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Lac du Mont-Cenis (1974m)

Haute-Maurienne

Savoie

 

Latitude  45° 14' 17'' N
Longitude 6° 55' 45'' E
Altitude 1 974 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

DIRECTEMENT ACCESSIBLE EN VOITURE

      Le lac du Mont-Cenis (1 974 m) se situe dans le massif du Mont-Cenis, sur la commune de Val-Cenis (Haute-Maurienne, Savoie) (carte). Le tour du lac à pied nécessite 5 H de marche.

      L'accès routier au lac du Mont-Cenis (1 974 m) peut se faire depuis Val-Cenis (accès routier n°1), Bessans (accès routier n°2) ou Modane (accès routier n°3), par exemple.
 

 

  Contexte géologique du lac

      Avant 1970, sur le versant SUD-EST du col du Mont-Cenis (2 081 m), un petit lac naturel occupait une dépression qui fut mise à profit par la création du lac de retenue d’un barrage EDF : barrage du Mont-Cenis (1 974 m). Cette dépression a été creusée en grande partie dans une lame de gypses"Du latin « gypsum », pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé et dihydraté (CaSO4, 2H2O), qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels.
Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur. Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."
et de cargneules du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque (anciennement nommé Ère secondaire)." (entre -252 et -201 millions d'années), qui traverse la cuvette du lac du Mont-Cenis (1 974 m) selon un axe grosso modo EST → OUEST. De part et d’autre de cette bande, c'est-à-dire sur les rives NORD et SUD, se trouvent des schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
du Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." inférieur (entre -146 et -100 millions d'années).

      Les gypses"Du latin « gypsum », pierre à plâtre, gypse, le gypse est du sulfate de calcium cristallisé et hydraté (CaSO4, 2H2O), qui s'est formé par "précipitation" dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels.
Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur. Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."
sont des sels, cristaux de sulfate de calcium deux fois hydratés (CaSO4, 2H2O), qui se sont déposés au
Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque (anciennement nommé Ère secondaire)." (entre -252 et -201 millions d'années) dans les eaux très peu profondes (quelques mètres tout au plus) d'une mer pelliculaire, facilement évaporable et surchargée en sels, sorte de marais salants naturels. De tels dépôts chimiques de sels, formés par évaporation de l'eau de mer, portent le nom d'évaporites. (Voir photographies de gypse ici et .)

      Très solubles sous l'action des eaux météoriques, les gypses, aux alentours du lac du Mont-Cenis, ont induit la formation de nombreux entonnoirs de dissolution"Un entonnoir de dissolution désigne une dépression, un creux topographique, en forme d'entonnoir, de plusieurs mètres à plusieurs dizaines de mètres de diamètre et de profondeur. Cette dépression se forme par effondrement, lorsqu'une roche sous-jacente soluble, tel le gypse, s'est dissoute et a laissé une cavité souterraine. Le processus est analogue aux fontis des zones minières." (ou d'effondrement) comme celui-ci. Ces dépressions forment des creux topographiques, en forme d'entonnoir, de plusieurs mètres à plusieurs dizaines de mètres de diamètre et de profondeur. La dépression se forme par effondrement, lorsque le gypse s'est dissout et a laissé une cavité souterraine. Le processus est analogue aux fontis des zones minières.

      Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
, quant à eux, témoignent de la présence du fond de l'océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais ; un océan profond de plus de 3 000 m, il y a 150 millions d'années. Sur le plancher de cet océan"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", constitué d'ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent." (association de serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", de gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." et de basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." essentiellement), différentes sortes de sédiments se déposaient. Parmi eux se trouvaient des argiles"Du latin « argilla », argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns.". Lorsque l'océan qui s'était ouvert, il y a plus de 200 millions d'années (Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
), a commencé à se refermer, il y a 80 millions d'années, puis a disparu totalement par subduction"La subduction (latin « subductio », action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparaît sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec « lithos », pierre et « sphaera », sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", il y a 65 millions d'années (Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque (anciennement nommé Ère secondaire)."), ces argiles"Du latin « argilla », argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." se sont enfoncées sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec : « astheneia », sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350 °C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630 °C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350 °C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu plonger jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec « metá », au-delà, après et « morphế », forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
 : en se mêlant à d'autres roches, notamment des ophiolites"Du grec « ophis », serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent.", ces argiles"Du latin « argilla », argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." sont devenues des schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
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      Ce sont sur les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
de la rive SUD du lac du Mont-Cenis que le barrage a été construit. Inauguré en 1971, le barrage du Mont-Cenis est zoné : un noyau central étanche, réalisé en terre argileuse est encadré par des remblais plus perméables en enrochement, comme celui de Grand’Maison (2). Il présente les caractéristiques suivantes : (3)
- Surface : 660 ha
- Volume : 315 Mm3 (Méga mètres cubes)
- Production électrique : 905 GWh (Giga Watts heure)

