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Lac de l’Agneau (2040m)

Le Taillefer

Isère

 

Latitude  44° 55' 57'' N
Longitude 6° 02' 18'' E
Altitude 2 040 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

RANDONNÉE TYPIQUEMENT FAMILIALE SUR SENTIER BALISÉ ET SUR-FRÉQUENTÉ JUSQU'AU LAC FOURCHU
ITINÉRAIRES NON-BALISÉS ET HORS-SENTIER SUR LE PLATEAU
 (NE PAS SORTIR DES SENTIERS BALISÉS PAR TEMPS DE BROUILLARD)

      Dans le massif du Taillefer (Isère), le lac de l'Agneau (2 040 m) se situe à 6,5 km au NORD-EST en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
de la commune de La Morte (1 368 m) (carte n°1), ainsi qu'à 7,5 km à l'EST en projection horizontale"Distance en projection sur une carte (plan)
=
Distance à vol d'oiseau."
de Séchilienne (carte n°2).

      L'accès routier le plus simple emprunte la D 114 depuis Séchilienne, puis la D 114e depuis La Morte jusqu'à son terminus où un grand parking (1 658 m) (parking du lac de Poursollet) marque le départ de la randonnée.

      L'accès en voiture au parking du lac de Poursollet (1 658 m) peut se faire depuis la commune de La Morte (1 368 m) (accès routier n°1), Séchilienne à la sortie des gorges de la Romanche (accès routier n°2), La Mure sur le plateau matheysin (accès routier n°3), Le Bourg d'Oisans (accès routier n°4) ou Grenoble (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

  N°2 d’après le site de l'Office de tourisme www.claree-tourisme.fr, Copyright ©

  N°3 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

Suivre les itinéraires ci-dessus jusqu'au point 2 079 m, puis continuer sur le GR pour atteindre le lac Culasson (2 050 m), le lac de l'Agneau (2 037 m), le lac Noir (2 037 m) et le lac de la Vache (2 027 m). (de 0H15 à 0H30 depuis le point 2 079 m)

 

 

Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
> (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." dans la croûte continentale"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte continentale constitue l'enveloppe externe de la Terre dans les continents. Elle est est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), anciennement nommé "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (anciennement "Ère Tertiaire "+ "Ère quaternaire"). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition au Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif cristallin"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
du Taillefer (2 857 m) est le prolongement méridional de la Chaîne de Belledonne (2 978 m) (7) (8) (9) qui forme l'un des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé "Ère Secondaire" et du cénozoïque (anciennement nommé "Ère Tertiaire") (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, les Écrins ou le Mont Blanc. Comme le massif de Belledonne, le Taillefer est constitué de roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
qui se sont formées depuis le Précambrien (inférieur à 541 millions d'années) jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire) (-245 millions d'années). Ce sont essentiellement des roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
(gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", leptynites"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs. Ils sont fréquents dans la chaîne de Belledonne.
On nomme "gneiss leptyno-amphiboliques" une alternance de lits clairs de leptynites et de lits sombres d’amphibolites : ce sont d’anciens épanchements volcaniques."
, amphibolites"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
) qui se sont formées par recristallisation lors des apparitions récurrentes de montagnes jusqu'à la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère Primaire). Lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années, le "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" a été soulevé, et l’érosion l'a plus ou moins mis à nu en lui faisant perdre une grande partie de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". Toutefois, des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)." persistent sous forme de lambeaux sur le Taillefer. Ils sont formés de bancs de dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …" brunes du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque (anciennement nommé Ère secondaire)." (entre -252 et -201 millions d'années) qui reposent sur le socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
par l'intermédiaire de quelques décimètres de grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)." à ciment dolomitique (5) (6). (1) (2) (3) (4) (Carte géologique Chaîne de Belledonne - Taillefer par le Pr GIDON)

