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Lac du Plan (2280m)
et
Lac du Sautet (2309m)

Oisans Écrins

Isère

 

Lac du Plan
Latitude  45° 00' 13'' N
Longitude 6° 09' 38'' E
Altitude 2 280 m

 

Lac du Sautet
Latitude  45° 00' 15'' N
Longitude 6° 09' 38'' E
Altitude 2 309 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

LE TÉLÉPHÉRIQUE PERMET LA DÉCOUVERTE DE DEUX LACS DE HAUTE ALTITUDE.
BALLADE EN FAMILLE SUR PISTE CARROSSABLE.

 Actualisé le 1 novembre 2025

      Le lac du Plan (2 280 m) et le lac du Sautet (2 309 m) se situent au-dessus et à l'EST de la station de ski des Deux-Alpes (1 650 m) dans l’Oisans et le massif des Écrins (Isère) (carte). Le départ de la randonnée peut être un des parkings vers le départ du "Téléphérique du Jandri" de la station des Deux-Alpes.

      L'accès routier aux Deux-Alpes (1 650 m) peut se faire depuis Le Freney-d'Oisans (927 m) (accès routier n°1), Le Bourg d'Oisans (720 m) (accès routier n°2), La Grave (accès routier n°3), Grenoble (accès routier n°4) ou Briançon (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

Carte : IGN TOP IGN 3336 ET
Altitude départ : 2 575 m
Altitude lac du Plan : 2 280 m
Altitude lac du Sautet : 2 309 m
Accès : Le Bourg-d’Oisans ou La Grave > D1091 > Barrage du Chambon > D213 > Les-Deux-Alpes
Parking : Les parkings sont payants en juillet et août (et chers !)
Temps d'aller : 1H00

- Des parkings payants (et chers !) des Deux-Alpes, prendre le (luxueux) téléphérique du Jandri, rénové en 2024, jusqu’à la station 2 600. (Renseignements Office de Tourisme : Tél. +33 (0)4 76 79 22 00)
- Après l’arrivée du téléphérique, il est possible de descendre au lac du Sautet (2 309 m) et au lac du Plan (2 280 m) en suivant la large piste (direction OUEST) empruntée aussi par de dangereux vététistes ! ! ! (1H00)

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues, et constituées de minéraux non orientés (différence fondamentale avec les roches métamorphiques)." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010.
Les minéraux, nouvellement formés, s’orientent en fonction des contraintes imposées par la température et la pression élevées, ce qui confère à la roche une disposition en feuillets juxtaposés caractéristiques.
Les roches métamorphiques présentent ainsi une texture orientée dans le sens du feuilletage due à la recristallisation (apparition de minéraux nouveaux dits minéraux de métamorphisme). Cette texture orientée n'existe pas dans les roches plutoniques."
, qui constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par recristallisation lors de l’apparition de montagnes à l’Ère Primaire (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque."). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)
 

      L'environnement du lac du Plan (2 280 m) et du lac du Sautet (2 309 m) a subi l'érosion des glaciers du Quaternaire"Depuis 2009, le Quaternaire (entre -2,59 Ma et maintenant) n’est plus une Ère : il est devenu une période du Cénozoïque. Cette période se caractérise par des glaciations et l'extension du genre Homo en Eurasie." qui ont mis à nu le socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
, formé à ce niveau par des gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années) (2) (5). Les deux lacs se situent ainsi, côte à côte parmi des roches moutonnées, polies par le passage des glaciers.

      Plus singulièrement, le lac du Plan est situé sur un verrou"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage." de roches moutonnées. Sa superficie est d’environ 0,014 km² et son bassin versant, très restreint, représente environ le double (0,028 km²). Entre 1970 et 1986, le niveau du lac du Plan a été rehaussé d’environ deux mètres avec la mise en place d'un barrage et d'une piste sur les abords du lac. (5)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 FOUINAT Laurent (2016).
« Les territoires de montagne face aux changements globaux : une étude rétrospective autour de la station de ski des Deux Alpes. »
Thèse de doctorat en Sciences de la Terre et de l'Univers, et de l'Environnement, pour obtenir le grade de DOCTEUR DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITÉ GRENOBLE ALPES.

 

  Contexte écologique du lac

            L'espace naturel où sont établis le lac du Plan (2 280 m) et le lac du Sautet (2 309 m) s'inscrit dans un paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." minéral de haute montagne glaciaire et rocheuse, où prédominent les escarpements rocheux, les éboulis, les moraines et les appareils glaciaires (carte). Protégé par d'imposantes crêtes, ce secteur est soumis à un climat de type montagnard continental intra-alpin relativement sec et froid, ne subissant que très peu les influences atlantiques. Les hivers sont longs, froids et rigoureux. Les étés écourtés, sont relativement secs et chauds. Les saisons intermédiaires sont peu marquées, avec un printemps brutal et bref, et un automne cédant rapidement la place à l'hiver.