 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 Collectif (2008)
La maîtrise des risques associés aux barrages en Rhône-Alpes
d’après le site de l'Institut des Risques MAjeurs (IRMA) www.irma-grenoble.com
PDF

  N°3 Collectif (2016)
Barrage du Mont-Cenis
d’après le site du Comité Français des Barrages et Réservoir (CFBR) www.barrages-cfbr.eu
PDF

 

  Contexte écologique du massif du Mont Cenis

      Au SUD du massif de la Vanoise et à proximité de la frontière franco-italienne, le massif du Mont-Cenis est un élément des Alpes internes, à la charnière entre les Alpes du NORD et du SUD (carte n°1 et carte n°2). Bien que de type montagnard continental plutôt sec et lumineux, le climat de ce secteur subit l’apport de masses d’air humide en provenance de l’Adriatique. Celles-ci remontent la plaine du Pô et la Lombardie vers les reliefs du Piémont et de la frontière franco-italienne où elles se refroidissent. La condensation qui s’ensuit provoque des précipitations abondantes dans les hautes vallées du Piémont, ainsi que sur le massif du Mont-Cenis. Ces pluies entretiennent une certaine humidité qui contribue à l’enrichissement biologique de cette zone naturelle. (1) (2)

      Ainsi, le Mont-Cenis détient la flore la plus remarquable en Rhône-Alpes, ce qui en fait un haut lieu de randonnées naturalistes. Inféodée aux climats froids "arctico-alpins", cette flore est d'une grande diversité, connue de longue date et décrite depuis le XVIème siècle ! Ce site fait l'objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope"Du grec bíos « vie », et tópos « lieu », le biotope est un milieu de vie où les conditions écologiques sont considérées comme homogènes et bien définies." depuis 1991. Ainsi, l'INPN espère une fréquentation touristique responsable, qui n'affecte pas à terme ce patrimoine naturel irremplaçable. (1) (2)

      Les gazons à composition floristique typique de certains marais calcaires d'altitude comprennent :
- la Laîche bicolore (Carex bicolor All., 1785),
- la Kobrésie simple (Carex bipartita Bellardi ex All., 1785),
- la Laîche maritime (Carex maritima Gunnerus, 1772),
- le Jonc arctique (Juncus arcticus Willd., 1799),
- la Tofieldie naine (Tofieldia pusilla (Michx.) Pers., 1805).

      Certaines espèces de plantes à fleurs ont été décrites pour la première fois au Mont-Cenis et lui doivent leur nom, comme :
- la Campanule du Mont-Cenis (Campanula cenisia L., 1763),
- la Koelérie du Mont-Cenis (Koeleria cenisia Reut. ex E.Rev., 1873),
- la Violette du Mont-Cenis (Viola cenisia L., 1763).

      Une espèce végétale, décrite dans les régions boréales, mais inconnue dans les Alpes, a été identifiée pour la première fois, en 2004, dans la Combe de Cléry :
- la Laîche des glaciers (Carex glacialis).

      On trouve aussi dans le massif du Mont-Cenis, des espèces endémiques"L'endémisme, du grec « éndêmos », indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." propres aux :
- Alpes occidentales :
   - l'Alysson Alpestre (Alyssum alpestre L., 1767),
- Alpes internes :
   - la Violette du Mont-Cenis (Viola cenisia L., 1763),
   - le Saxifrage de Vaud (Saxifraga valdensis),
   - la Primevère du Piémont (Primula pedemontana),
- Alpes méridionales :
   - l'Achillée Dauphinelle douteuse ou Dauphinelle élevée (Delphinium dubium),
- Alpes italiennes :
   - la Valériane celte (Valeriana celtica L., 1753),
   - le Silène du Valais (Silene vallesia),
   - le Séneçon de Haller (Jacobaea uniflora (All.) Veldkamp, 2006 = Senecio halleri Dandy, 1970),
   - le Saxifrage tronquée (Saxifraga retusa Gouan, 1773),
   - le Saponaire jaune (Saponaria lutea L., 1762), plante très rare, dont le massif constitue l'unique station en France,
   - la Cardamine à feuilles d'asaret (Cardamine asarifolia L., 1753).