      Au pied du versant NORD du Taillefer, une vaste étendue mamelonnée s'étire jusqu'au Grand Galbert (2 561 m). Ce relief atypique, dans un paysage de toundra, correspond à une ancienne pénéplaine"Du latin «paene», presque, et de l'anglais «plain», plaine, une pénéplaine est "presque une plaine". Il s'agit d'une vaste surface à peu près aplanie par l'érosion, et non comblée par des sédiments comme le sont les plaines alluviales.
Dans les Alpes, de telles pénéplaines se sont formées à la fin du Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire), lorsque l'ancienne chaîne de montagne hercynienne arrivait au terme de son érosion."
(aplanie par l'érosion et non par un comblement sédimentaire comme le sont les plaines alluviales), qui date de la fin du Paléozoïque"Du grec « palaiós », « ancien » et « zôế », « vie », le Paléozoïque, littéralement « vie ancienne » (entre -541 et -252 Ma), anciennement nommé Ère Primaire, est l’Ère où les entités du Vivants se diversifient…" (anciennement nommé Ère primaire) (antérieur à -252 millions d’années) (En savoir plus) (6). Alors même que le glacier de la basse vallée de la Romanche était particulièrement actif au Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie.", entaillant le relief sur une épaisseur de plus de 1 500 m à l'EST, au NORD et à l'OUEST du Taillefer (Le Bourg-d'Oisans, Livet, Rioupéroux, Gavet, Séchilienne), cette surface, globalement plane, était protégée par la présence de glaciers suspendus"Généralement retenus par un verrou qui surplombe des pentes rocheuses escarpées, les glaciers suspendus ne possèdent pas de zone de fusion. L’ablation se fait par vêlage (perte de fragments) de séracs (blocs de glace)." (glaciers de calotte comme le glacier de la Girose ou celui du Mont de Lans). Leur disparition a mis à nu une surface relique glaciaire qui a gardé sensiblement son aspect antérieur aux glaciations (10). Sur cette étendue parsemée d'un grand nombre de tourbières (plus de mille ! ! !) et de petits lacs dont la présence est due au phénomène de surcreusement glaciaire"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement." (11) (lac de l’Agneau [2 040 m], lac Culasson [2 045 m], lac Noir [2 040 m], lac de la Vache [2 028 m], lac Canard [2 038 m], lac du Petit Pré |2 099 m], lac du Grand Pré [2 114 m], lac des Aiguillons [2 110 m], lac de Beauregard [2 090 m], lac du Pin [2 079 m] ...), le lac Fourchu (2 051 m) s'impose. Sa forme étrange est due à des croisements de failles (11). Il se situe dans un environnement complexe de micaschistes"Les micaschistes sont des roches métamorphiques recristallisées dans des conditions de pression et température modestes (métamorphisme modéré), caractérisées surtout par le développement de cristaux de micas. Ce sont des roches feuilletées (schistosité), mal cohérentes et facilement attaquables par érosion mécanique.
Ces roches forment des reliefs mous. Toutefois certains micaschistes sont peu délitables et peuvent former des crêtes relativement acérées."
à
conglomérats"Du latin conglomerare « entasser, accumuler, réunir en masse compacte », un conglomérat est une "réunion en masse compacte" de cailloux. Il s'agit d'une roche sédimentaire détritique cimentée, constituée de l'accumulation de cailloux.
S'ils sont arrondis, le conglomérat est nommé poudingue;
s'ils sont anguleux, le conglomérat est appelé brèche."
, de
gneiss"Le nom de cette roche provient du langage des mineurs de l’Erzgebirge en Allemagne : le terme « gneiss » provient de l’allemand « gneis, gneisig », « dur, ferme ». De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." leptynitiques"Du grec leptunô « amincir » et ítês « minéral », les leptynites sont des roches métamorphiques claires, riches en feldspath et en quartz et pauvre en amphibole et en mica. Elles ont été recristallisées à partir d’un grès ou d’un granite.
On appelle "gneiss leptynitique" des gneiss dont la foliation est soulignée par de multiples lits de feldspaths clairs. Ils sont fréquents dans la chaîne de Belledonne."
à lits amphiboliques"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
, et d'amphibolites"Du grec « amphibolos », « ambigu, équivoque, incertain », en raison de leurs ressemblances à d'autres minéraux (Amphibolifère, Amphiboloïde), les amphibolites sont des roches métamorphiques riches en amphibole, minéral vert sombre, qui cristallise lorsque la roche originelle était riche en calcium et en magnésium (par exemple des calcaires ou des laves basaltiques).
La plupart des amphibolites des massifs cristallins des Alpes semblent provenir d'anciennes roches volcaniques (ou de cendres volcaniques).
On appelle gneiss amphiboliques, une alternance de lits sombres, franchement amphiboliques, et de lits clairs formés par un feldspath."
. (5)
 

