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Lac Chalantiès (2569m)

Queyras

Hautes-Alpes

 

Latitude  44° 49' 39'' N
Longitude 7° 01' 16'' E
Altitude 2 569 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

HORS SENTIER, DANS LES ALPAGES, NOTIONS D'ORIENTATION SOUHAITABLES

      Le lac Chalantiès (2 569 m) se situe à 7 km en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
et au NORD-EST d'Abriès (Queyras, Hautes-Alpes) (carte n°1). Le départ de la marche dans les alpages, souvent sans sentier, peut être le hameau de Valpréveyre (1 840 m) (carte n°2).

      L'accès routier le plus simple passe par le village d'Abriès (1 543 m) et remonte le torrent de Bouchet par la D 441, tourne devant le hameau du Roux (1 750 m) et s'achève au parking du hameau de Valpréveyre (1 840 m) (accès routier n°1).

      L'accès en voiture jusqu'à Valpréveyre, départ de la randonnée, peut se faire depuis Guillestre (accès routier n°2), Briançon (accès routier n°3) ou Gap (accès routier n°4), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site commercial Randoqueyras.wordpress.com randoqueyras.wordpress.com

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Marche d'approche à faire dans le sens inverse de la description ci-dessus.

  N°3 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©
Marche d'approche à faire dans le sens inverse de la description ci-dessus.

 

  Contexte géologique du lac

      Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
 de la zone piémontaise, qui constituent l'environnement immédiat du lac Chalantiès (2 569 m), témoignent de la présence du fond de l'océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais; un océan profond de plus de 3 000 m, il y a 150 millions d'années. Sur le plancher de cet océan"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", constitué d'ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent." (association de serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", de gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." et de basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." essentiellement), différentes sortes de sédiments se déposaient (Fig. 1). Parmi eux se trouvaient des argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns.". Lorsque l'océan qui s'était ouvert, il y a 170 millions d'années (Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
), a commencé à se refermer, il y a 80 millions d'années, puis a disparu totalement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", il y a 65 millions d'années (Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." ), ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." se sont enfoncées sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec: astheneia, sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350°C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630°C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350°C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu plonger jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
 : en se mêlant à d'autres roches, notamment des ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent.", ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44- ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." sont devenues des schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
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      Les schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
se sont ainsi formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et présentent de cette façon une patine"De l’italien « patina », vert-de-gris, la patine est l’altération par transformation chimique, à la surface d’une roche. Une cassure fraîche, effectuée par un marteau, par exemple, n’a pas la même couleur, ni le même aspect qu’une cassure qui a été soumise quelques temps aux intempéries." luisante. Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes bleus"Les schistes bleus ou schistes à glaucophane forment un ensemble de roches métamorphiques caractérisées par la présence d'un minéral bleu, la glaucophane. Les schistes bleus sont les marqueurs d'un métamorphisme de «  Haute Pression - Basse Température » (HP-BT) typiques de la partie élevée des zones de subduction).") vers -60 Ma (millions d'années) puis ont été rétromorphosées (rétrométamorphisme"Le rétrométamorphisme, ou « rétromorphose », ou encore métamorphisme « régressif » ou « rétrograde », correspond à un réajustement minéralogique d’une roche métamorphique auparavant enfouie à grande profondeur, au cours d'un processus d'exhumation. La roche qui avait été métamorphisée en s’enfonçant dans les profondeurs de la Terre, subit une sorte de métamorphisme à l’envers lors de son retour vers la surface. Comme la pression et/ou la température diminuent, la roche repasse en sens inverse les étapes de cristallisation franchies lors de la phase d'enfouissement. Elle conserve cependant, sous forme d'associations minéralogiques, la mémoire des conditions de température et/ou de pression plus élevée.") dans le faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes verts"Le faciès des schistes verts correspond à une zone de températures et de pressions moins élevées que le faciès des schistes bleus. Il est caractérisé par la présence de chlorite et d’épidote (verdâtres) qui confèrent une couleur verte à ces schistes." (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma. (4) (Fig. 3)

      Ces schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
, qui prédominent dans la partie EST du Queyras, en frontière avec l'Italie et qui est parfois nommée "Queyras schisteux",
imperméabilisent les sols, les engorgent d'eau et provoquent ainsi des glissements de terrain et des coulées de boue.

