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Lac du Glacier d’Arsine (2450m)
Un lac proglaciaire empli du lait des glaciers

Glacier d’Arsine

Les Écrins

Hautes-Alpes

 

Latitude  44° 58' 15'' N
Longitude 6° 24' 51'' E
Altitude 2 450 m

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



 

Itinéraires d'accès au lac

SUR SENTIER BALISÉ
ATTENTION PAR LE COL DU LAUTARET : SENTIER AÉRIEN, SUSPENDU AU-DESSUS DE LA ROMANCHE, SUR SCHISTES GLISSANTS

      Le lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) se situe dans le massif des Écrins (Hautes-Alpes). On peut accéder au lac du Glacier d'Arsine (2 450 m), ainsi qu'au lac de l’Étoile d'Arsine (2 231 m), d'au moins trois manières différentes :

- Depuis Villar-d'Arêne (1 519 m) (carte n°1)  (Hautes-Alpes).
L'accès routier peut se faire jusqu'au parking du Pont d'Arsine (1 669 m) (carte n°2) (accès routier n°1) depuis Briançon (accès routier n°2), Gap (accès routier n°3) ou Grenoble (accès routier n°4), par exemple.

- Depuis le col du Lautaret (2 058 m) (carte n°3)  (Hautes-Alpes).
L'accès routier au col du Lautaret, par la D 1091, peut se faire depuis Briançon (accès routier n°5), Gap (accès routier n°6) ou Grenoble (accès routier n°7), par exemple.

- Depuis le village du Casset (1 512 m) (carte n°4), qui est lui-même à 2,5 km du Monêtier-les-Bains (1 495 m) (Briançonnais, Hautes-Alpes).
L'accès routier peut se faire jusqu'au parking du Casset (1 512 m) depuis Monêtier-les-Bains (accès routier n°8), Briançon (accès routier n°9), Gap (accès routier n°10) ou Grenoble (accès routier n°11), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma) (anciennement nommé "Ère Secondaire") est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
, qui constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par recristallisation lors de l’apparition de montagnes au Paléozoïque (anciennement nommé Ère Primaire) (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque."). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      Le lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) comble une dépression entre les moraines"Emprunté au savoyard morêna, « renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre », une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée)." de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." provenant de la Montagne des Agneaux (3 664 m).
C'est typiquement un lac proglaciaire"Un lac proglaciaire est une étendue d'eau qui se forme devant le(s) glacier(s) et qui est due à la fonte de ce(s) dernier(s).", c'est à dire un lac qui s'est formé juste devant un glacier et qui doit son existence aux eaux de fonte de ce dernier. Des icebergs s'y forment par vêlage"Le vêlage est la perte de fragments par un glacier, sous forme d'icebergs qui se retrouvent dans une étendue d'eau (mer, lac proglaciaire, etc...).".
Le lac est coupé en deux par du matériel morainique : la partie EST forme le lac principal, tandis qu'à l'OUEST se situe le lac secondaire. La cuvette de ce double lac du glacier d'Arsine, maintenant tapissée d'argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO44-, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." qui la colmatent et l'imperméabilisent, a peut-être été formée grâce à culot de glace, aujourd'hui disparu (5). La
profondeur maximale connue du lac était de 32,5m en 1983 (6).

      Comme beaucoup de « lacs blancs », la couleur blanche laiteuse de ce lac est due à l'abrasion de la roche sous les glaciers qui se trouvent en amont : l'écoulement de la langue glaciaire raye, broie et polit la roche en générant une fine poudre de roche broyée (< 50 μm), connue sous le nom de "farine glaciaire" (7). « Les arêtes vives des grains rongent les roches d'autant plus facilement que les sables sont projetés avec violence. C'est le phénomène qui s'apparente au décapage au jet de sable dans l'industrie auquel nous donnons le nom de "mitraillage". (7') » C'est cette farine qu'on retrouve dans les eaux de fonte des glaciers où elle prend alors le nom de "lait des glaciers". Les microscopiques paillettes qui constituent ce "lait" sont insolubles et de même densité que l’eau. Il n’y a donc pas de sédimentation et la couleur est retrouvée dans les cours d’eau émissaires de ce lac.
 

