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Lac de Plan Vianney (2250m)

Oisans Écrins

Isère

 

Latitude  44° 57' 28'' N
Longitude 6° 02' 38'' E
Altitude 2 250 m

 

Agrandir la carte IGN d’après le site GÉOPORTAIL https://www.geoportail.gouv.fr



  Itinéraires d'accès au lac

SENTIER BALISÉ

      Le lac de Plan Vianney (2 250 m) se situe dans l’Oisans (Isère), à l’intérieur du Parc National des Écrins, au SUD-OUEST de La Danchère (990 m), hameau de Vénosc (carte).

      On accède en voiture au parking de La Danchère (990 m) en empruntant la D 530, qui remonte la Vallée du Vénéon, puis la D 214c jusqu'à La Danchère. S'il n'y a plus de places disponibles, se garer au parking Les Escallons (888 m), 1,7 km avant La Danchère sur la D 214c.

      L'accès routier peut se faire depuis Le Bourg d'Oisans (720 m) (accès routier n°1), les Deux-Alpes (1 650 m) (accès routier n°2),  La Grave (accès routier n°3), Grenoble (accès routier n°4) ou Briançon (accès routier n°5), par exemple.

      Voici les itinéraires de randonnée :

  N°1 d’après le site communautaire Bivouak.net www.bivouak.net, Copyright ©

  N°2 d’après le site participatif Altituderando www.altituderando.com, Copyright ©

 

  Contexte géologique du lac

      Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !). (En savoir plus)

      Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux"Du grec krústallos « glace », et du latin crystallus « eau congelée, glace », un cristal est un solide possédant une structure organisée grâce à un motif répétitif (par opposition à amorphe = non cristallisé)." (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux"Un minéral est un cristal possédant une formule chimique déterminée et une structure organisée grâce à un motif répétitif." qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines : (En savoir plus)
- soit elles proviennent de la croûte"Du latin crusta « ce qui enveloppe, ce qui recouvre; notamment en parlant du pain, d'une plaie », la croûte terrestre constitue l'enveloppe externe de la Terre. On distingue deux types :
- La croûte continentale est composée de granites (micaschistes, gneiss, granites).
- La croûte océanique, aussi nommé plancher océanique, est composée de basaltes, de gabbros et de serpentinites."
elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre." et ont ainsi subi un métamorphisme"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
(cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des ROCHES MÉTAMORPHIQUES;
- soit elles proviennent du manteau"Le manteau est la couche concentrique située entre la croûte et le noyau de la Terre.", d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)."; ce sont des ROCHES PLUTONIQUES"Les roches plutoniques (ou intrusives) se forment lors du refroidissement d'un magma en profondeur. La lenteur du processus (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'années) permet aux roches de cristalliser. Ces roches sont généralement grenues." ou INTRUSIVES (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des ROCHES VOLCANIQUES"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives." (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

      La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant du Mésozoïque"Du grec « mésos », « au milieu », et « zôikós », « être vivant », le Mésozoïque (entre -252 et -66 Ma), ancienne "Ère Secondaire", est littéralement la « vie au milieu », comparativement à la « vie ancienne » du Paléozoïque (Ère Primaire) et à la « vie récente » du Cénozoïque (Ère Tertiaire). C’est typiquement "l’Ère des Dinosaures"." (anciennement nommé Ère Secondaire) et du Cénozoïque"Du grec « kainós », récent, et « zôikós », et « d’animal », « être vivant », le Cénozoïque (entre -66 Ma et actuel) est étymologiquement l’Ère des « êtres vivants récents », par opposition l'Ère Paléozoïque, « Ère des êtres vivants anciens » (entre -541 à -252 Ma). Le Cénozoïque comprend les anciennes Ères Tertiaire et Quaternaire." (anciennement nommé Ère Tertiaire) (sédiments non métamorphisés, par définition). (En savoir plus)
 

      Ainsi le massif des Écrins - Pelvoux (4 102 m) fait partie des principaux massifs cristallins"Les massifs cristallins sont formés d'un soubassement, le "socle cristallin", surmonté d'une "couverture sédimentaire" (ou pas si cette dernière a disparu sous l'effet de l'érosion !).

Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide).