  N°1 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°7 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°8 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°9 d'après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°10 d'après le site LES PAYSAGES GLACIAIRE www.geoglaciaire.net de Claude BEAUDEVIN et Bruno PISANO, Copyright ©

  N°11 DEBELMAS J. et SARROT-REYNAULD J. (1960).
Le réseau de failles du massif du Taillefer près Vizille (Isère).
Trav. Lab. Géol. Univ. Grenoble, 36, 51-58
http://geologie-alpine.ujf-grenoble.fr/articles/GA_1960__36__51_0.pdf

 

  Contexte écologique du lac

      De par son relief parsemé de plateaux et d'abrupts, son climat relativement sec et la nature de son sol (juxtaposition de substrats carbonatés et siliceux), le massif du Taillefer (2 857 m) possède des habitats naturels variés comprenant :
- des zones rocheuses,
- des versants secs (pelouses steppiques sub-continentales),
- des forêts,
- des lacs,
- des tourbières et des marais d'altitude. (carte)

      Plus particulièrement, la vaste étendue mamelonnée, dans un paysage de toundra, qui s'étire du versant NORD du Taillefer jusqu'au Grand Galbert (2 561 m), est une zone humide parsemée d'un grand nombre de petits lacs, tourbières et marais d'altitude (carte). Certaines de ces tourbières renferment des restes de conifères, ce qui montre que la limite supérieure de la forêt était, par le passé, plus haute qu'actuellement (2). Ceci atteste de conditions climatiques plutôt clémentes permettant à de tels arbres de vivre à plus haute altitude. Ces restes de conifères immergés sont ainsi les témoins, les marqueurs d’une époque antérieure où les températures étaient similaires à celles enregistrées dans les années 1990, mais inférieures aux températures actuelles (3) (4). Des observations similaires ont été rapportées pour au moins deux lacs du Briançonnais : le lac Laramon et le lac de Cristol (Voir ici et ).

      Dans d'autres zones, des pelouses sèches"Une pelouse sèche est une pelouse non-inondable." permettent aux plantes résistantes à la sécheresse de survivre. Cet espace naturel, qui abrite le lac Fourchu (2 051 m), est d'une grande richesse floristique, faunistique, écologique et palynologique"Du grec « palunein, palúnō, palynein », « répandre de la farine, répandre de la poudre, couvrir de poudre, et par extension répandre de la poussière de pollen » et « logos », discours, la palynologie désigne l'ensemble des recherches qui ont pour objet les spores et les grains de pollen.".
Ce secteur recèle un habitat très particulier et très fragile : des sources pétrifiantes, aussi appelées tuffières, dont les eaux carbonatées, riches en calcaire, forment des concrétions nommées "tuf"Du latin tofus « pierre poreuse et friable », le tuf est une roche poreuse, légère, souvent friable, formée de dépôts dont l'origine est soit volcanique, soit calcaire." calcaire" ou travertin. (1)
Le lac fourchu lui-même est colonisé par Sparganium angustifolium et Carex rostrata, stades pionniers de la formation d'une tourbière (2).