      Deux autres sommets, à proximité du lac Chalantiès (2 569 m), attestent eux aussi qu'un océan a été présent, il y a 150 millions d'années :

- Au SUD, la Tête du Pelvas (2 929 m) est partiellement constituée de gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique.".

- À l'EST, le Bric Bouchet (2 997 m) est formé de basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." en coussins, empilement de "coussins" ou d'"oreillers" dont le diamètre varie de quelques décimètres à environ 1 mètre. Or cette structure en coussins est typique des laves émises par des volcans sous-marins (pillow-lava, en anglais).
      Ces basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." ont été éjectés tout le long de la crête d'une dorsale océanique"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." (Fig. 2), vers 2 500 à 3 000 m de profondeur, alors même que l'océan était en expansion. Ils se sont ensuite enfoncés par subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante." sur les flancs de cette dorsale"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." jusqu'aux plaines abyssales vers 3 500 ou 4 000 m au-dessous du niveau de la mer. Après l'expansion de cet océan, son raccourcissement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." a fait plonger les basaltes sous le continent africain, où ils ont subi le même processus que les schistes lustrés décrits ci-dessus.

      En termes de nomenclature et de vocabulaire, les roches métamorphiques sont nommées par leur nom originel (nature du protolithe"Du grec protos, « premier » et lithos « pierre », c'est-à-dire « première pierre » ou « pierre originelle », le protolithe désigne la roche d’origine d’une roche métamorphique : le protolithe d’un métabasalte est un basalte."), précédé du préfixe « méta- ». Comme les gabbros et les basaltes du Queyras ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010."
dans le faciès"Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Selon le diagramme P=f(T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (Alpes), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées."
des schistes bleus"Les schistes bleus ou schistes à glaucophane forment un ensemble de roches métamorphiques caractérisées par la présence d'un minéral bleu, la glaucophane. Les schistes bleus sont les marqueurs d'un métamorphisme de «  Haute Pression - Basse Température » (HP-BT) typiques de la partie élevée des zones de subduction." (4), tout comme les schistes lustrés, ces roches doivent donc être nommées respectivement métagabbros"gabbros métamorphisés." et métabasaltes"basaltes métamorphisés.".


Fig. 1
Représentation schématique des différences entre les croûtes océanique et continentale


Fig. 2
Représentation schématique de la coupe transversale d'une dorsale océanique

Diagramme Pression-Température des faciès métamorphiques
Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Fig. 3
Diagramme Pression - Température des faciès et gradients métamorphiques
(très simplifié d'après 4)
 

      Les faciès (du latin « facies », aspect) et gradients métamorphiques couvrent l’ensemble des conditions de température et de pression possibles pour des roches à l’état solide sur Terre. Sont regroupées en faciès, les roches qui ont subi un métamorphisme dans des conditions physiques voisines (pressions, profondeurs, températures) et ceci quelle que soit la composition en minéraux de ces roches. Selon le diagramme P = f (T), le gradient métamorphique est la succession des faciès métamorphiques rencontrés le long d’un gradient géothermique"La température s'élève avec la profondeur en moyenne de 1°C tous les 30 m, soit 30°C/km : c'est le gradient géothermique. Mais dans les zones de subduction, où les roches enfouies transportent du « froid », ce gradient descend jusqu’à 6°C/km. Inversement, dans les zones d’accrétion (dorsales, rifts), où les roches exhumées transportent du « chaud », il s’élève jusqu’à 50°C/km." donné. On distingue notamment :
- le gradient HP-BT, Haute Pression - Basse Température, typique de la subduction (comme dans le Queyras), et dont la glaucophane Na2(Fe,Mg)3Al2[Si8O22](OH) est le minéral caractéristique (faciès des schistes bleus),
- le gradient PI-TI, Pression Intermédiaire - Température Intermédiaire, typique de la chaîne varisque (Vosges, Massif Armoricain, Massif Central),
- le gradient HT-BP, Haute Température - Basse Pression, typique du rifting Crétacé des Pyrénées.

