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Lac Besson (2070m)

Les Grandes Rousses

Isère

 

Latitude  45° 07' 05'' N
Longitude 6° 05' 16'' E
Altitude 2 140 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



 

Itinéraires d'accès au lac

RANDONNÉE TYPIQUEMENT FAMILIALE SUR SENTIER BALISÉ ... ET TRÈS FRÉQUENTÉ

      Le lac Besson (2 070 m) se situe à 3,2 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
au NORD-NORD-EST de la station de ski de l'Alpe d'Huez (1 860 m) (Grandes Rousses, Isère) (carte).

      L'accès routier le plus simple emprunte la D 211 depuis Le Bourg d'Oisans (720 m), passe par l'Alpe d'Huez (1 860 m) et remonte la Route des Lacs jusqu'à son terminus (grand parking à 2 078 m).

      L'accès en voiture jusqu'à ce parking (2 078 m), qui marque de départ de la randonnée, peut se faire depuis l'Alpe d'Huez (accès routier n°1), Le Bourg d'Oisans (accès routier n°2), Les Deux-Alpes (accès routier n°3), Grenoble (accès routier n°4) ou Briançon (accès routier n°5), par exemple.

      Les itinéraires de randonnée sont :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Le lac Besson est visité en fin de boucle sur cet itinéraire
.

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." dans la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre dans les continents. Elle est est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif cristallin"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Grandes Rousses (3 465 m) (1), qui forme un chaînon orienté NORD-SUD à la charnière des Alpes externes et internes, est le prolongement septentrional du massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) qui forme l'un des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. Comme le massif des Écrins - Pelvoux, les Grandes Rousses (3 465 m) sont constituées de roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
qui se sont formées depuis le Précambrien (inférieur à 541 millions d'années) jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire) (-245 millions d'années). Le "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" est ainsi composé de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
, amphibolites"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
), d'une roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." plus ou moins métamorphisées (rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite.", orthophyres"Les orthophyres sont d'anciennes roches volcaniques acides (rhyolites et trachytes), datant du Carbonifère (entre -359 et -299 millions d'années), qui ont subi un métamorphisme lors de la formation des Alpes. Elles doivent leur nom à la présence de grands cristaux blancs de feldspath orthose."). Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
se sont formées par recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." du Paléozoïque (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années). La "couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."" comprend, pour sa part, des roches datant du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années) : dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …", grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz).". À noter aussi, la présence dans ce massif des Grandes Rousses, de terrains houillers datant du Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." (entre -359 et -299 millions d'années).

      Au début du Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
(-200 millions d'années), la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre au niveau des continents. Elle est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)." a subi une extension tout en s'enfonçant. Ce phénomène d'"étirement-amincissement", appelé subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraîne un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante.", a conduit à la formation d'un rift"Un rift (anglais rift, « crevasse ») se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)."
(anglais rift, crevasse), prélude à la naissance d'un océan. Durant cette phase d'étirement de la lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", des failles se créèrent, des effondrements produisirent des fossés (graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant."
) (Fig. 1), des blocs basculèrent... C'est dans ce contexte que se forma le massif des Grandes Rousses : il représente la crête d'un bloc basculé (Fig. 2).

Graben ou fossé d'effondrement.
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 1
Graben ou fossé d'effondrement.

De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de deux failles normales. Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant.

Hémigraben ou bloc basculé.
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 2
Hémigraben ou bloc basculé.

Un bloc basculé ou hémigraben est un morceau de croûte continentale qui a "basculé" entre deux failles normales, concaves en profondeur (en forme de pelle à maçon) : ce sont des failles listriques"Une faille listrique (du grec listron, « cuiller ») est une faille normale, concave en profondeur (en forme de pelle à maçon). Un bloc basculé est compris entre deux failles listriques." (du grec listron, « cuiller »).


