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Lac de la Noire (2887m)

Un lac au fond de l'océan ... à 3 000 m d'altitude ! ! !

Haute Ubaye

Alpes de Haute Provence

 

Latitude  44° 39' 05'' N
Longitude 6° 56' 13'' E
Altitude 2 887 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

SUR SENTIER BALISÉ, UN PEU LONG

      Le lac de la Noire (2 887 m) se situe dans la Haute Ubaye (Alpes de Haute Provence), à l’OUEST-SUD-OUEST de la Tête des Toillies (3 175 m) et à la limite du Queyras (Hautes-Alpes) et de la Haute Ubaye. Un lac au fond de l'océan à 3 000 m d'altitude ! ! ! Dans un univers minéral de serpentinites"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." ! ! !

      L'accès routier le plus simple passe par le village de Saint-Véran, qui possède l'église à la plus haute altitude en Europe (2 042 m), et remonte la vallée de l'Aigue Blanche par une piste carrossable très dangereuse, dont l'accès est réglementé en période estivale (navette payante). Le terminus de cette voie est la Chapelle de Clausis (accès routier n°1).

      L'accès en voiture jusqu'à Saint-Véran, départ raisonnable pour la randonnée pédestre, peut se faire depuis Guillestre (accès routier n°2), Briançon (accès routier n°3) ou Gap (accès routier n°4), par exemple. Après, il faut prendre la navette payante ou continuer à pied (accès routier n°5).

      L'accès même à Saint-Véran est réglementé l'été : parkings payants avant l'entrée du village (Renseignements: Office de tourisme, tél. 04 92 45 82 21).

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Suivre l'itinéraire décrit ci-dessus jusqu'au col de la Noire (2 955 m), puis descendre à vue sur le lac en quelques minutes.

 

  Contexte géologique du lac : un lac au fond de l'océan à 3 000 m d'altitude !

      Le lac de la Noire (2 887 m) se situe dans la Haute Ubaye (Alpes de Haute Provence), à l’OUEST-SUD-OUEST de la Tête des Toillies (3 175 m).

      Aux alentours immédiats du lac de la Noire, à 3 000 m d'altitude, se dévoile le fond de l'océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais; un océan profond de plus de 3 000 m, il y a 150 millions d'années. Les serpentinites, roches qui caractérisent la croûte d'un océan"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", affleurent ici (Fig. 1). Selon les différentes espèces minérales de serpentine"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." qui les constituent, la couleur de ces roches varie du vert au noir. Mais lorsqu'elles subissent une oxydation, elles se recouvrent d'une patine rouille. Sur les photographies qui suivent, on observe ainsi des blocs verts, noirs et rouille. De plus, ces blocs ont un aspect "peau de serpent", d'où les noms de serpentines (minéraux), de serpentinite (roche) et d'ophiolites"(du grec ophis, serpent : associations de roches [essentiellement gabbro, serpentine, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent)." (du grec ophis, serpent : associations de roches (essentiellement serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." et basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique.") ayant la texture d'écailles de serpent). Dans ce secteur, certaines serpentinites"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." paraissent vitrifiées (ici); d’autres présentent des inclusions d’amiante"Minéral fibreux de la famille des silicates, formé naturellement au cours du métamorphisme des roches. La chrysotile est tristement connue." ().

