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Contexte
géologique
du lac Les massifs cristallins sont formés d'un
soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture
sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de
l'érosion !). (En
savoir plus)
Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un
assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une
structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y
sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites.",
dans des conditions de températures et de pressions considérablement
élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux
origines : (En
savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites." elle-même, d'où elles ont plongé en
direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup », février 2010." (cristallisation ou
recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des
roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."
dans la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment
en parlant du pain, d'une plaie », la croûte continentale constitue
l'enveloppe externe de la Terre dans les continents. Elle est est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."; ce sont des
ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES
(cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce
sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par
refroidissement rapide).
La "couverture sédimentaire" des massifs
cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"."
(anciennement nommé Ère
Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire."
(anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par
définition). (En
savoir plus)
Ainsi le
massif cristallin"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).
Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).
La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Grandes Rousses (3 465 m) (1), qui forme un chaînon orienté NORD-SUD
à la charnière des Alpes externes et internes, est le prolongement septentrional du
massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m)
qui forme l'un des principaux
massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).
Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).
La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour,
la chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc.
Comme le
massif des Écrins - Pelvoux, les Grandes Rousses (3 465 m)
sont constituées de roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)." qui se sont formées
depuis le
Précambrien (inférieur à 541 millions d'années) jusqu'à la fin de l’Ère Primaire
(Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…")
(-245 millions d'années).
Le "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).""
est ainsi composé de
roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup », février 2010." (gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée
par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques.", amphibolites"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."),
d'une
roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite."
(granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).")
et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives."
plus ou moins métamorphisées (rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite.",
orthophyres"Les orthophyres sont d'anciennes roches volcaniques acides (rhyolites et trachytes), datant du Carbonifère (entre -359 et -299 millions d'années), qui ont subi un métamorphisme lors de la formation des Alpes. Elles doivent leur nom à la présence de grands cristaux blancs de feldspath orthose."). Les
roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup », février 2010." se sont formées par
recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à
la fin de
l’Ère Primaire (Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…").
Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont
formés quant à eux durant la dernière orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes."
de l’Ère Primaire (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque." : entre -400 et -245 millions d'années).
La "couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition).""
comprend, pour sa part, des roches datant du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire."
(entre -252 et
-201 millions d'années) :
dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …", grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz).".
À noter aussi, la présence dans ce massif des Grandes Rousses, de
terrains houillers datant du Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest."
(entre -359 et -299
millions d'années).
Au début du Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm." (-200 millions
d'années), la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre au niveau des continents. Elle est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."
a subi une extension tout en s'enfonçant. Ce
phénomène d'"étirement-amincissement", appelé subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante.",
a conduit à la formation d'un rift"Un rift (anglais rift, « crevasse ») se compose d’un fossé d’effondrement allongé (graben, en allemand), bordé par deux « épaules ». Ses dimensions atteignent quelques dizaines de kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de long. C’est un lieu d’amincissement crustal (croûte) et de subsidence. Comme la lithosphère s'amincit, le rifting peut être le stade initial qui conduira à la rupture lithosphérique, puis à la formation d'une dorsale et à la naissance d'un océan. Les deux moitiés du rift deviendront alors les deux marges continentales du nouvel océan.
Souvent les rifts se disposent en bordure ou à l’aplomb de points chauds (Afars, Islande). La subsidence initiale est souvent très importante. Pour l’exemple, le lac Baïkal, en Sibérie, contient en plus de la couche d’eau de 1 800 m, une couche de sédiments d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. Au niveau d’un rift, qui est une zone d’accrétion le gradient géothermique peut atteindre 50°C/km (5°C/100m)." (anglais rift, crevasse), prélude à
la naissance d'un océan. Durant cette phase d'étirement de la
lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", des
failles se créèrent, des effondrements produisirent des
fossés (graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales. Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant.")