La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition)."
des Alpes externes, au même titre que le Mercantour, la Chaîne de Belledonne ou le Mont Blanc. C’est aussi le plus grand et le seul à présenter une forme circulaire. Son "socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
" comporte plusieurs types de roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
, une seule sorte de roche intrusive ou plutonique"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." (granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") et quelques roches volcaniques"Les roches volcaniques se forment lors du refroidissement rapide d'un magma arrivé en surface de la croûte terrestre. On les appelle aussi roches extrusives ou roches effusives.". Les roches métamorphiques"Le métamorphisme (du grec metá, au-delà, après et morphế, forme) désigne "l'ensemble des transformations subies par une roche (sédimentaire, magmatique ou métamorphique) sous l'effet de modifications des conditions de température, de pression, de la nature des fluides et, parfois, de la composition chimique de la roche. Ces transformations, qui peuvent être minéralogiques, texturales, chimiques ou encore structurales, amènent à une réorganisation des éléments dans la roche et à une recristallisation des minéraux à l'état solide."
Christian Nicollet (2010) « Métamorphisme et géodynamique », Paris, Dunod, coll. « Sciences Sup»,‎ février 2010."
, qui constituent la majeure partie du "socle cristallin", se sont formées par recristallisation lors de l’apparition de montagnes à l’Ère Primaire (Hercynien"Hercynien (du latin Hercynia silva, forêt hercynienne, qui s'étendait sur l'Allemagne centrale) désigne les reliefs formés en Europe occidentale durant la période géologique d'orogenèse de même nom. Pendant cette période, qui s'est étalée du Dévonien (-400 millions d'années) au Permien (-245 millions d'années), trois masses continentales se sont rapprochées, puis chevauchées pour former le supercontinent Pangée. Cette collision continentale est à l'origine de la surrection de plusieurs massifs européens nommés chaîne hercynienne ou chaîne varisque."). Les plutons"Du nom du dieu des Enfers, dans la mythologie grecque, le pluton est le devenir d'un magma piégé dans les profondeurs de la croûte terrestre, alors même qu'il montait vers la surface, à travers les roches qui le recouvrait. Ce magma a subit un refroidissement lent conduisant à la formation de granite, type même de la roche "intrusive". Les plutons n'apparaissent en surface que suite à des processus d'érosion : ils forment alors des massifs en coupole, constitués de granite." de granite"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche)." se sont eux aussi formés durant l'orogénèse"L'orogénèse (grec oros, « montagne » et genesis, « naissance ») désigne l'ensemble des processus géodynamiques par lesquels se constituent les chaînes de montagnes." hercynienne. L'ensemble du socle a été soulevé lors de la surrection des Alpes, il y a 40 millions d’années. Le massif des Écrins héberge également des terrains sédimentaires"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition).". (En savoir plus)
(Carte géologique du massif des Écrins - Pelvoux par le Pr GIDON)

      Le lac de Plan Vianney (2 250 m) se situe dans un environnement de roches du socle cristallin"Le "socle cristallin" des massifs cristallins, est formé d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Les roches qui forment ce "socle cristallin" ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart des roches qui constituent ce socle, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion."). Ici les glaciers ont décapé le relief de sa couverture sédimentaire"La "couverture sédimentaire" des massifs cristallins, est formée, quant à elle, de sédiments datant de l'Ère Secondaire et de l'Ère Tertiaire (sédiments non métamorphisés, par définition).". Ce n’est qu’au niveau de la Crête de la Montagne que des roches sédimentaires"Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates." du Trias"Du latin « trias », « nombre de trois », car constitué de trois unités stratigraphiques distinctes (les Trias inférieur, moyen et supérieur), le Trias (entre -252 et -201 millions d'années) est la première Période du Mésozoïque ou Ère secondaire." (entre -252 et -201 millions d'années) persistent : ce sont essentiellement des dolomies"Les dolomies sont des roches sédimentaires, qui contiennent au moins 25% d’un minéral nommé dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium : CaMg(CO3)2), et aussi d’autres carbonates (carbonate de calcium, CaCO3) , (carbonate de magnésium, MgCO3), …" et des calcaires"Du latin «calcarius», calcaire, chaux, les calcaires sont des roches sédimentaires, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l'eau, composées majoritairement de carbonate de calcium CaCO3." (7). (2)