      Un peu plus loin, à l'EST du lac, la Tête des Toillies (3 175 m) est un autre témoin de la présence d'un plancher océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.". En effet, ce sommet est constitué de basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." en coussins, empilement de "coussins" ou d'"oreillers" dont le diamètre varie de quelques décimètres à environ 1 mètre. Or cette structure en coussins est typique des laves émises par des volcans sous-marins (pillow-lava, en anglais) (Fig. 3). Au fond de la Téthys ligure, à plus de 3 km de profondeur, de la lave en fusion s'étalait sur la croûte océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", il y a 150 millions d'années; ce fond marin se situe maintenant 3 km au-dessus du niveau de la mer !
      De plus, les basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." de la Tête des Toillies racontent l'histoire de cet océan, de son expansion à sa disparition complète, par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.". Ils permettent aussi de reconstituer la collision continentale qui a suivi et qui a ainsi donné naissance à la chaîne alpine.
Ces basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." ont été éjectés tout le long de la crête d'une dorsale océanique"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." (Fig. 3), vers 2 500 à 3 000 m de profondeur, alors même que l'océan était en expansion. Ils se sont ensuite enfoncés par subsidence"La subsidence (latin subsidere, s'enfoncer) est l'abaissement de la croûte terrestre résultant d'un étirement-amincissement de cette dernière. Elle entraine un dépôt progressif de sédiments sous une profondeur d'eau constante." sur les flancs de cette dorsale"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." jusqu'aux plaines abyssales vers 3 500 ou 4 000 m au-dessous du niveau de la mer. Après l'expansion de cet océan, son raccourcissement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." a fait plonger les basaltes sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec: astheneia, sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350°C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630°C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350°C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu s'enfoncer jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010"
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La Tête des Toillies, qui culmine à 3 175 mètres d'altitude, témoigne ainsi de l'expansion d'un océan profond, de la subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." qui a suivi et de la surrection alpine lors de la collision continentale qui se poursuit de nos jours.

      Plus bas dans la vallée de l’Aigue Blanche, au-dessous de la Chapelle de Clausis et à environ 5 km du village de Saint-Véran, se trouvent les vestiges d’une mine de cuivre (2 260 m – 2 495 m) ainsi que ceux d’une carrière de « marbre vert » (2 300 m). Ces deux anciennes exploitations montrent, là encore, qu’un océan était présent du Jurassique"Le Jurassique (entre -201 et -145 Ma) est une Période géologique du Mésozoïque ou Ère Secondaire qui doit son nom au Jura où des calcaires caractéristiques ont été trouvés.
Le système jurassique se subdivise en trois séries géologiques :
- Jurassique inférieur ou Lias,
- Jurassique moyen ou Dogger,
- Jurassique supérieur ou Malm."
au Crétacé"Du latin « cretaceus », « qui contient de la craie », le Crétacé est ainsi nommé en se référant aux vastes dépôts crayeux marins datant de cette époque et que l’on retrouve en grande quantité en Europe, notamment dans le Nord de la France. Le Crétacé (entre -145 et -66 Ma) est la dernière Période du Mésozoïque ou Ère secondaire.".
En effet, le « marbre vert » est une ophicalcite"Ophiolites, du grec ophis, serpent, associées généralement à de la calcite ou à de la dolomite" (ophiolites"du grec ophis, serpent: associations de roches (essentiellement gabbro, serpentine, basalte) ayant la texture d'écailles de serpent" associées généralement à de la calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3." ou à de la dolomite"Minéral constitué de carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2."). Cette roche sédimentaire"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." (constituée de débris de roches) est intercalée entre les roches constitutives du plancher océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km." avec des serpentinites"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." et des gabbros"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." (au-dessous) et des basaltes"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." et des sédiments océaniques (au-dessus). (3) (Fig. 2)
Le « marbre vert » de la vallée de l’Aigue Blanche à Saint-Véran, qui n'est pas du marbre, puisque d'un point de vue géologique le marbre est un calcaire"Du latin « calcarius », « calcaire, chaux », les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." qui a subit un métamorphisme, est constitué de serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." fragmentée. De la calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3." remplit les espaces formés par la fragmentation de la roche (serpentine veinée de calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3."). Ainsi ce « marbre vert » est en fait une brèche"Conglomérat dont les fragments sont anguleux. (Un conglomérat est une roche sédimentaire détritique cimentée, constituée de l'accumulation de cailloux. S'ils sont arrondis, le conglomérat est nommé poudingue; s'ils sont anguleux, le conglomérat est appelé brèche" sédimentaire à fragments de serpentinite"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite." cimentés par de la calcite"La calcite est un minéral composé de carbonate naturel de calcium CaCO3.". (Fig. 2)