      La flore typique de ce milieu est représentée par :
- la Laîche des tourbières (Carex limosa), Cypéracée caractéristique des tourbières,
- l'Orchis de Traunsteiner (Dactylorhiza traunsteineri),
- la Pesse d'eau (Hippuris vulgaris),
- la Saussurée discolore (Saussurea discolor (Willd.) DC., 1810), Astéracée très rare en France, qu'on retrouve également dans la Chaîne de Belledonne dans les landes et les pelouses sommitales, et vers la Salette dans le département de l'Isère,
- plusieurs plantes aquatiques (hydrophytes"Du grec ancien « húdrios », eau, aqueux et « phuton », plante, hydrophyte qualifie une plante qui vit dans l'eau (en partie ou totalement immergée) une bonne partie de l'année, voire toute l'année.") du genre Potamogeton.

      La faune comprend des Batraciens et des Libellules, ainsi que quelques Oiseaux de montagne :
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme relique de l’époque glaciaire d'origine arctique, qui fréquente les reliefs fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]).

      En outre, les lacs accueillent l'Omble chevalier (Salvelinus alpinus), Salmonidé autochtone des lacs Léman et du Bourget, introduit à la fin du XIXème siècle dans certains lacs d'altitude du Haut Dauphiné. Ce Poisson est typique des lacs profonds et froids aux eaux propres et bien oxygénées, possédant des fonds graveleux. L'Omble chevalier est sensible à la pollution. (1) (En savoir plus)

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 MANNEVILLE Olivier et coll (2006)
« Le monde des tourbières et des marais - France, Suisse, Belgique, Luxembourg »
Éditions Delachaux et Niestlé

  N°3 Mann ME, Zhang Z, Rutherford S, Bradley RS, Hughes MK, Shindell D, Ammann C, Faluvegi G, Ni F. (2009)
Global signatures and dynamical origins of the Little Ice Age and Medieval Climate Anomaly.

Science. 2009 Nov 27;326(5957):1256-60.

  N°4 Björklund, J., Seftigen, K., Stoffel, M. et al. (2023)
Fennoscandian tree-ring anatomy shows a warmer modern than medieval climate.

Nature 620, 97–103 (2023).

 

 

Photo n°202209047
Lac de l’Agneau (2040m) (Taillefer, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de l'Agneau (2037m).
Vue direction NORD sur le Grand Galbert (2561m), au centre.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202209055
Lac Culasson (2045m) (Taillefer, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Vue général direction SUD-SUD-EST sur :

- Au premier plan, de la gauche vers la droite :
   - le lac de la Vache (2027m), à l'extrême gauche,
   - le lac Noir (2037m), devant,
   - le lac de l'Agneau (2037m), derrière,
   - le lac Culasson (2050m), à l'extrême droite.
- Au loin :
   - la Meije (3984m), à gauche,
   - les Rochères (2783m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202209038
Lac Culasson (2045m) (Taillefer, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Vue général direction NORD-EST sur :

- Au premier plan, de la gauche vers la droite :
   - le lac Noir (2037m), à l'extrême gauche,
   - le lac de l'Agneau (2037m), à l'extrême droite,
   - le lac de la Vache (2027m), derrière.
- Au loin :
   - les Grandes Rousses, à gauche,
   - les 3 Aiguilles d'Arves, à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202209040
Lac Fourchu (2051m) (Taillefer, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Vue général direction NORD-NORD-EST sur :

- Au premier plan, de la gauche vers la droite :
   - le lac Fourchu (2051m), à gauche,
   - le lac Noir (2037m) (devant),
   - le lac de l'Agneau (2037m) (devant),
   - le lac de la Vache (2027m) (derrière),
   - le lac Culasson (2050m), à l'extrême droite.
- Au loin :
   - le Grand Pic de Belledonne (2977m), sur la gauche tout au fond,
   - le Grand Galbert (2561m), au centre gauche,
   - les Grandes Rousses, sur la droite,
   - les 3 Aiguilles d'Arves, à l'extrême droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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