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Lac de la Blave (2466m)

Queyras

Hautes-Alpes

 

Latitude  44° 40' 59'' N
Longitude 6° 51' 34'' E
Altitude 2 466 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

DIFFICILE

      Le lac de la Blave (2 466 m) se situe au-dessus et au SUD de Saint-Véran, et au-dessous et au NORD de la Pointe des Marcelettes (2 909 m) (Queyras) (Hautes-Alpes).

      L'accès routier le plus simple passe par Molines-en Queyras et remonte le torrent de l'Aigue Blanche jusqu'au hameau du Raux par la D 5 (carte).

      Le Raux peut être atteint depuis Château-Ville-Vieille (accès routier n°1), Guillestre (accès routier n°2), Briançon (accès routier n°3) ou Gap (accès routier n°4), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©
Pour atteindre le lac de la Blave (2 466 m), bifurquer sur la droite avant d'arriver au Pic de Cascavelier (2 562 m), dans l'itinéraire décrit ci-dessus, et suivre la courbe de niveau 2 450 m. Les dernières dizaines de mètres sont à faire en approche topographique pur... et en remontant d'environ 75 m.

 

  Contexte géologique du lac

      Juste au-dessous et au NORD de la Pointe des Marcelettes (2 909 m), suspendu sur la rive gauche de l'Aigue Blanche et face à Saint-Véran (2 042 m), le lac de la Blave (2 466 m) baigne dans un environnement essentiellement composée de schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et présentent ainsi une patine luisante.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
. Ces roches
témoignent de la présence du fond de l'océan Téthys ligure ou océan liguro-piémontais; un océan profond de 3 000 m, il y a 150 millions d'années. Sur le plancher de cet océan"La croûte océanique est composée de basaltes, de gabbros et parfois de serpentinites. Plus lourde que la croûte continentale, sa densité est comprise entre 2,9 et 3. Son épaisseur varie entre 1 et 10 km.", constitué d'ophiolites"(du grec ophis, serpent: associations de roches [essentiellement gabbro, serpentine, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent)." (Fig. 1) (association de serpentine"La serpentine ne constitue pas un minéral unique: c'est un ensemble de minéraux qui ont été regroupés sous ce nom général. Les serpentines résultent de l'hydratation de l'olivine, qui est un des minéraux composant la péridotite. La péridotite est la roche qui constitue la majeure partie du manteau terrestre. Lorsque la péridotite subit un métamorphisme avec hydratation, elle se transforme en une roche métamorphique nommée serpentinite. Les réactions chimiques qui transforment le minéral d'olivine en minéraux de serpentine, et de ce fait la roche de péridotite en roche de serpentinite, portent le nom de serpentinisation. La serpentinisation d'une péridotite donne une serpentinite.", de gabbro"Constituant principal de la couche inférieure de la croûte océanique, le gabbro est une roche issue de la fusion partielle de la péridotite mantellique au niveau d'une dorsale océanique, tout comme le basalte. Mais contrairement à cette roche sortie rapidement de la dorsale, le gabbro a subi un refroidissement lent en profondeur. Ainsi, bien que de même composition, gabbro et basalte diffèrent. Le gabbro, dont la cristallisation est complète, est une roche plutonique. Le basalte dont le refroidissement a été rapide et la cristallisation incomplète est une roche volcanique." et de basalte"Roche volcanique issus de la fusion partielle des péridotites du manteau, le basalte est un des constituants des ophiolites et de la croûte océanique." essentiellement), différentes sortes de sédiments se déposaient. Parmi eux se trouvaient des argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO4-4, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns.". Lorsque l'océan qui s'était ouvert, il y a plus de 200 millions d'années (Jurassique), a commencé à se refermer, il y a 80 millions d'années, puis a disparu totalement par subduction"La subduction (latin subductio, action de tirer sur le rivage) est le processus par lequel une plaque tectonique s'incurve et plonge sous une autre plaque. Si c'est une plaque océanique qui disparait sous une plaque continentale, alors elle s'enfoncera jusqu'au manteau. Si c'est une plaque continentale qui est subduite sous une autre plaque continentale, alors il y aura arrêt de la subduction, collision continental, chevauchement, augmentation de l'épaisseur de la croûte et formation d'une chaîne de montagnes (orogénèse)." de sa lithosphère"La lithosphère (du grec lithos, pierre et sphaera, sphère) désigne l'enveloppe rigide et externe de la Terre. Avec une épaisseur de 100 km, elle comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. Elle se subdivise en plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. La lithosphère, rigide, repose directement sur l'asthénosphère, solide mais ductile.", il y a 65 millions d'années (Crétacé), ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO4-4, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." se sont enfoncées sous le continent africain, où la majeure partie a été engloutie à jamais dans les profondeurs de l'asthénosphère"L'asthénosphère (du grec: astheneia, sans force, sans résistance et sphaera, sphère) est une partie "sans force", "sans résistance", c'est à dire ductile, du manteau terrestre. Elle se situe juste sous la lithosphère et se prolonge jusqu'au manteau inférieur. Elle commence à l'isotherme 1 350°C, vers 100 km de profondeur, où la température est nécessaire et suffisante pour rendre ductile les péridotites qui la composent. Elle s'achève vers 660 km au-dessous de la surface de la Terre, où la température atteint 1 630°C. Par la présence de ce gradient thermique et des températures supérieures ou égales à 1 350°C, l'asthénosphère est animée de lents courants de convection, associés aux mouvements des plaques de la lithosphère.". Seule une petite partie a pu plonger jusqu’à 50 km au-dessous de la surface terrestre avant d’être exhumée, puis déformée, plissée, charriée"Le charriage est un mouvement tectonique qui transporte de grands ensembles de roches au-dessus d'une autre masse rocheuse, sur plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres." sur la marge continentale"Une marge continentale est une bordure immergée d'un continent. Elle est constituée de lithosphère continentale en contact avec de la lithosphère océanique. On distingue les marges continentales passives dues à une rupture de la lithosphère continentale par arrachement (processus de rifting et d'océanisation) et les marges continentales actives dues à une subduction de la lithosphère océanique sous la lithosphère continentale." européenne durant la collision Europe-Afrique. Avec les fortes températures et pressions qui règnent à ces profondeurs, ces roches ont subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide." Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup »,‎ février 2010" : en se mêlant à d'autres roches, notamment des ophiolites"(du grec ophis, serpent: associations de roches [essentiellement gabbro, serpentine, basalte] ayant la texture d'écailles de serpent).", ces argiles"Du latin «argilla», argile, l'argile désigne une famille de minéraux, les silicates SiO4-4, ou une particule dont la granulométrie (dimension) est inférieure à 4 microns." sont devenues des schistes lustrés"Les schistes lustrés se sont formés à partir de sédiments calcaires argileux, non-purs. Déposés au fond de l’océan, ces sédiments ont subi un métamorphisme et présentent ainsi une patine luisante.
Les schistes lustrés sont d’anciennes formations de type flysch calcaire plus ou moins gréseux déposées sur la marge distale et au pied de la marge européenne, dans le domaine de la transition continent-océan et sur la lithosphère océanique (futures ophiolites). Ces roches ont subi le métamorphisme alpin HP-BT (Haute Pression - Basse Température) (faciès des schistes bleus) vers -60 Ma puis ont été rétromorphosés (rétrométamorphisme) dans le faciès des schistes verts (T<300°C) vers - 39 et -31 Ma.
(RENARD M, LAGABRIELLE Y, MARTIN E, RAFÉLIS M (2018) ; Éléments de Géologie, 16ème édition du Pomerol, Éditions Dunod pp431-439, 601, 605)."
.


