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Gentiane de
Koch
Gentiana kochiana ou Gentiana acaulis
La Gentiane de Koch ou Gentiane acaule pousse uniquement sur des sols acides et décalcifiés. Elle ressemble beaucoup à la Gentiane clusius (Gentiana clusii) (avec tout de même quelques différences, notamment au niveau des pétales), qui elle ne se rencontre qu’en terrain calcaire. Ces deux espèces s’excluent mutuellement : on dit qu’elles sont VICARIANTES"On appelle vicariance (latin, vicarius, remplaçant) le fait que deux espèces voisines occupant la même niche écologique s’excluent l’une l’autre à cause de barrières géographiques (rivière, montagne, vallée, glacier...) ou pour des raisons écologiques (exposition, nature du sol…). À l’endroit où se trouve une espèce, l’autre est absente. Les deux espèces ont probablement un ancêtre commun.". (1)
On appelle vicariance (latin,
vicarius, remplaçant) le fait que deux espèces voisines occupant la même
niche écologique"La niche écologique représente l’utilisation globale qu’une espèce fait des ressources biotiques (vivantes) et abiotiques
(non-vivantes) de son milieu. Elle représente la façon dont l’organisme s’intègre dans un écosystème. Comme beaucoup d'autres fleurs d'altitude, la Gentiane de Koch est une plante naine. Le nanisme est dû à l'action conjuguée de la luminosité et de la température. En effet, les rayons ultraviolets du soleil, intenses en haute montagne, ralentissent fortement la croissance verticale des plantes, même si leurs effets sur les tiges horizontales restent modérées (2). Par ailleurs, cette croissance, qui devrait avoir lieu de nuit, comme toutes les plantes, est fortement inhibées par les basses températures nocturnes. Les fleurs de la Gentiane acaule sont bleues, comme beaucoup de fleurs de montagne, et paraissent disproportionnées. Ces fleurs, qui consomment énormément d'énergie, ont pour seule fonction d'attirer les insectes pollinisateurs. En effet, ces derniers perçoivent très bien la lumière bleue et ultraviolette. La "grande" taille des clochettes de la Gentiane de Koch accentue le pouvoir attractif de la fleur pour les insectes et augmente ainsi la probabilité de sa fécondation entomophile"Du grec, éntoma, « insecte », et philos, « qui aime », l'entomophilie, appelée aussi fécondation entomophile ou entomogamie, est un mode de pollinisation dans lequel des insectes participent au transport du pollen, jusqu'au stigmate du pistil chez les angiospermes et jusqu'à l'ovule chez les gymnospermes." (grec, éntoma, insecte, et philos, « qui aime »). (2) Pour en savoir plus, consultez la bibliographie et la webographie qui suivent.
N°1 DANESCH Othmar et
Edeltraud (1994)
N°2 FISCHESSER Bernard (2018)
N°1' Erick DRONNET, Belles Fleurs de France http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_france N°2' Franck LE DRIANT, FLOREALPES, http://www.florealpes.com N°3' Jardin ! l’Encyclopédie http://nature.jardin.free.fr |
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