(Fig. 1), des blocs basculèrent... C'est dans ce contexte que se
forma le massif des Grandes Rousses : il représente la crête d'un
bloc basculé
(Fig. 2).
Fig. 1
Graben ou fossé d'effondrement. |
De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de
deux failles normales. Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant. |
Lorsque l'océan se referma et que les Alpes
s'érigèrent à l'Ère Tertiaire (Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire."), il y a plus de 40 millions d'années, les
mouvements tectoniques"La tectonique (de l'allemand Tektonik, du grec tektonikê, « art du charpentier, art du bâtisseur ») est l'expression géologique de l'activité géophysique interne de la Terre." de compression, liés à la collision
Europe-Afrique, ne firent pas subir de déformations importantes à ce
massif. Seul un jeu de
failles, sur le
versant OUEST, découpa un relief
en "escalier".
Par contre, l’érosion et le passage des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie."
a plus
ou moins mis à nu ce massif des Grandes Rousses, en lui faisant perdre une grande partie de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par définition).".
La crête des Grandes Rousses est formée essentiellement de
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques
claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en
mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est
soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de
leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens
épanchements volcaniques."
et de
micaschistes"Les micaschistes sont des roches métamorphiques
recristallisées dans des conditions de pression et température modestes
(métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de
cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal
cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique.
Ces roches forment des reliefs mous. Toutefois certains micaschistes
sont peu délitables et peuvent former des crêtes relativement acérées.".
Plus particulièrement, les deux points culminants du
massif (Pic de l'Étendard [3 464 m] et Pic Bayle [3 465 m]) sont
constitués essentiellement de
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques
claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en
mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est
soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de
leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens
épanchements volcaniques."
massives. Ces roches sont les témoins d'épanchements volcaniques de
rhyolites"Du grec rhéô « couler, s'écouler » et -lite « pierre », littéralement « pierre qui s'écoule (comme la lave) », la rhyolite est une roche volcanique typiquement continentale, de couleur assez claire, rosée ou grise et parfois bleue. Les minéraux qui la compose sont visibles à l'oeil nu : quartz, feldspaths et biotite."
datant d'avant le
Carbonifère"Du latin « carbo, carbonis », « charbon », et « fero », « porter », le Carbonifère (entre -359 et -299 Ma) est une Période du Paléozoïque ou Ère Primaire qui doit son nom aux vastes dépôts de charbon qu’il a laissés, notamment en Europe de l'Ouest."
(inférieur à -359 millions d'années) (2).
(1)
(En
savoir plus) (Carte
géologique du massif des Grandes Rousses par le Pr GIDON)
Dans la partie septentrionale des Grandes Rousses,
entre le versant NORD-EST du Pic de l’Étendard (3 464 m) et le col de la
Croix de Fer (2 064 m), se répartissent longitudinalement le
lac Gris
(2 663 m), le lac sans nom (2 664 m) au NORD-EST du lac Gris, le
lac
Tournant (2 502 m), le
lac Blanc (2 473 m) et le
Grand Lac ou lac Bramant
(2 448 m). Ces lacs sont logés le long d’une dépression (un
graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant."
[Fig. 1]), qui
se poursuit sous le glacier de Saint-Sorlin jusqu'à déterminer le col
des Quirlies (2 993 m). Ce
graben"De l'allemand Graben, « fossé », un graben est un fossé d'effondrement, bordé de 2 failles normales.
Il est apparu au tout début du Jurassique (-200 millions d'années), lorsque la croûte terrestre continentale a subi une extension tout en s'enfonçant." a perdu la quasi-totalité de sa
couverture
sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins,
est formée, quant à elle, de sédiments (non métamorphisés, par
définition)." lors du passage des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.",
laissant ainsi à nu le
socle
cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est
formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les
minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs
de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de
pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle
cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé
en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas
de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches
métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons
de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives
(cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce
sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par
refroidissement rapide)." constitué principalement de
leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les
leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath
et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été
recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est
soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de
leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens
épanchements volcaniques." et de
gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." migmatitiques"Les gneiss migmatitiques, ou migmatites se distinguent car ils portent les traces d'un début de fusion de leurs constituants : présence d'îlots d'aspect granitique.