Photo n°201707133
Ancienne carrière de « marbre vert » de Clausis, dans la vallée de l’Aigue Blanche (2300m), à 7 km de Saint-Véran. (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Ancienne carrière de « marbre vert » à 2 300 m d'altitude dans la vallée de l’Aigue Blanche, au-dessous de la Chapelle de Clausis et à environ 5 km du village de Saint-Véran.

Il arrive parfois que ces ophicalcites"Ophiolites, du grec ophis, serpent, associées généralement à de la calcite ou à de la dolomite" soient associées à une couche minéralisée de sulfures de cuivre et de fer, ainsi que de cuivre natif. C’est justement le cas de l’ancienne mine de cuivre de Saint-Véran. De tels gisements sont localisés sous le plancher océanique"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", exactement à l’interface entre le sommet du manteau dénudé et les premiers sédiments déposés (Fig. 2). Ils proviennent très probablement d’anciens « souffleurs noirs », sources hydrothermales"Du grec húdrios, « d’eau, aqueux » et du latin thermae, « bains publics chauds », emprunté au grec thermos, « chaud », l’hydrothermalisme se définit comme le cycle convectif de l'eau de mer qui pénètre par les fissures du plancher axial d’une dorsale, se réchauffe en lessivant les basaltes, puis remonte chargée de minéraux et d’oxydes métalliques (Fe, Mn, Zn, Cu, Ba, Ca, Si…). Ces derniers précipitent à des températures différentes, en formant des cheminées ou des dômes." qu’on trouve à proximité des dorsales"Une dorsale océanique est un relief sous-marin composé d'une crête axiale, qui culmine vers -2 500 m et de pentes très douces qui conduisent, en plusieurs centaines de kilomètres, vers des plaines abyssales dont la profondeur se situe aux alentours de -4 000 m. Tout le long de l'axe de la dorsale, de la lithosphère océanique nouvelle se forme par apport de basalte MORB (Middle Oceanic Ridge Basalt, basalte issu du milieu de l'arrête océanique) et transformation de péridotite asthénosphérique (ductile) en péridotite lithosphérique (rigide)." des océans actuels. (3) (Fig. 3)
En effet, l’axe d’une dorsale océanique est le lieu d’une activité sismique, tectonique, volcanique et hydrothermale. L’hydrothermalisme se définit comme le cycle convectif de l'eau de mer qui pénètre par les fissures du plancher axial d’une dorsale, se réchauffe en lessivant les basaltes, puis remonte chargée de minéraux et d’oxydes métalliques (Fe, Mn, Zn, Cu, Ba, Ca, Si…). Ces derniers précipitent à des températures différentes, en formant des cheminées ou des dômes. (4)
Ainsi la carrière de "marbre vert" et la mine de cuivre attestent elles aussi la présence passée de la Téthys ligure.


Fig. 1
Représentation schématique de la croûte océanique


Fig. 2
Représentation schématique de la croûte océanique :
localisation des ophicalcites et du cuivre


Fig. 3
Représentation schématique de la coupe transversale d'une dorsale océanique

 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 Marcel LEMOINE, Pierre TRICART (1988)
« Queyras: un océan il y a 150 millions d'années »
Éditions du BRGM

  N°2' Pierre TRICART, Marcel LEMOINE (2013)
« À la découverte de la géologie des sentiers du Queyras »
Éditions du BRGM

  N°3 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Édition Gordon breach, Collection Géosciences
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  N°4 RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2021)
« Éléments de Géologie » ; 17ème édition du Pomerol, Éditions Dunod
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  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°7 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

  Contexte écologique du lac

      À l'extrémité NORD-EST du département des Alpes-de-Haute-Provence, dans la Haute Ubaye, le site naturel qui héberge le lac de la Noire (2 887 m), est installé sur la commune de Saint-Paul-sur-Ubaye (carte). Il occupe la partie supérieure des versants SUD et SUD-OUEST de la Tête des Toillies, avec l'ITALIE à l'EST et le Queyras (Hautes-Alpes) au NORD.

