Retour au sommaire Localisation Itinéraires Géologie Écologie Photographies
Partagez sur Twitter Partagez sur Facebook Partagez par email

 

Lac Noir des Deux-Alpes (2780m)

Oisans Écrins

Isère

 

Latitude  44° 59' 13'' N
Longitude 6° 10' 53'' E
Altitude 2 780 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

LE TÉLÉPHÉRIQUE PERMET LA DÉCOUVERTE D'UN LAC DE HAUTE ALTITUDE.
RANDONNÉE COURTE ET FACILE MAIS NON BALISÉ EN HAUTE MONTAGNE.
TAPI DANS UNE DÉPRESSION, LE LAC NOIR APPARAÎT ISOLÉ ET TRANQUILLE DANS UNE MONTAGNE PAR AILLEURS CRIBLÉE DE PYLÔNES ET TISSÉE DE CÂBLES . . .

 Actualisé le 1 novembre 2025

     Le lac Noir (2 780 m) se situe au-dessus et à l'EST de la station de ski des Deux-Alpes (1 650 m) dans l’Oisans et le massif des Écrins (Isère) (carte). Le départ de la "randonnée farniente" peut être un des parkings vers le départ du "Téléphérique du Jandri" de la station des Deux-Alpes.

      L'accès routier aux Deux-Alpes (1 650 m) peut se faire depuis Le Freney-d'Oisans (927 m) (accès routier n°1), Le Bourg d'Oisans (720 m) (accès routier n°2), La Grave (accès routier n°3), Grenoble (accès routier n°4) ou Briançon (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

Carte : IGN TOP IGN 3336 ET
Altitude départ : 2 575 m
Altitude lac Noir : 2 780 m
Altitude lac du Plan : 2 280 m
Altitude lac du Sautet : 2 309 m
Dénivelé positif lac Noir : 320 m
Accès : Le Bourg-d’Oisans ou La Grave > D1091 > Barrage du Chambon > D213 > Les-Deux-Alpes
Parking : Les parkings sont payants en juillet et août (et chers !)
Temps de montée : 1H00

- Des parkings payants (et chers !) des Deux-Alpes, prendre le (luxueux) téléphérique du Jandri, rénové en 2024, jusqu’à la station 2 600. (Renseignements Office de Tourisme : Tél. +33 (0)4 76 79 22 00)
- Après l’arrivée du téléphérique, se diriger vers le départ du télésiège du lac Noir (direction NORD-NORD-EST).
- Au panneau indiquant la Tête de la Toura (vers 2 617 m), prendre une succession de pistes qui peuvent monter ou descendre pour finalement atteindre l’arrivée du télésiège du lac Noir (vers 2 835 m) (Le lac n’est pas encore visible mais il se trouve à proximité).
- Prendre la direction NORD pour voir le lac Noir (2 780 m) dans une dépression.
- Descendre alors à vue vers le lac qui est alors rapidement atteint. (1H00)
Du lac Noir, il est possible d’atteindre la Tête de la Toura (2 914 m), au-dessus. (0H20)
De retour au téléphérique, il est possible de descendre au lac du Sautet (2 309 m) et au lac du Plan (2 280 m) en suivant la large piste (direction OUEST) empruntée aussi par de dangereux vététistes ! ! ! (1H00)

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, qui constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par recristallisation lors de l’apparition de montagnes à l’Ère Primaire (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque."). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      Les glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." ont largement mis à nu le socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." biotitique"La biotite est un minéral du groupe des silicates et de la famille des micas.") dans l'environnement du lac Noir (2 780 m). Seul subsiste un petit lambeau de la couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)." sur la rive EST (grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable composés de silice (quartz)."). Les gneiss biotitiques (roches cristallines"Les roches cristallines des massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
) et les grès (roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates.") datent du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années). Comme aucun torrent n’est présent dans le bassin versant (en amont du lac, forcément), l’apport en eau est probablement dû à la fonte nivale et au ruissellement de l’eau de pluie. (2)

      Le lac Noir a une superficie de 1,1 ha, une profondeur maximale de 8 m en été (5) et une profondeur minimale de quelques dizaines de centimètres en hiver (6). La perte d’eau pendant la période hivernale, s’effectue probablement par infiltration dans le substrat rocheux. La présence d’une faille séparant le gneiss et le grès peut expliquer ces importantes fluctuations du niveau d'eau (6).
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 ÉDOUARD Jean-Louis (1994).
« Les lacs d’altitude dans les Alpes françaises : contribution à la connaissance des lacs d’altitude et à l’histoire des milieux montagnards depuis la fin du Tardiglaciaire. »
Thèse de doctorat en Géographie, Université J. Fourier Grenoble.