      Lorsque l'océan se referma et que les Alpes s'érigèrent au Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire), il y a plus de 40 millions d'années, les mouvements tectoniques"La tectonique (de l'allemand Tektonik, du grec tektonikê, « art du charpentier, art du bâtisseur ») est l'expression géologique de l'activité géophysique interne de la Terre." de compression, liés à la collision Europe-Afrique, ne firent pas subir de déformations importantes à ce massif. Seul un
jeu de failles, sur le versant OUEST, découpa un relief en "escalier". Par contre, l’érosion et le passage des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." a plus ou moins mis à nu ce massif des Grandes Rousses, en lui faisant perdre une grande partie de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition).".

      Les glaciers du Würm"Pour la partie alpine et aux alentours du 45ème parallèle, la dernière glaciation (Würm) débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans." (entre -70 000 et -20 000 ans) sont venus affiner ce relief, en créant de véritables "marches" sur le versant OUEST. De manière très simpliste, on peut dire que les "contremarches" sont constituées de roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
(plus dures), tandis que les "marches" (replats) ont été façonnées dans des roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." (plus tendres). Les glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." qui parcouraient le flanc de la montagne ont mis à découvert une ancienne pénéplaine"Du latin «paene», presque, et de l'anglais «plain», plaine, une pénéplaine est "presque une plaine". Il s'agit d'une vaste surface à peu près aplanie par l'érosion, et non comblée par des sédiments comme le sont les plaines alluviales.
Dans les Alpes, de telles pénéplaines se sont formées à la fin de l'Ère Primaire, lorsque l'ancienne chaîne de montagne hercynienne arrivait au terme de son érosion."
(aplanie par l'érosion et non par un comblement sédimentaire comme le sont les plaines alluviales), qui date de la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (antérieur à -252 millions d’années).

      C'est sur cette pénéplaine, qu'au Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire.", les premiers sédiments se sont déposés sur le fond d'un océan très peu profond, au tout début de sa genèse, lorsque celui-ci "s'étirait" et "se creusait". Des sables se sont consolidés en formant des grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz).". Ces roches sédimentaires forment la dalle structurale en recouvrant la surface presque plane de la pénéplaine anté-triasique.

      Sur les dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir, on observe des rides de courant (asymétriques) ainsi que des rides de vagues (symétriques) (ripple-mark"Marques d'ondulation, équivalentes à celles qui se forment actuellement sur le sable des plages, les ripple-marks sont les traces laissées par des ondes stationnaires, sur des fonds marins ou lacustres de très faible profondeur.
Si elles sont symétriques, il s'agit de rides de vagues.
Si elles sont asymétriques, ce sont des rides de courant."
, en anglais). Ces "marques d'ondulations" sont les témoins fossilisés de la présence d'un ancien rivage marin. Elles sont équivalentes à celles qui se forment actuellement sur le sable des plages, en bordure d’une mer ou d'un océan. Ces rides sont les traces laissées par des ondes stationnaires, sur des fonds marins de très faible profondeur. (Entre 0 et quelques mètres tout au plus.) On peut les observer en empruntant le chemin de gauche, immédiatement à l'entrée du parking des lacs. Les ripple-marks se trouvent sur la partie droite du chemin, à une centaine de mètres du parking.

      Par la suite, toujours au Trias, des dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …" se sont formées par subsidence"La subsidence (latin «subsidere», s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante.", au-dessus des grès, dans des eaux dont la profondeur n'excédait pas quelques mètres. Ces roches sédimentaires, qu'on observe aux alentours des lacs des Petites Rousses, présentent une patine homogène de teinte ocre en surface (mais pas rouille). Ces dolomies rousses du Trias sont dites "capucin". (2) (Voir ici)