       Ce diagramme montre clairement que dans les zones de subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse).", où les roches ensevelies transportent du « froid », l'enfouissement doit être profond pour que les températures soient très hautes (gradient HP-BT). A contrario, dans les zones d’accrétion (dorsales"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide).", rifts"Un rift (anglais rift, crevasse) se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)."
), où les roches exhumées transportent du « chaud », les températures sont très élevées, même à faible profondeur  (gradient HT-BP).

      Les schistes lustrés, les gabbros, les basaltes du Queyras ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma (millions d'années) puis ont été rétromorphosés dans le faciès des schistes verts (T<300°C) entre - 39 et -31 Ma (4). En toute rigueur, ces gabbros et basaltes ainsi métamorphisés doivent être nommés respectivement métagabbros et métabasaltes.

 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 Marcel LEMOINE, Pierre TRICART (1988)
« Queyras: un océan il y a 150 millions d'années »
Éditions du BRGM

  N°2' Pierre TRICART, Marcel LEMOINE (2013)
« À la découverte de la géologie des sentiers du Queyras »
Éditions du BRGM

  N°3 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« 
De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Éditi
on Gordon breach, Collection Géosciences
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  N°4 RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018)
« Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol »
Éditions Dunod pp431-439, 601, 605
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N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      Situé sur la bordure EST du département des Hautes-Alpes et en rive droite du Guil, le site où se trouve le lac Chalantiès (2 569 m) est établi dans la partie NORD-EST du Parc Naturel Régional du Queyras, à la frontière avec l'ITALIE. (carte)

      Bien que de type montagnard continental plutôt sec, le climat de ce secteur subit l’apport de masses d’air humide en provenance de l’Adriatique. Celles-ci remontent la plaine du Pô et la Lombardie vers les reliefs du Piémont et de la frontière franco-italienne où elles se refroidissent. La condensation qui s’ensuit provoque des précipitations abondantes dans les hautes vallées du Piémont et du Queyras, ainsi que la formation de mers de nuages sur les pentes des versants italiens. On donne le nom de "nebbia" (italien nebbia : brouillard) à ces nuages qui débordent de temps en temps depuis la frontière italienne. Les pluies et la "nebbia" entretiennent une certaine humidité qui contribue à l’enrichissement biologique de cette zone naturelle. Certaines photographies qui suivent, montrent cette "nebbia débordante".

      Débutant à l'étage de végétation subalpin à environ 1 740 m d'altitude, le site qui culmine à 2 929 m à la Tête du Pelvas, est représenté essentiellement aux étages de végétation subalpin et alpin. Entouré de crêtes ébouleuses, il est caractérisé par de vastes étendues herbeuses, pastorales et prairiales. On observe de curieuses formes glaciaires dans le vallon du Bouchet : ce sont des thufurs"De l’islandais, thufur, un thufur est une butte gazonnée, de la dimension d'une taupinière, formée par l'alternance du gel et du dégel dans certaines zones géographiques (montagnes, hautes latitudes)." (buttes engazonnées formées par une lentille de glace) (Voir des thufurs ici). D'importantes forêts de mélèzes couvrent les ubacs.

      Les trois habitats déterminants que compte le site sont des marécages :
- les bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." cryophiles d'altitude des bords de sources et suintements à Laîche des frimas (Carex frigida), qui apparaissent ponctuellement dans de nombreux secteurs de ce site,
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les ceintures péri-lacustres des lacs froids et mares d'altitude à Linaigrette de Scheuchzer (Eriophorum scheuchzeri).