  N°1 d’après le site Wikipédia http://fr.wikipedia.org, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 Jacques DEBELMAS, Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
"Découverte de la géologie du Parc National des Écrins"; Éditions du BRGM

  N°6 Edouard Jean-Louis (1983).
Les lacs des Alpes françaises. In: Revue de géographie alpine. 1983, Tome 71 N°4. pp. 381-397.
d'après le site Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales
www.persee.fr ,
Copyright ©

  N°7 Pierre THOMAS et Damien MOLLEX (2011)
"Farine glaciaire et recul des glaciers, massif des Grandes Rousses (Isère)"

d’après le site PLANET-TERRE (Ressources scientifiques pour l'enseignement des sciences de la Terre) planet-terre.ens-lyon.fr de l'École Normale Supérieure de Lyon
, Copyright ©

  N°7' Robert VIVIAN (1997)
"La mesure de l'érosion des glaciers tempérés : Essai de synthèse / Measuring the erosion of temperate glaciers : a synthesis."
In : Revue de géographie alpine, tome 85, n°1, 1997. pp. 9-32;
doi : https://doi.org/10.3406/rga.1997.3897
https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1997_num_85_1_3897

  N°8 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°9 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

 

Contexte géographique du lac

      Le lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) se trouve "suspendu" dans une moraine"Emprunté au savoyard morêna, « renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre », une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée).", d'où sa dangerosité potentielle (Fig. 1).

      Pour rédiger le résumé qui suit, nous avons pris pour seule référence la publication N°1 citée plus bas, qui nous paraît la plus fiable. En effet, selon la source, les surfaces, les volumes, les dates, les faits mêmes sont différents ! ! !

      Ce n’est qu’à la fin des années 1940 que le lac proglaciaire"Un lac proglaciaire est une étendue d'eau qui se forme devant le(s) glacier(s) et qui est due à la fonte de ce(s) dernier(s)." d'Arsine apparaît, suite au recul prononcé de l’ensemble des glaciers qui affecte alors les Alpes occidentales jusqu’en 1953. Le lac dont la superficie n’excède pas 0,7 hectares et qui s'est rapidement développé en arrière d'une puissante digue morainique"Emprunté au savoyard morêna, «renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre», une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée)." édifiée lors du Petit Âge de Glace"Période de froid qu’ont connu l’Europe et l’Amérique du Nord, de 1303 à 1860." (2) (3) (4), est photographié pour la première fois par l'I.G.N en 1952.

      Son extension accélérée et la possibilité d'une vidange brutale de la cuvette lacustre, dont la conséquence serait la submersion catastrophique des villages situés en contrebas, inquiètent les experts scientifiques qui effectuent une première reconnaissance en 1969. La superficie du lac est alors de 3,3 hectares. À la fin des années 1970, deux petits lacs se forment sur la rive occidental du glacier et sont incorporés au plan d’eau principal au début des années 1980. De 1969 à 1986, le volume d'eau retenu en arrière de la moraine frontale augmente de plus de 50% : le volume total du lac atteint ainsi  800 000 m3. En 1986, le lac a une superficie de 5,9 hectares. Les experts redoutent qu’une lave torrentielle"Une lave torrentielle est le dévalement soudain et rapide d'une vague destructive impossible à arrêter. C'est un mélange d'eau, de sédiments fins, d'éléments rocheux, de blocs parfois énormes, d'arbres, de graviers qui se déplace à très grande vitesse. Le volume total de la lave torrentielle est plusieurs fois supérieur au volume d'eau qui est à l'origine de cette lave." de 3 Mm3 (soit presque 4 fois le volume d'eau du lac, d'où le nom de "lave torrentielle") dévale les pentes en direction du village du CASSET. Ils décident d'abaisser le niveau maximum du lac d’Arsine de 5 mètres, en créant un exutoire"Du latin exutum, de exuere, « débarrasser », un exutoire est une ouverture pratiquée dans la retenue d'un lac pour faciliter l'écoulement des eaux. L'exutoire peut aussi être naturel." artificiel à travers le barrage morainique"Emprunté au savoyard morêna, «renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre», une moraine désigne un amas de blocs et de débris rocheux entraîné par le mouvement de glissement d'un glacier (moraine mouvante), et apparaissant lors de son retrait ou s'accumulant sur les bords, le centre ou l'extrémité inférieure de celui-ci (moraine déposée).". Des travaux d'urgence sont donc entrepris le 14 avril 1986 et le 29 juin 1986. Le lac se déverse sans dommages dans un chenal d’évacuation de 250 m de long avec un débit maximum de 15m3/s.

      L'accélération du recul du flanc occidental du glacier durant les années 1990 provoque l’apparition d’un nouveau lac.