      Bien que de type "haute montagne" continental aux contrastes thermiques marqués, le climat de ce secteur de la Haute Ubaye subit l’apport de masses d’air humide en provenance de l’Adriatique. Celles-ci remontent la plaine du Pô et la Lombardie vers les reliefs du Piémont et de la frontière franco-italienne où elles se refroidissent. La condensation qui s’ensuit provoque des précipitations abondantes dans les hautes vallées du Piémont, du Queyras, et de la Haute Ubaye, ainsi que la formation de mers de nuages sur les pentes des versants italiens. On donne le nom de "nebbia" (italien nebbia : brouillard) à ces nuages qui débordent de temps en temps depuis la frontière italienne. Les pluies et la "nebbia" entretiennent une certaine humidité qui contribue à l’enrichissement biologique de cette zone naturelle.

      Débutant à l'étage de végétation alpin à 2 600 m d'altitude, le site s'étend à l'étage nival où il culmine à 3 175 m à la Tête des Toillies. La végétation est principalement composée de pelouses alpines, de formations rases des combes à neige, d'éboulis ainsi que d'escarpements rocheux. Plus bas, autour du lac du Longet, quelques bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." sont présents.

      Les deux habitats déterminants que compte le site sont :
- les bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." pionniers arctico-alpins à Laîche bicolore (Carex bicolor),
- les éboulis calcaires fins représentés, notamment par des formations à Liondent des montagnes (Leontodon montanus) et à Bérardie laineuse (Berardia subacaulis).

      Quatre autres habitats remarquables sont également présents dans ce secteur :
- les bas-marais alcalins à Laîche de Davall (Carex davalliana),
- les bas-marais acides,
- les éboulis calcaires alpins,
- les formations végétales des rochers et falaises calcaires.

      Le site comprend vingt et une espèces végétales déterminantes :
- l'Androsace de Suisse (Androsace helvetica),
- l'Androsace pubescente (Androsace pubescens),
- la Violette à feuilles pennées (Viola pinnata),
- la Laîche bicolore (Carex bicolor), rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude,
- l'Orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina),
- la Cardamine à feuilles d'asaret (Cardamine asarifolia),
- la Sabline de Clemente (Minuartia rupestris subsp. clementei),
- le Trisète en épi à panicule ovale (Trisetum spicatum subsp. ovatipaniculatum),
- l'Azalée naine (Kalmia procumbens),
- le Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
- le Saxifrage fausse diapensie (Saxifraga diapensioides),
- l'Oréochlora fausse-seslérie (Oreochloa seslerioides),
- la Potentille des neiges (Potentilla nivalis),
- le Saxifrage à tige dressée (Saxifraga adscendens),
- la Bérardie laineuse (Berardia subacaulis), Astéracée archaïque endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." des Alpes sud-occidentales et typique des éboulis calcaires à éléments fins,
- la Primevère marginée (Primula marginata), spectaculaire plante des parois calcaires,
- le Scirpe alpin (Trichophorum pumilum), rare Cypéracée circumboréale des bas-marais froids d'altitude,
- la Minuartie des rochers (Minuartia rupestris subsp. rupestris),
- le Génépi laineux (Artemisia eriantha),
- le Génépi noir (Artemisia genipi),
- l'Anémone de Haller (Pulsatilla halleri), belle Renonculacée typique des pelouses et rocailles ventées.