      Onze habitats remarquables sont également présents dans cet espace naturel :
- les saulaies arctico-alpines des bas-marais et bords de ruisseaux à Saule arbrisseau (Salix foetida),
- les saulaies arctico-alpines des pentes rocheuses froides et humides à Saule soyeux (Salix glaucosericea),
- les landes épineuses à Astragale toujours verte (Astragalus sempervirens),
- les mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." montagnardes et subalpines, formations opulentes de hautes herbes des combes humides et fraîches,
- les prairies de fauche d'altitude,
- les mélézins"Forêt de Mélèzes."-cembraies"Forêt de Pins cembro ou Arole." ou forêts de Mélèze (Larix decidua) et de Pin cembro (Pinus cembra),
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les bas-marais acides,
- les éboulis siliceux alpins,
- les formations végétales des rochers et falaises calcaires,
- la végétation des rochers et falaises siliceux, notamment sur les roches vertes (ophiolites"Du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentinite, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent.").

      Le site compte quatorze espèces végétales déterminantes :
Quatre sont protégées au niveau national :
- l'Androsace de Vandelli (Androsace vandellii),
- le Saule à feuilles de myrte (Salix breviserrata),
- le Saule de Suisse (Salix helvetica),
- la Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude.
Cinq espèces déterminantes sont protégées en Provence-Alpes-Côte-d'Azur :
- le Dactylorhize couleur de sang (Dactylorhiza incarnata subsp. cruenta),
- la Sabline de Clemente (Minuartia rupestris subsp. clementei),
- la Pyrole moyenne (Pyrola media),
- l'Azalée naine (Kalmia procumbens),
- la Laîche fimbriée (Carex fimbriata).
Cinq sont sans statut de protection particulier :
- le Cirse faux hélénium (Cirsium heterophyllum),
- le Sainfoin de Briançon (Hedysarum brigantiacum), Fabacée récemment décrite,
- la Calamagrostide velue (Calamagrostis villosa), Fabacée associée aux mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, paturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." et aux forêts subalpines de conifères en situations fraîches, sur substrats acides,
- le Pied-d'alouette douteux (Delphinium dubium), spectaculaire Renonculacée des mégaphorbiaies subalpines, des aulnaies vertes et des prairies fraiches,
- le Saxifrage à tige dressée (Saxifraga adscendens).

      Cet espace naturel abrite en outre sept espèces végétales remarquables.
Trois sont protégées au niveau national :
- la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires,
- le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare Cypéracée circumboréale des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." froids d'altitude,
- l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina).
Une est protégée en Provence-Alpes-Côte-d'Azur :
- La Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. rupestris).
Trois sont sans statut de protection particulier :
- le Génépi noir (Artemisia genipi),
- la Gentiane de Schleicher (Gentiana schleicheri),
- l'Anémone de Haller (Pulsatilla halleri), belle Renonculacée à floraison printanière, typique des pelouses et rocailles ventées.

      Les Oiseaux nicheurs sont représentés par :
- l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- l'Autour des palombes (Accipiter gentilis),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- la Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), petit rapace nocturne (Strigidé), caractéristique des forêts de conifères d'altitude,
- le Monticole de roche (Monticola saxatilis),
- La Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passéridé paléo-montagnard remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés,
- le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), espèce paléo-montagnarde remarquable et relativement rare, recherchant les gorges et escarpements rocheux,
- le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), nicheur remarquable peu fréquent, inféodé aux alpages où il vient s'alimenter situés à proximité de falaises où il niche.

      Dans ce territoire, le rare Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) vient régulièrement s'alimenter, en provenance notamment de la vallée de l'Ubaye voisine où il se reproduit.

