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Contexte
géologique
du lac
Les massifs cristallins sont formés d'un
soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture
sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de
l'érosion !). (En
savoir plus)
Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un
assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une
structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y
sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites.",
dans des conditions de températures et de pressions considérablement
élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux
origines : (En
savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites." elle-même, d'où elles ont plongé en
direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup», février 2010." (cristallisation ou
recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des
roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des
ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES
(cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce
sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par
refroidissement rapide).
La "couverture sédimentaire" des massifs
cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma)
(anciennement nommé "Ère Secondaire") est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (anciennement
nommé Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (anciennement
nommé Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"."
(anciennement nommé Ère
Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire."
(anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par
définition). (En
savoir plus)
Ainsi le
massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait
partie des principaux
massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).
Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).
La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du
Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque
(anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la
Chaîne de Belledonne
ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une
forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
- très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
- très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."" comporte plusieurs types de
roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup», février 2010.",
une seule sorte de
roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite."
(granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).")
et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les
roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne
"l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup», février 2010.", qui
constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par
recristallisation lors de l’apparition de montagnes au Paléozoïque
(anciennement nommé Ère Primaire) (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque.").
Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes."
hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé
lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des
Écrins héberge également des
terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant
du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque
(anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte
géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
Le
lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) comble une dépression entre
les moraines"Emprunté au savoyard morêna, « renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre », une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée)." de
gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." provenant de la Montagne des Agneaux (3 664 m).
C'est typiquement un lac proglaciaire"Un lac proglaciaire est une étendue d'eau qui se forme devant le(s) glacier(s) et qui est due à la fonte de ce(s) dernier(s).", c'est à dire un lac qui s'est formé
juste devant un glacier et qui doit son existence aux eaux de fonte de ce dernier.
Des icebergs s'y forment par
vêlage"Le vêlage est la perte de fragments par un glacier, sous forme d'icebergs qui se retrouvent dans une étendue d'eau (mer, lac proglaciaire, etc...).".
Le lac est coupé en deux par du matériel morainique : la partie EST
forme le lac principal, tandis qu'à l'OUEST se situe le lac secondaire. La cuvette de ce
double lac du glacier d'Arsine, maintenant tapissée d'argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." qui la colmatent et
l'imperméabilisent, a peut-être été formée grâce à
culot de glace, aujourd'hui disparu (5). La profondeur maximale connue du lac était de 32,5m en 1983 (6).
Comme beaucoup de « lacs blancs », la couleur blanche laiteuse de ce
lac est due à l'abrasion de la roche sous les glaciers qui se
trouvent en amont : l'écoulement de la langue glaciaire
raye, broie et polit la roche en générant une fine poudre de roche
broyée (< 50 μm), connue sous le nom de "farine glaciaire" (7). « Les arêtes vives des grains
rongent les roches d'autant plus facilement que les sables sont projetés avec violence.
C'est le phénomène qui s'apparente au décapage au jet de sable dans l'industrie auquel
nous donnons le nom de "mitraillage". (7') » C'est
cette farine qu'on retrouve dans les eaux de fonte des glaciers où elle
prend alors le nom de "lait des glaciers". Les
microscopiques paillettes qui constituent ce "lait" sont insolubles et de
même densité que l’eau. Il n’y a donc pas de sédimentation et la
couleur est retrouvée dans les cours d’eau émissaires de ce lac.
N°1 d’après le site Wikipédia
http://fr.wikipedia.org,
Copyright ©
N°2 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°3 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°4 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°5 Jacques DEBELMAS,
Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
"Découverte
de la géologie du Parc National des Écrins";
Éditions du BRGM
N°6
Edouard Jean-Louis (1983).
Les lacs des Alpes françaises. In: Revue de géographie alpine. 1983,
Tome 71 N°4. pp. 381-397.
d'après le site
Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales
www.persee.fr ,
Copyright ©
N°7 Pierre THOMAS
et
Damien MOLLEX (2011)
"Farine
glaciaire et recul des glaciers, massif des Grandes Rousses (Isère)"
d’après le site
PLANET-TERRE (Ressources scientifiques pour l'enseignement des
sciences de la Terre)
planet-terre.ens-lyon.fr de l'École Normale Supérieure de Lyon,
Copyright ©
N°7'
Robert VIVIAN (1997)
"La mesure de l'érosion
des glaciers tempérés : Essai de synthèse / Measuring the erosion of temperate glaciers : a synthesis."
In : Revue de géographie alpine, tome 85, n°1, 1997. pp. 9-32;
doi :
https://doi.org/10.3406/rga.1997.3897
https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1997_num_85_1_3897
N°8 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
N°9 d’après le site GEOL-ALP
www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©
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