      La coexistence de terrains siliceux (gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.") et sédimentaires (grès"Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation et de la cimentation de grains de sable.", dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …") explique la diversité des habitats naturels. On trouve ainsi :
- des formations végétales de rochers,
- des éboulis calcaires,
- des pelouses alpines calcicoles"Du latin calcarius, "chaux" et de colere, "habiter", une plante calcicole aime les sols calcaires, riches en calcium et n'aime pas les sols siliceux, riches en silice, acides." à forte richesse floristique,
- des bas-marais"Partie la plus basse d'un marais." d'altitude,
- des milieux fontinaux"Du latin fontinalis, fontaine, milieux liés aux sources." (du latin fontinalis, fontaine) (milieux liés aux sources),
- des petits lacs,
- des pelouses alpines acidophiles"Se dit d'une plante qui aime les sols acides, siliceux, riches en silice et qui n'aime pas les sols alcalins, calcaires, riches en calcium.
On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou acidiphile ou calcifuge."
, au niveau des replats rocheux de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou volcaniques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées). Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.".

      La flore reflète cette diversité d'habitats. Se rencontrent ainsi :
- dans les zones humides et les bas-marais (bien que ceux-ci aient souffert des aménagements de la station de ski des Deux-Alpes, suite au rehaussement ou à l'édification de petits lacs notamment) :
   - le Jonc à trois glumes (Juncus triglumis), petite plante d'origine artico-alpine,
   - le Vulpin fauve (Alopecurus aequalis),
   - le Rubanier à feuilles étroites (Sparganium angustifolium), dans les rives exondées des lacs, des étangs et des mares,
   - la Swertie vivace (Swertia perennis), Gentianacée des zones humides,
   - La Laîche bicolore (Carex bicolor), très rare Cypéracée des marécages arctico-alpins froids d'altitude,
- dans les éboulis calcaires :
   - la Campanule du Mont-Cenis (Campanula cenisia L., 1763),
   - la Saxifrage à deux fleurs (Saxifraga biflora),
   - la Crépide naine (Crepis pygmaea),
   - la Renoncule à feuilles de parnassie (Ranunculus parnassifolius subsp. heterocarpus), dont il s'agit ici de l'une des trois stations du département de l'Isère,
- dans les pelouses des combes à neige :
   - l'Arabette bleuâtre (Arabis caerulea),
   - la Gnaphale de Hoppe (Gnaphalium hoppeanum),
- dans les pelouses et rocailles de crêtes :
   - la Laîche des rochers (Carex rupestris),
   - la Gentiane orbiculaire (Gentiana orbicularis),
   - le Polygale des Alpes (Polygala alpina).

      Parmi la faune de cet espace naturel, se trouvent :
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- la Niverolle des Alpes (Montifringilla nivalis), Passéridé très bien adaptée aux rudes conditions hivernales,
- le Lièvre variable (Lepus timidus), Lagomorphe relique de l'époque glaciaire, fréquentant des milieux assez variés (alpages, éboulis, landes, forêts, pelouses, champs, cultures, friches) entre 1 200 à 3 100 m d'altitude.

(En savoir plus)

      Inventaire de la faune et de la flore : INPN
 

  N°1 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°202507114
Lac du Plan (2280m) et lac du Sautet (2309m) des Deux-Alpes (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Plan (2280m) (à gauche) et lac du Sautet (2309m) (à droite).

Depuis les Écarcaliats (vers 2560m), vue direction NORD-OUEST sur des roches moutonnées (gneiss), polies par le passage des glaciers, entre les 2 lacs.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507111
Lac du Plan (2280m) et lac du Sautet (2309m) des Deux-Alpes (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Plan (2280m) (à gauche) et lac du Sautet (2309m) (à droite).

Depuis les Écarcaliats (vers 2560m), vue direction NORD-OUEST sur des roches moutonnées (gneiss), polies par le passage des glaciers, entre les 2 lacs.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507112
Lac du Plan (2280m) et lac du Sautet (2309m) des Deux-Alpes (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Plan (2280m) (à gauche) et lac du Sautet (2309m) (à droite).

      Depuis les Écarcaliats (vers 2560m), vue direction NORD-OUEST sur des roches moutonnées (gneiss), polies par le passage des glaciers, entre les 2 lacs.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507113
Lac du Plan (2280m) des Deux-Alpes (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Plan (2280m).

Depuis les Écarcaliats (vers 2560m), vue direction NORD-OUEST sur des roches moutonnées (gneiss), polies par le passage des glaciers, entre les 2 lacs.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°202507115
Lac du Sautet (2309m). (Les-Deux-Alpes, Oisans, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac du Sautet (2309m).

Depuis les Écarcaliats (vers 2560m), vue direction NORD-OUEST sur des roches moutonnées (gneiss), polies par le passage des glaciers, qui forment le verrou rocheux de ce lac.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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