       Parmi les Insectes de cet espace naturel, se trouvent :
- l'Hespérie du pas-d'âne (Pyrgus cacaliae), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable de la famille des Hespéridés, dont la répartition est limitée aux Alpes avec deux isolats"L'isolat désigne une espèce complètement isolée, au sein de laquelle n'existe aucun échange génétique avec le reste du monde, et qui se trouve être ainsi menacée par son confinement." en Bulgarie et Roumanie, lié à des Potentilles dans les pelouses subalpines, surtout en bordure de zones humides,
- le Petit Apollon (Parnassius corybas sacerdos), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable et protégé en France, des bords des torrents et autres zones humides des étages subalpin et alpin, dont la chenille est inféodée au Saxifrage faux-aïzoon (Saxifraga aizoides),
- l'Apollon (Parnassius apollo), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable d'affinité montagnarde, protégé au niveau européen, peuplant les rocailles, pelouses et éboulis à Crassulacées et Saxifragacées entre 500 et 2 500 m d'altitude,
- le Moiré des pâturins (Erebia melampus), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." du massif alpin, rare et localisée au niveau régional,
- l'Azuré de la canneberge (Agriades optilete), Lépidoptère Rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable localisé en France dans les Alpes internes et du nord, dans les landes et les tourbières à airelles (Vacciinum ssp.),
- la Piéride de la roquette (Euchloe simplonia), Lépidoptère rhopalocère (« papillon de jour ») remarquable à aire disjointe des Alpes occidentales, Pyrénées et monts Cantabriques, inféodé aux pelouses subalpines où croissent ses plantes hôtes (des Brassicacées),
- la Punaise Myrmedobia exilis, Hémiptère Microphysidé déterminant et gravement menacé d'extinction, correspondant à une espèce boréo-alpine, localisée en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur aux Hautes-Alpes et aux Alpes de Haute Provence, qui se rencontre dans les touffes de mousses des bois de conifères (pinèdes, sapinières"Forêt de Sapins." et mélézins"Forêt de Mélèzes.").

      Bien que la fréquentation touristique soit importante, du fait de la présence de cols, de crêtes et d'entrées de vallons très accessibles (dont le Val Pellice en Italie) ainsi que de paysages grandioses, il semblerait qu'ici elle n'ait pas de conséquences néfastes sur la flore et ses habitats. Toutefois, la récolte à des fins commerciales, de Génépi des glaciers (Artemisia glacialis), sur les éboulis de calcschistes, peut aboutir ponctuellement à des arrachages excessifs de ces plantes et à une érosion accélérée du sol par les déplacements répétitifs des cueilleurs. (En savoir plus).

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°201307039
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction EST-SUD-EST, sur le Bric Boucher (2997m).
La "nebbia" déborde du Piémont vers le Queyras. (En savoir plus).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307037
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction EST-NORD-EST, sur le Bric Boucher (2997m).
La "nebbia" déborde du Piémont vers le Queyras. (En savoir plus).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307034
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction EST-SUD-EST, sur le Bric Boucher (2997m).
La "nebbia" déborde du Piémont vers le Queyras. (En savoir plus).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307033
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction EST, sur le Bric Boucher (2997m).
La "nebbia" déborde du Piémont vers le Queyras. (En savoir plus).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307027
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction EST-NORD-EST.

Photo n°201307022
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction NORD-NORD-EST.

Photo n°201307036
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction SUD-OUEST.

Photo n°201307023
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST.

Photo n°201307028
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST.

Photo n°201307029
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST.

Photo n°201307024
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction SUD-OUEST, avec la Tête de Pelvas (2929m), sur la gauche.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307025
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST, avec, sur la gauche :

- la Mait d'Amun (2804m),
- la Tête de Pelvas (2929m).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307026
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction SUD-SUD-EST, avec, sur la droite :

- la Mait d'Amun (2804m),
- la Tête de Pelvas (2929m).
La "nebbia" déborde du Piémont vers le Queyras. (En savoir plus).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201307031
Lac Chalantiès (2569m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac Chalantiès (2569m).
Vue direction SUD-SUD-OUEST, avec la Tête de Pelvas (2929m), sur la gauche.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202107012
Schistes lustrés (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Schistes lustrés

Les schistes lustrés, qui constituent l'environnement immédiat du lac Chalantiès, se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et comme ils sont riches en paillettes de mica, ils présentent un aspect lustré très caractéristique.

Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosées (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma. (RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605).

 

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