      Les glaciers qui ont raclés la surface de la pénéplaine, ont aussi créé des zones de surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." dans les roches les plus tendres : le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde (on parle de surcreusement) que s’il avait été causé par de l’eau liquide. Ces creux sont occupés aujourd’hui par des lacs et des tourbières. Ainsi, à l'intérieur du grand bloc basculé (hémigraben) que constitue le massif des Grandes Rousses, le lac Besson, le lac Rond, le lac Noir, le lac Faucille, le lac Carrelet et le lac Lamat se trouvent piégés dans de "mini-hémigrabens" dont la largeur n'excède pas quelques centaines de mètres. Les lacs occupent chacun une dépression allongée selon un axe NORD-SUD, limitée à l'OUEST par un escarpement formé de roches du socle cristallin. (1) (En savoir plus) (Carte géologique du massif des Grandes Rousses par le Pr GIDON)

      En remontant le versant OUEST des Grandes Rousses, depuis Oz-Station (1 342 m) jusqu’au Pic Blanc (3 323 m), on rencontre ainsi les roches suivantes :
- Oz-Station : schistes chloritiques"Les schistes chloritiques sont une variété, souvent assez cohérente, de micaschistes, qui doivent leur nom à l'abondance d'un minéral vert (proche des micas) : la Chlorite.

Les micaschistes sont des roches métamorphiques recristallisées dans des conditions de pression et température modestes (métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique."

- 1ère contremarche (la Roche Noire) :
granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."
- 1ère marche (replat où sont installés les lacs Noir, Rond, Besson, Faucille, Carrelet, Lamat…) : dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …" + gneiss oeillés"Les gneiss oeillés sont des gneiss (roches métamorphiques) qui contiennent des amas minéraux isolés (généralement des feldspaths), dont la taille est comprise entre 1 et plusieurs dizaines de centimètres. Ces roches résultent en général de l'écrasement d'anciens granites."
- 2ème contremarche (Dôme des Petites Rousses) :
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."

- 2ème marche (replat où sont installés les lacs Blanc, du Milieu, de la Fare, de Balme, de la Jasse…) : schistes chloritiques"Les schistes chloritiques sont une variété, souvent assez cohérente, de micaschistes, qui doivent leur nom à l'abondance d'un minéral vert (proche des micas) : la Chlorite.

Les micaschistes sont des roches métamorphiques recristallisées dans des conditions de pression et température modestes (métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique."

- Crête des Grandes Rousses :
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
+ micaschistes"Les micaschistes sont des roches métamorphiques recristallisées dans des conditions de pression et température modestes (métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique.
Ces roches forment des reliefs mous. Toutefois certains micaschistes sont peu délitables et peuvent former des crêtes relativement acérées."

À noter que les 2 points culminants du massif (Pic de l'Étendard [3 464 m] et Pic Bayle [3 465 m]) sont constitués essentiellement de
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
massives. Ces roches sont les témoins d'épanchements volcaniques de rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite." datant d'avant le Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest." (inférieur à -359 millions d'années) (3). (2)

      Le lac Besson (2 070 m) se trouve ainsi dans un environnement de dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …" et de grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)." du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années). Ces roches ont été déposées après la formation de la pénéplaine"Du latin «paene», presque, et de l'anglais «plain», plaine, une pénéplaine est "presque une plaine". Il s'agit d'une vaste surface à peu près aplanie par l'érosion, et non comblée par des sédiments comme le sont les plaines alluviales.
Dans les Alpes, de telles pénéplaines se sont formées à la fin de l'Ère Primaire, lorsque l'ancienne chaîne de montagne hercynienne arrivait au terme de son érosion."
. (2)
On trouve aux alentours du lac Besson de petits
blocs basculés (Fig. 2) datant du Lias inférieur (Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
inférieur) (-200 millions d’années). Ceux-ci se sont débarrassés de leur
couverture de sédiments"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)." calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." liasiques, au cours des dernières glaciations. Seuls subsistent le socle de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." et quelques mètres de dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …" du Trias (entre -252 et -201 millions d'années). Le lac Besson et le lac Rond sont protégés par 2 petits blocs basculés (Fig. 2). (4)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« 
De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Éditi
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Contexte écologique du lac