  N°6 FOUINAT Laurent (2016).
« Les territoires de montagne face aux changements globaux : une étude rétrospective autour de la station de ski des Deux Alpes. »
Thèse de doctorat en Sciences de la Terre et de l'Univers, et de l'Environnement, pour obtenir le grade de DOCTEUR DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES.

 

  Contexte écologique du lac

      L'espace naturel où est établi le lac Noir (2 780 m) s'inscrit dans un paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." minéral de haute montagne glaciaire et rocheuse, où prédominent les escarpements rocheux, les éboulis, les moraines et les appareils glaciaires (carte). Protégé par d'imposantes crêtes, ce secteur est soumis à un climat de type montagnard continental intra-alpin relativement sec et froid, ne subissant que très peu les influences atlantiques. (1)

      Les apports atmosphériques qui parviennent au lac Noir, plus haut, plus protégé, sont susceptibles d’être présents en plus grande proportion que dans les lacs de plus basses altitudes. Cette caractéristique en fait un site intéressant pour une étude pollinique en vue de reconstituer les changements de couvert végétal. (2)

      La coexistence de terrains siliceux (gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.") et sédimentaires (grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation de grains de sable.", dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3), (carbonate de magnésium, MgCO3), …") permet l'épanouissement d'une flore d'une grande diversité, inféodée aux rocailles de hautes altitudes et aux milieux périglaciaires. Se trouvent ainsi :
- le Pavot des Alpes (Papaver alpinum),
- la Crépide naine (Crepis pygmaea),
- la Renoncule des glaciers (Ranunculus glacialis),
- le Myosotis nain (Eritrichium nanum),
- la Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
- le Genépi jaune (Artemisia umbelliformis Lam., 1783 = Artemisia mutellina Vill., 1779).

      La faune comprend deux espèces spécifiques des milieux froids artico-alpins :
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- le Lièvre variable (Lepus timidus).

(En savoir plus)

      Inventaire de la faune et de la flore : INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

  N°2 FOUINAT Laurent (2016).
« Les territoires de montagne face aux changements globaux : une étude rétrospective autour de la station de ski des Deux Alpes. »
Thèse de doctorat en Sciences de la Terre et de l'Univers, et de l'Environnement, pour obtenir le grade de DOCTEUR DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES.

 

 

Photo n°202507104
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur le massif des Grandes Rousses, au loin.

Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507105
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur le massif des Grandes Rousses, au loin.

      Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507106
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur le massif des Grandes Rousses, au loin.

      Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin.
      Le premier plan montre un petit lambeau de roches de la couverture sédimentaire datant du Trias (dolomies, cargneules et grès) que les glaciers du Quaternaire n’ont pas décapé.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507107
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction SUD-OUEST sur l’arrivée du télésiège du lac Noir, au centre gauche.

      Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin (à droite).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507108
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction SUD-SUD-OUEST sur l’arrivée du télésiège du lac Noir, au centre droit.

      Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin (à droite).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507109
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac Noir (2780m).
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- la Tête du lac Noir (3067m), au centre gauche,
- le point 3178m, au centre,
- le Jandri (3288m), à droite.

      Ce lac de surcreusement glaciaire est retenu derrière un verrou rocheux constitué de gneiss biotitique du socle cristallin (à gauche). La rive NORD (au centre gauche) met en évidence un lambeau de dolomies et de cargneules qui surmontent des grès du Trias visibles au-dessus de la rive OUEST (à droite).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507110
Lac Noir des Deux-Alpes (2780m) (Les Deux-Alpes, Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Pavot des Alpes (Papaver alpinum) aux alentours du lac Noir.

 

Haut de page Retour au sommaire Autres lacs des Écrins 38 Autres lacs de l'Isère