Cette fusion partielle (phénomène dit de l'anatexie) se produit dans les conditions de pressions et de températures (> 600°C) qui règnent au-delà de 15 kilomètres de profondeur.". Ce n’est qu’au NORD du refuge de
l'Étendard que l’on retrouve des
roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." :
cargneules du
Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire."
(entre -252 et -201 millions d'années). (3)
Les lacs ont pour origine un
surcreusement"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." par le glacier de
Saint-Sorlin au Würm"Pour la partie alpine et aux alentours du 45ème parallèle, la dernière glaciation (Würm) débute voici 70 000 ans et s’achève il y a 20 000 ans
BP." (entre -70 000 et -20 000 ans BP"Before Present, AVANT LE PRÉSENT, c'est-à-dire avant le 1er janvier 1950 (noté BP dans la nomenclature de datation internationale)."). (Le creusement
érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde [on parle de
surcreusement] que s’il avait été causé par de l’eau liquide). Une étude
(4) a montré que depuis
la fin du Tardiglaciaire"Composé de « tardif » et de « glaciaire », littéralement « glaciaire tardif », le Tardiglaciaire (entre -18 000 et -12 000 ans BP) marque la dernière phase du Pléistocène en paléoclimatologie.", il y a 12 000 ans, le lac Bramant a connu une
alternance de longues périodes de déglacement et de courtes périodes
d’englacement. Les autres lacs ont très probablement eux aussi suivi ces
fluctuations. De nos jours, on observe que la glace n’a fondu que
récemment comme en témoigne la patine claire des roches au-dessus des
lacs : couleur due à l’absence de colonisation végétale. L’Aiguille de
Laisse ou Roc de la Balme (2 879 m), au SUD-OUEST des lacs Bramant, Blanc
et Tournant, était probablement recouverte d’une coupole glaciaire au
XVIIIème siècle ; tandis que l’emplacement du lac Gris et du lac sans
nom au NORD-EST du lac Gris étaient encore occupés par les glaces il n’y
a encore que quelques dizaines d’années ! ! ! (3)
Vers 1913, des barrages ont été construits
sur les lacs Bramant et Blanc pour augmenter leur volume afin de
constituer une réserve garantissant le bon fonctionnement de l'usine du
Rivier d'Allemont. Mais les travaux de dynamitage ont ouvert une fissure
dans la roche au niveau du lac Tournant qui a de ce fait pratiquement
disparu. Depuis 1976, les lacs Bramant et Blanc alimentent en eau la
commune de Saint-Sorlin d'Arves. (5)
N°1 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°2 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°3 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°4 Emmanuel CHAPRON, Marie-Christine
BAILLY-MAITRE, Flavio ANSELMETTI, Hervé GUYARD, Guillaume SAINT
ONGE, Marc DESMET, Catherine CHAUVEL, Thierry WINIARSKI, Olivier
MAGAND, Fabien ARNAUD, Laurent CHARLET, Philip DELINE, Michel MAGNY,
Marie-Antoinette MÉLIÈRES. (2008)
Impact des fluctuations glaciaires et des anciennes activités
minières d’altitude sur la sédimentation lacustre proglaciaire au
cours du Tardiglaciaire et de l’Holocène dans le massif des Grandes
Rousses, Alpes Occidentales, France
Collection EDYTEM - n° 6 - 2008 - Cahiers de
Paléoenvironnement: 39-50
d’après le site The Limnogeology Laboratory at the
Geological Institute of the ETH Zürich
http://www.limnogeology.ethz.ch
N°5
COUPÉ Serge (1991)
«
Vers les lacs du Dauphiné de Belledonne au Viso »
; Éditions
Glénat
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