      Le massif des Grandes Rousses (3 465 m) présente des conditions climatiques fraîches et humides, favorables à l'expansion de la forêt, par opposition à l'Oisans méridional et oriental plus sec et déboisé. Bien que pourvu de multiples aménagements touristiques, ce massif détient encore des habitats naturels (pelouses arctico-alpines, tourbières d'altitude), avec une faune et une flore typiques. (carte) (1) (En savoir plus)

      Parmi la flore, les espèces suivantes se remarquent :
- de nombreuses espèces d'Androsaces,
- de nombreuses espèces de Cypéracées,
- la Pensée du Mont-Cenis (Viola cenisia),
- la Clématite des Alpes (Clematis alpina), liane de montagne,
- les Saules d'altitude,
- la Saussurée des Alpes (Saussurea alpina subsp. depressa),
- la Woodsia des Alpes (Woodsia alpina (Bolton) Gray, 1821), petite Fougère qui pousse dans les anfractuosités des rochers acides.

      La faune, quant à elle, est liée aux écosystèmes"Un écosystème est l'ensemble formé par les facteurs physico-chimiques (facteurs abiotiques) et la communauté des espèces (facteurs biotiques) d'une aire donnée." de montagne. On trouve ainsi :
- le Lièvre variable (Lepus timidus), Lagomorphe remarquable, relique de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 à 3 100 m d'altitude,
- le Cerf élaphe (Cervus elaphus),
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Caprin dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Chamois (Rupicapra rupicapra),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme relique de l’époque glaciaire d'origine arctique, qui fréquente les reliefs fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme montagnard qui fréquente les pentes rocheuses,
- la Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), Strigiforme boréo-alpin forestier, des hêtraies"Forêt de Hêtres.", des mélézins"Forêt de Mélèzes.", des pessières"Forêt d'Épicéas.", des cembraies"Forêt de Pins cembro ou Arole.",
- la Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), Strigiforme euro-sibérien de la taïga et des forêts claires de résineux dans les Alpes (mélézins"Forêt de Mélèzes.", sapinières"Forêt de Sapins.", pessières"Forêt d'Épicéas.", cembraies"Forêt de Pins cembro ou Arole.").

      Plus singulièrement, les deux replats du versant OUEST des Grandes Rousses, où sont installés, d'une part, les lacs Noir, Rond, Besson, Faucille, Carrelet, Lamat…, et d'autre part, les lacs Blanc, du Milieu, de la Fare, de Balme, de la Jasse…, sont caractérisés par la juxtaposition d'espèces florales calcicoles"Du latin calcarius, "chaux" et de colere, "habiter", une plante calcicole aime les sols calcaires, riches en calcium et n'aime pas les sols siliceux, riches en silice, acides." et silicicoles"Se dit d'une plante qui aime les sols siliceux, riches en silice, acides et qui n'aime pas les sols calcaires, riches en calcium, alcalin. On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou calcifuge.". Ils comportent une cinquantaine de tourbières, de marécages et de petits plans d'eau, où se trouvent :
- la Laîche des bourbiers (Carex limosa),
- la Linaigrette engainante (Eriophorum vaginatum L., 1753),
- le Potamot des Alpes (Potamogeton alpinus),
- la Swertie vivace (Swertia perennis), Gentianacée des zones humides. (2)

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN n°1 et INPN n°2
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°202110017
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Besson (2070m).
Vue direction NORD sur :

- le Rissiou (2622m), à gauche au fond,
- les Aiguilles de l'Argentière (2914m), à droite au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110019
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Besson (2070m).
Vue direction NORD sur :

- le Rissiou (2622m), à gauche au fond,
- les Aiguilles de l'Argentière (2914m), à droite au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110021
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac Besson (2070m).
Vue direction OUEST-NORD-OUEST sur le Grand Pic de Belledonne (2977m), au centre gauche au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110036
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac Besson (2070m) et lac Rond (2070m).
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- les Aiguilles de l'Argentière (2914m), sur la gauche au fond,
- le Dôme des Petites Rousses (2810m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110034
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac Besson (2070m).
Vue direction NORD sur :

- le Rissiou (2622m), à gauche au fond,
- les Aiguilles de l'Argentière (2914m), à droite au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202205014
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Lac Besson (2070m) (et lac Rond [2070m] au second plan) au printemps.
Vue direction SUD-SUD-EST sur la Roche de la Muzelle (3465m) et le glacier éponyme, au centre au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110047
Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (La gourde bleue de 1 litre donne l'échelle.)