      Le massif accueille également une faune très représentative de la haute montagne :
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Caprin dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Chamois (Rupicapra rupicapra),
- l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme relique de l’époque glaciaire d'origine arctique, qui fréquente les reliefs fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]). (1) (2)

      Inventaire de la faune et de la flore : INPN n°1 et INPN n°2

      Le lac artificiel du Mont-Cenis, avec ses eaux froides et oxygénées, héberge des Salmonidés :
- la Truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss),
- l’Omble du Canada (Salvelinus namaycush),
- l’Omble chevalier (Salvelinus alpinus),
- la Truite Fario (Salmo trutta).

      La Fédération de Savoie et l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) de Modane indiquent que les truites du lac de retenu ne sont pas dans des conditions favorables pour se reproduire. Cette fédération et cette association  réalise ainsi plusieurs repeuplement en truite arc-en-ciel chaque année.

 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

202310005
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Mont-Cenis (1974m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Petit Signal du Mont-Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), au centre gauche au loin,
- les Glaciers de la Vanoise et le Dôme Chasseforêt (3586m), sur la droite tout au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310003
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Mont-Cenis (1974m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Petit Signal du Mont-Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), au centre gauche au loin,
- les Glaciers de la Vanoise et le Dôme Chasseforêt (3586m), sur la droite tout au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310002
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Mont-Cenis (1974m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Petit Signal du Mont Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), au centre gauche au loin,
- les Glaciers de la Vanoise et le Dôme Chasseforêt (3586m), sur la droite tout au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310006
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac du Mont-Cenis (1974m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Petit Signal du Mont Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), au centre gauche au loin,
- les Glaciers de la Vanoise et le Dôme Chasseforêt (3586m), sur la droite tout au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310001
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac du Mont-Cenis (1974m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Petit Signal du Mont Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), au centre au loin,
- les Glaciers de la Vanoise et le Dôme Chasseforêt (3586m), sur la droite tout au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310004
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
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Entonnoir de dissolution (ou d’effondrement) de gypse (2056m) (vers 2090m), au SUD-EST du lac du Mont Cenis.
Vue direction NORD-OUEST sur :
 

- le Petit Signal du Mont Cenis (3162m), sur la gauche au loin,
- la Cime du Laro (2881m), sur la gauche au loin,
- les Glaciers de la Vanoise, au centre gauche tout au fond,
- le Signal du Grand Mont Cenis (3377m), à droite au loin.


      Très solubles sous l'action des eaux météoriques, les gypses, aux alentours du lac du Mont-Cenis, ont induit la formation de nombreux entonnoirs de dissolution (ou d'effondrement) comme celui ci-dessus. Ces dépressions forment des creux topographiques, en forme d'entonnoir, de plusieurs mètres à plusieurs dizaines de mètres de diamètre et de profondeur. La dépression se forme par effondrement, lorsque le gypse s'est dissout et a laissé une cavité souterraine. Le processus est analogue aux fontis des zones minières.
 

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

202310008
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Gypse au bord du lac du Mont Cenis.
 

      Du latin « gypsum », pierre à plâtre, le gypse est un sel : sulfate de calcium cristallisé et dihydraté (CaSO4, 2H2O). Il s'est formé par précipitation dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels. De tels dépôts chimiques de sels, formés par évaporation de l'eau de mer, portent le nom d'évaporites.
 

      Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur (entre -252 et -201 millions d'années). Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."

202310007
Lac du Mont-Cenis (1974m) (Massif du Mont-Cenis, Savoie)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Gypse au bord du lac du Mont-Cenis (1974m).
 

      Du latin « gypsum », pierre à plâtre, le gypse est un sel : sulfate de calcium cristallisé et dihydraté (CaSO4, 2H2O). Il s'est formé par précipitation dans des eaux marines très peu profondes et surchargées en sels, sortes de marais salants naturels. De tels dépôts chimiques de sels, formés par évaporation de l'eau de mer, portent le nom d'évaporites.
 

      Dans les Alpes françaises, le gypse s'est principalement déposé au Trias supérieur (entre -252 et -201 millions d'années). Les gypses sont très solubles sous l'action des eaux météoriques : formation de cavités, d'entonnoirs de dissolution..."

Photo n°202307009
Gypse (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
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Gypse.

 

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