orchis grenouille (Coeloglossum viride),
   - la Véronique d'Allioni (Veronica allionii Vill.), petite plante à fleurs bleues, endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." du SUD des Alpes occidentales,
   - le Lys orangé (Lilium bulbiferum),
- dans les landes subalpines :
   - la Camarine noire (Empetrum nigrum), sous-arbrisseau persistant,
   - le Lycopode sélagine (Huperzia selago),
- dans les milieux humides :
   - le Rubanier à feuilles étroites (Sparganium angustifolium).

      Parmi les Mammifères de cet espace naturel , se rencontrent :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Caprin dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Chamois (Rupicapra rupicapra).

      La population aviaire"Du latin avis, « oiseau », aviaire qualifie la faune relative aux Oiseaux." est représentée par :
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- l’Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix),
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme relique de l’époque glaciaire d'origine arctique, qui fréquente les reliefs fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- l'Accenteur alpin (Prunella collaris),
- le Chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus), Corvidé rupicole"Du latin rupes, rocher, et colere, habiter : « Qui vit sur les rochers »." et cavernicole.

      (En savoir plus)

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209084
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction OUEST sur :

- le point 2714m, au centre,
- le col de l'Agnelin (2638m), sur la droite,
- le Pic de l'Agnelin (2740m), sur la droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209076
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le col de l'Agnelin (2638m), à gauche,
- le Pic de l'Agnelin (2740m), sur la gauche,
- la Brèche du Lieutenant (2611m), à l'extrême droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209083
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction EST-SUD-EST sur les 3 Aiguilles d'Arves.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209082
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction EST-SUD-EST sur les 3 Aiguilles d'Arves.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209077
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- la Brèche du Lieutenant (2611m), à gauche,
- les Aiguilles de l'Argentière (2914m), au centre au loin,
- le Rocher Pilliozan (2562m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209078
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de l'Âne (2417m).
Vue direction SUD-EST sur :

- les 3 Aiguilles d'Arves, sur la gauche,
- le Pic de l'Étendard (3464m), sur la droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°P1010574
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de l'Âne (2417m) (lac de derrière).
Vue direction OUEST sur :

- la Grande Lance d'Allemont (2842m), à l'extrême gauche au loin,
- le Grand Pic de Belledonne (2977m), sur la gauche au loin,
- un bout du Pic des Eustaches (2728m), au centre (caché en grande partie),
- le point 2714m, au centre,
- le col de l'Agnelin (2638m), sur la droite,
- le Pic de l'Agnelin (2740m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209079
Cliché Dominique SOYEZ
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Une des "flaque" à l'EST et à proximité du col de l'Agnelin (2638m).

(Une autre photographie s'affiche au survol de l'image par le curseur de la souris)

Lac de l’Âne (2417m) (Sept-Laux, Isère)
Photo n°202209081
Cliché Dominique SOYEZ
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Du col de l'Agnelin (2638m), vue générale sur les lacs des Sept Laux.
Vue direction OUEST-NORD-OUEST sur :

- le lac de l’Agnelin (2322m), à gauche en bas,
- un bout du lac Jeplan (2152m), à gauche,
- un bout du lac du Cos (2182m), au centre,
- un bout du lac Cottepens (2135m), sur la droite,
- un bout du lac Carré (2135m), le plus à droite,
- le Pic de la Belle Étoile (2718m), sur la gauche au loin,
- le Pic des Cabottes (2732m), au centre au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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