      Le site comprend quatre espèces animales patrimoniales :
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants montagneux ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses, entre 1 400 et 2 400 m d'altitude, c'est à dire plus bas que le lac de la Noire,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme remarquable, d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus), grand vautour se nourrissant exclusivement d'os (et de moelle) qui a fait l'objet d'un programme de réintroduction dans le massif alpin et plus singulièrement dans l'Ubaye où il niche,
- le Charançon (Dichotrachelus alpestris), Insecte Coléoptère Curculionidé, lié aux pierriers, mousses et humus situés entre 2 000 et 3 000 m d'altitude.

      Inventaire de la faune et de la flore: INPN

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°201507064
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD sur :

- la haute Ubaye,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707036
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD sur :

- le Bric de Rubren ou Mongioia (3340m), au centre gauche et au loin,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507069
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD sur :

- la haute Ubaye,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707029
Serpentinite
Cliché Dominique SOYEZ
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Serpentinite vers le lac de la Noire (2887m) (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)

Photo n°201707033
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction NORD sur :

- le col de la Noire (2955m), au centre,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707032
Serpentinite
Cliché Dominique SOYEZ
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Serpentinite vers le lac de la Noire (2887m) (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)

Photo n°201507070
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD sur :

- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707030
Fibre d'amiante et serpentine
Cliché Dominique SOYEZ
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Fibre d'amiante et serpentine, vers le lac de la Noire (2887m) (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707028
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction NORD-OUEST sur :

- le Pic de Farnéiréta (3134m), au centre,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707035
Marbre blond vers le lac de la Noire (2887m) (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence)
Cliché Dominique SOYEZ
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Marbre blond vers le lac de la Noire (2887m) (Haute Ubaye, Alpes de Haute Provence).

Ce marbre provient de sédiments calcaires océaniques qui se sont déposés au fond de l'océan Téthys au Jurassique et qui ont été métamorphisés sous l'effet conjugué des hautes températures et pressions qui régnaient lors de la formation des Alpes, il y a 40 millions d'années.

Photo n°201507065
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction NORD sur :

- le col de la Noire (2955m),
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707034
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction EST-NORD-EST sur :

- le col de la Noire (2955m),
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707025
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- le Péouvou (3232m), au loin et au centre,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507061
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- le Péouvou (3232m), au centre gauche et au loin,
- la Roche Noire (3134m), au centre droit et au loin,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707038
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD-EST sur :

- le Bric de Rubren ou Mongioia (3340m), au centre gauche et au loin,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507068
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de la Noire (2887m).
Vue direction SUD-OUEST sur :

- la Haute Ubaye, au loin,
- des serpentinites et des marbres blonds autour du lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507066
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Face SUD du col de la Noire (2955m), avec un bloc de serpentine au premier plan sur la gauche,
On observe des marbres blonds, à gauche, et de serpentinites, à droite.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707031
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Face SUD du col de la Noire (2955m).

Les serpentinites du premier plan sont vertes,
Les serpentinites du second plan sont oxydées : leur couleur est devenue rouille.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507062
Lac de la Noire de la Haute Ubaye
Cliché Dominique SOYEZ
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Pic de la Farnéiréta (3134m) et Col de la Noire (2955m),
dans un environnement de marbres blonds et de serpentinites.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201707037
Tête des Toillies (3175m) (Queyras et Haute Ubaye)
Cliché Dominique SOYEZ
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Depuis le col de la Noire (2955m).
Vue sur :

- la face OUEST de la Tête des Toillies (3175m), formée de basaltes en coussins,
- des serpentinites au premier plan.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507075
Affleurement de serpentine
Cliché Dominique SOYEZ
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Depuis le Pic de la Farnéiréta (3134m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- un affleurement de serpentinites, au premier plan,
- le Pic de Rochebrune (3320m), au centre et au loin.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507058
Affleurement de serpentine
Cliché Dominique SOYEZ
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La Lune dans un affleurement de serpentine, au NORD du col de la Noire (2955m).