Fig. 1
Représentation schématique des différences entre les croûtes océanique et continentale

 

 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 Marcel LEMOINE, Pierre TRICART (1988)
« Queyras: un océan il y a 150 millions d'années »
Éditions du BRGM

  N°2' Pierre TRICART, Marcel LEMOINE (2013)
« À la découverte de la géologie des sentiers du Queyras »
Éditions du BRGM

  N°3 Marcel LEMOINE, Pierre de GRACIANSKY, Pierre TRICART (2000)
« 
De l'océan à la chaîne de montagnes. Tectonique des plaques dans les Alpes »
Éditi
on Gordon breach, Collection Géosciences
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  N°4 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

 

 

Photo n°201407018
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation
Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST.

Photo n°201407017
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- Molines en Queyras
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201407021
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- le Pic de Rochebrune (3320m), à droite,
- Molines en Queyras.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201407020
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- le Pic de Rochebrune (3320m), à gauche,
- Molines en Queyras,
- le Grand Glaiza (3293m), à droite.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201407019
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- la Crête de la Rousse (2827m), à gauche,
- le Pic de Rochebrune (3320m), au loin,
- Molines en Queyras, à droite.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201407016
Lac de la Blave (2466m) (Queyras, Hautes-Alpes)
Cliché Dominique SOYEZ
Copyright Reproduction interdite sans autorisation

Lac de la Blave (2 466 m).
Vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- le Pic de Rochebrune (3320m), à gauche,
- Molines en Queyras
- le Grand Glaiza (3293m), à droite.
(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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