 
     Au Trias, il y a 250 à 200 millions d'années, les premiers sédiments se sont déposés sur le fond d'un océan très peu profond, au tout début de sa genèse, lorsque celui-ci "s'étirait" et "se creusait". Des sables se sont consolidés en formant des grès. Les rides de courant (asymétriques) et les rides de vagues (symétriques) (ripple-mark, en anglais), qu'on observe sur les dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir, sont équivalentes à celles qui se forment actuellement sur le sable des plages, en bordure d’une mer ou d'un océan. Ces rides sont les traces laissées par des ondes stationnaires, sur des fonds marins de très faible profondeur. (Entre 0 et quelques mètres tout au plus.) Les ripple-marks (marques d'ondulations) sont ainsi les témoins fossilisés de la présence d'un ancien rivage marin. On peut les observer en empruntant le chemin de gauche, immédiatement à l'entrée du parking des lacs. Les ripple-marks se trouvent sur la partie droite du chemin, à une centaine de mètres du parking.

       Par la suite, toujours au Trias, des dolomies se sont formées par subsidence, au-dessus des grès, dans des eaux dont la profondeur n'excédait pas quelques mètres. Ces roches sédimentaires, qu'on observe aux alentours des lacs des Petites Rousses, présentent une patine homogène de teinte ocre en surface (mais pas rouille). Ces dolomies rousses du Trias sont dites "capucin". (Cf. en bas à gauche de l'image).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110049
Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir.
Vue direction NORD-EST sur le Dôme des Petites Rousses (2810m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202110058
Lac Besson (2140m) (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Ripple-marks (actuelles!) au bord d'un ruisselet en amont du lac Besson.


      Les ripple-marks sont les traces laissées par des ondes stationnaires sur des fonds marins ou lacustres de très faible profondeur.
      Si elles sont symétriques, il s'agit de rides de vagues.
      Si elles sont asymétriques, ce sont des rides de courant.
      Les marques d'ondulation (bien actuelles !) qu'on observe sur cette photographie, prise au bord d'un ruisselet en amont du lac Besson, sont asymétriques : ce sont des rides de courant.

Photo n°202110050
Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir

Photo n°202110048
Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir.

      Au Trias, il y a 250 à 200 millions d'années, les premiers sédiments se sont déposés sur le fond d'un océan très peu profond, au tout début de sa genèse, lorsque celui-ci "s'étirait" et "se creusait". Des sables se sont consolidés en formant des grès. Les rides de courant (asymétriques) et les rides de vagues (symétriques) (ripple-mark, en anglais), qu'on observe sur les dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir, sont équivalentes à celles qui se forment actuellement sur le sable des plages, en bordure d’une mer ou d'un océan. Ces rides sont les traces laissées par des ondes stationnaires, sur des fonds marins de très faible profondeur. (Entre 0 et quelques mètres tout au plus.) Les ripple-marks (marques d'ondulations) sont ainsi les témoins fossilisés de la présence d'un ancien rivage marin. On peut les observer en empruntant le chemin de gauche, immédiatement à l'entrée du parking des lacs. Les ripple-marks se trouvent sur la partie droite du chemin, à une centaine de mètres du parking.

Photo n°202110061
Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir. (Les Grandes Rousses, Isère)
Cliché Serge SOYEZ
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Rides de courant ou rides de vagues (ripple-mark, en anglais) sur dalles de grès du Trias, entre le lac Besson et le lac Noir.

 

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