      Le 14 juillet 1996, un volumineux pan de glace de 30 000 m3 se détache du glacier et tombe dans le lac principal EST (vêlage"Le vêlage est la perte de fragments par un glacier, sous forme d'icebergs qui se retrouvent dans une étendue d'eau (mer, lac proglaciaire, etc...).") provoquant la propagation d'une vague d’une hauteur d’environ 50 cm sur le lac secondaire OUEST ! Grâce à l'exutoire et au chenal créés en 1986, il n'y a pas de dégâts.

      On trouve sous le plancher du lac d’Arsine une couche de glace morte, en fusion. Le fond du lac d’Arsine s’affaisse, tandis que son volume augmente. (En savoir plus).
 

Lac du Glacier d’Arsine (2450m) (Ecrins, Hautes-Alpes)
Copyright Géoportail

Fig.1
Glacier d'Arsine contenant le double lac éponyme (2450m).
Vue direction SUD.

Le lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) se trouve "suspendu" dans du matériel morainique d'où sa dangerosité potentielle.

On observe :
- le lac principal EST, à gauche.
- le lac secondaire OUEST (forme allongée), à droite.
- un glacier rocheux, sur la gauche de l'image,
- les deux moraines latérales du Glacier d'Arsine qui présentent un profil en V renversé, d’où leur nom de « Vallum morainique » (nom du mur en terre que les soldats romains édifiaient autour de leur camp avec la terre du fossé). La dénivellation du flanc de ces vallums morainiques est de l'ordre de 30m. (3)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

  N°1 LAHOUSSE Philippe, GUEN Ronan (1998).
Le lac proglaciaire d'Arsine (Alpes françaises, massif du Pelvoux) : un risque de vidange brutale définitivement écarté ? In: Revue de géographie alpine. 1998, Tome 86 N°3. pp. 49-59.

d'après le site Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales
www.persee.fr ,
Copyright ©

  N°2 Petit Âge glaciaire : le puissant volcan en cause a été identifié (2013)
d’après le site FUTURA-SCIENCES
www.futura-sciences.com, Copyright ©

  N°3 LAVIGNE F and al. (2013))
Source of the great A.D. 1257 mystery eruption unveiled, Samalas volcano, Rinjani Volcanic Complex, Indonesia

PNAS | October 15, 2013 | vol. 110 | no. 42 | pp. 16742–16747

  N°4 Courbe des températures historiques reconstituées
d'après
Wikipédia

 

  Contexte écologique du lac

      Le lac du Glacier d'Arsine (2 450 m) contient du zooplancton"Du grec zỗion « animal » et « planktos », « errant », le plancton est un regroupement d’organismes, le plus souvent microscopiques, qui dérivent passivement ou nagent faiblement près de la surface des eaux douces, saumâtres ou salées.".

  N°1 d’après le site du Parc National des Écrins www.ecrins-parcnational.fr, Copyright ©

  N°2 d’après le site de l'Agence Française pour la Biodiversité https://professionnels.afbiodiversite.fr

 

 

Photo n°202007056
Lac du Glacier d’Arsine (2450m) (Ecrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Glacier d’Arsine (2450m).
(Lac secondaire OUEST = petit lac de forme allongée).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- la Pointe Cézanne (3365m), à l’extrême gauche,
- le Pic de Neige Cordier (3614m), au centre droit,
- le Glacier d’Arsine dont la moraine latérale visible présente un profil en V renversé, d’où son nom de « Vallum morainique » (nom du mur en terre que les soldats romains édifiaient autour de leur camp avec la terre du fossé). La dénivellation du flanc de ce vallum morainique est de l'ordre de 30m. (3)

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202007057
Lac du Glacier d’Arsine (2450m) (Ecrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Glacier d’Arsine (2450m).
Lac principal EST, à gauche.
Lac secondaire OUEST (forme allongée), à droite.
Vue direction SUD-OUEST sur :

- le Pic de Neige Cordier (3614m), au centre,
- le Glacier d’Arsine dont la moraine latérale visible présente un profil en V renversé, d’où son nom de « Vallum morainique » (nom du mur en terre que les soldats romains édifiaient autour de leur camp avec la terre du fossé). La dénivellation du flanc de ce vallum morainique est de l'ordre de 30m. (3).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202007058
Lac du Glacier d’Arsine (2450m) (Ecrins, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac du Glacier d’Arsine (2450m).
Lac principal EST, devant.
Lac secondaire OUEST (forme allongée), derrière.
Vue direction NORD sur :

- l’Aiguille du Goléon (3427m), au centre gauche au fond,
- le Pic du Lac de Combeynot (3088m) (en granite), au pied duquel se trouvent des glaciers rocheux, sur la droite (2).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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