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Edelweiss
(Leontopodium alpinum)
La « fleur en étoile » de l’Edelweiss est en fait un ensemble de plusieurs capitules"Du latin capitulum « petite tête », diminutif de caput « tête », « partie supérieure de quelque chose », le capitule est un type d'inflorescence se composant de fleurs sans pédoncules, nombreuses, serrées et regroupées sur un réceptacle. Fleur typique : la marguerite.", c’est à dire des fleurs serrées les unes contre les autres et insérées sur un réceptacle"Du latin receptaculum « réservoir, bassin qui recueille les eaux » (de recipere « recevoir »), le réceptacle est l'extrémité du pédoncule qui supporte les différentes pièces florales." commun. Les branches de l’étoile sont des feuilles blanches et laineuses (1). On donne le nom de bractées"Du latin bractea « feuille de métal », en raison de leurs aspects parfois coriaces et brillants, les bractées sont des feuilles un peu spéciales qui font partie de l’inflorescence de la plante et qui recouvrent partiellement la fleur avant son éclosion." à ces feuilles un peu spéciales qui font partie de l’inflorescence et qui sont différentes des autres feuilles vertes de la plante (comme pour les fleurs de Tilleul).
Pour se protéger du gel, du fort rayonnement ultraviolet, du dessèchement de l’air (en limitant l’évaporation), l’Edelweiss est couverte d’un chaud duvet blanchâtre. Typiquement, on rencontre cette fleur sur les arêtes calcaires battues par le vent, où la neige ne s’accroche pas et où l’Élyne en épi (Elyna spicata) est associée à la Laîche courbé (Carex curvula) (pelouse rase, brun jaunâtre, haute de 15 cm). (2) Les fruits de l’Edelweiss sont des akènes à aigrettes de soie qui sont dispersés par le vent de la même façon que les Pissenlits.
Alors que la plupart des populations d’Edelweiss se multiplient par reproduction sexuée, certaines font appel à un type de reproduction asexuée pour produire des graines qui donneront des clones mères, sans pollinisation ni fécondation (apomixie"En botanique, l’apomixie (du grec apo, « à l’écart » et mixis, « mélange », « loin du mélange ») ou apogamie (du grec apo, « à l’écart » et gamos, « union », « à l'écart de l'union »), est une forme de multiplication asexuée, sans pollinisation ni fécondation, qui donne des clones mères. Comme il n'y a pas d'union entre gamètes mâles et femelles, c'est une des cellules diploïdes de l’ovule qui reproduit le génotype strictement maternel (diploïde). L’apomixie (exemple : le pissenlit.) est un type particulier de parthénogenèse. Toutefois, la parthénogenèse implique un gamète femelle non fécondé qui donnera une descendance haploïde. L'apomixie, elle, donne une descendance diploïde."). En l'absence d'oosphère et de production de spermatozoïdes, c'est une cellule diploïde de l'ovule qui donne naissance à un embryon (diploïde). (À ne pas confondre avec la parthénogenèse qui, elle, implique un gamète femelle non fécondé qui donne une descendance haploïde). Ainsi, plusieurs populations d'Edelweiss dans les Carpates et, à l'état facultatif, dans les Alpes du Sud, utilisent l’apomixie comme mode de reproduction. (3')
Pour en savoir plus, consultez la bibliographie et la webographie qui suivent.
N°1 DANESCH Othmar et Edeltraud (1994)
N°2 FISCHESSER Bernard (2018)
N°1' Erick DRONNET, Belles Fleurs de France http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_france N°2' Franck LE DRIANT, FLOREALPES, http://www.florealpes.com N°3' David BUSTI, École Normale Supérieure de Lyon https://www.ens-lyon.fr |
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