Photo n°201707040
Tête des Toillies (3175m) (Queyras et Haute Ubaye)
Cliché Dominique SOYEZ
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Tête des Toillies (3175m) (face OUEST), formée de basaltes en coussins.
Vue depuis le Pic de la Farnéiréta (3134m).

Photo n°201707039
Tête des Toillies (3175m) (Queyras et Haute Ubaye)
Cliché Dominique SOYEZ
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Tête des Toillies (3175m) (face OUEST), formée de basaltes en coussins.
Vue depuis le col de la Noire (2955m).
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201507072
Tête des Toillies (3175m) (Queyras et Haute Ubaye)
Cliché Dominique SOYEZ
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Tête des Toillies (3175m) (face OUEST), formée de basaltes en coussins.
Vue depuis le Pic de la Farnéiréta (3134m).

Photo n°201507060
Tête des Toillies (3175m) (Queyras et Haute Ubaye)
Cliché Dominique SOYEZ
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Tête des Toillies (3175m) (face OUEST), formée de basaltes en coussins.
Vue depuis la Petite Tête Noire (3039m).

Photo n°201707095
Saint-Véran (2042m) (Queyras) (Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
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Saint-Véran (2042m) : plus haut village d'Europe. (Queyras, Hautes-Alpes).
Vue direction NORD-OUEST

Photo n°201707131
Plissement d’une roche (Queyras) (Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
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Plissement d’une roche vers l’ancienne mine de cuivre de Saint-Véran (Queyras, Hautes-Alpes)

Contrairement aux déformations cassantes qui donnent naissance à des failles, les déformations souples génèrent des plis. Les roches sont cassantes à température et pression faibles lorsque qu’elles se trouvent à proximité de la surface de la croûte terrestre. A contrario, les roches sont plastiques et se déforment facilement à température et pression fortes lorsqu’elles se situent à plusieurs kilomètres (ou dizaines de kilomètres) sous la surface de la croûte.
On trouve des plis de toutes les tailles : centimétrique (comme sur la photographie) à kilométrique ou plus…

 
Photo n°201707133
Ancienne carrière de « marbre vert » de Clausis, dans la vallée de l’Aigue Blanche (2300m), à 7 km de Saint-Véran. (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
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Ancienne carrière de « marbre vert » de Clausis, dans la vallée de l’Aigue Blanche (2300m), à 7 km de Saint-Véran. (Queyras, Hautes-Alpes)

D’un point de vue géologique, le marbre vert est une ophicalcite (ophiolites associées à de la calcite ou à de la dolomite). Cette roche sédimentaire détritique (constituée de débris de roches) est intercalée entre les roches constitutives du plancher océanique avec des serpentinites et des gabbros (au-dessous) et des basaltes et des sédiments océaniques (au-dessus). (3)
Le «marbre vert» de la vallée de l'Aigue Blanche à Saint-Véran est constitué de serpentinite fragmentée. De la calcite remplit les espaces formés par la fragmentation de la roche (serpentine veinée de calcite).
Ce "marbre vert" ou ophicalcite constitue ainsi un témoignage de la présence de l’océan alpin avant la collision des plaques européenne et africaine qui a donné naissance aux Alpes.

(Le nom des roches s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 
Photo n°201707126
Ancienne mine de cuivre de Saint-Véran (Saint-Véran, Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Serge SOYEZ
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Ancienne mine de cuivre de Saint-Véran (Saint-Véran, Queyras, Hautes-Alpes)

Il arrive parfois que les ophicalcites (marbre vert) soient associées à une couche minéralisée de sulfures de cuivre et de fer, ainsi que de cuivre natif. C’est justement le cas de l’ancienne mine de cuivre de Saint-Véran. De tels gisements sont localisés sous le plancher océanique, exactement à l’interface entre le sommet du manteau dénudé et les premiers sédiments déposés. Ils proviennent très probablement d’anciens « souffleurs noirs », sources thermales qu’on trouve à proximité des dorsales des océans actuels. (3)

(Une autre photographie de la mine de cuivre s'affiche au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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