      Façonné dans le socle cristallin de gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion.", le lac de Plan Vianney est un lac typique de surcreusement glaciaire"Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde que s’il avait été causé par de l’eau liquide : c'est la raison pour laquelle on parle de surcreusement.", barré par un verrou"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage." rocheux. (Le creusement érosif dû à la glace laisse une cavité plus profonde [on parle de surcreusement] que s’il avait été causé par de l’eau liquide). Lorsqu’un verrou"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage.", constitué par des roches plus dures, plus résistantes à l’abrasion, tend à bloquer l’écoulement d’un glacier, la glace qui continue à s’accumuler en amont, creuse, affouille"Du latin «fodiculare», fouir, creuser, affouiller signifie attaquer en creusant et comme en fouillant le sol ou la base d'une roche, en parlant de l'action de l'eau et/ou de la glace.", érode dans les roches les plus tendres. Les débris rocheux dus à l’érosion sont évacués en remontant la pente dans le sens de l’écoulement du glacier. Une dépression se forme dans la zone SUR-creusée : on la nomme OMBILIC GLACIAIRE"L'ombilic pour la zone déprimée, surcreusée, situé en amont du verrou glaciaire. Après le retrait du glacier, cette dépression est généralement occupée par un lac.". Le barrage naturel, qui est à l’origine de la formation de cet ombilic, porte quant à lui le nom de VERROU GLACIAIRE"Un verrou est un ressaut qui marque l'endroit où le glacier a moins profondément affouillé qu'à l'aval et à l'amont. Souvent constitué de roches plus dures, il forme ainsi un point haut où la vallée est plus étroite : c'est un barrage.". Lorsque le glacier fond, un lac occupe l’ombilic avant d’être comblé par des alluvions.
 

       Carte géologique des alentours du lac (4)
 

  N°1 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°2 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°3 François DESTHIEUX; Jean VERNET (1970)
Nouvelles données pétrographiques et structurales sur la région du Lauvitel (massif du Pelvoux). Géologie Alpine (GA), 46 (1970), p. 67-76
Article:
pdf

d'après le site Géologie Alpine de l'Université Joseph Fourier http://geologie-alpine.ujf-grenoble.fr, Copyright ©

  N°4 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°5 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°6 d’après le site GEOL-ALP www.geol-alp.com de Maurice GIDON, Copyright ©

  N°7 Jacques DEBELMAS, Arnaud PÊCHER et Jean-Claude BARFÉTY (2002)
"Découverte de la géologie du Parc National des Écrins"; Éditions du BRGM

 

  Contexte écologique du lac

      Le lac de Plan Vianney (2 250 m) présente les caractéristiques suivantes : (1)
- Superficie : 5,16 ha
- Profondeur maximale : 12 m (en savoir plus) (2)
- Durée du gel : 7 mois
- Carte des habitats (3)

      Le Vallon du Lauvitel, où se situent le lac éponyme (1 500 m) et le lac de Plan Vianney (2 250 m), s'inscrit dans un paysage"Un paysage est une mosaïque d’écosystèmes reliés les uns aux autres, échangeant de l’énergie, de la matière et des organismes." minéral de haute montagne, où prédominent les escarpements rocheux, les éboulis et les moraines (carte). Protégé à l'EST, au SUD et à l'OUEST par d'imposantes crêtes rocheuses, dont les altitudes sont comprises entre 2 500 m et 3 126 m au Pic du Clapier du Peyron, ce secteur est soumis à un climat de type montagnard continental intra-alpin relativement sec et froid, ne subissant que très peu les influences atlantiques. Des roches cristallines"Les roches cristallines qui constituent les massifs cristallins, sont formées d'un assemblage de cristaux (d'où le terme "cristallin"). Les minéraux qui y sont cristallisés ne se forment que dans les profondeurs de la croûte terrestre, dans des conditions de températures et de pressions considérablement élevées. Ces roches ont deux origines :
- soit elles proviennent de la croûte elle-même, d'où elles ont plongé en direction du manteau et ont ainsi subi un métamorphisme (cristallisation ou recristallisation À L'ÉTAT SOLIDE par métamorphisme); c'est le cas de la plupart de ces roches, ce sont des roches métamorphiques;
- soit elles proviennent du manteau, d'où elles sont remontées :
   - très lentement, sans atteindre la surface, sous la forme de plutons de granites; ce sont des roches plutoniques ou intrusives (cristallisation par refroidissement lent);
   - très rapidement, en épandant leurs laves à la surface du sol, ce sont des roches volcaniques (cristallisation perturbée par refroidissement rapide)."
(gneiss"De même composition minérale que les granites (quartz, feldspaths, mica), les gneiss sont des roches métamorphiques qui dérivent pour la plupart d'anciennes roches sédimentaires ou métamorphiques, pauvres en calcium et magnésium (marnes ou grès, laves variées, plutons de granite). Les paragneiss proviennent d’un métasédiment et les orthogneiss, d’un métagranite. Roches très fortement recristallisées, les gneiss sont très résistants à l'érosion." et granites"De l'italien granito, « qui a une structure granuleuse », les granites sont des roches claires, en général, se caractérisant chimiquement par une relative pauvreté en calcium et magnésium et une richesse en silice. Type même de la roche intrusive ou plutonique, les granites sont composés de minéraux de quartz (silice pure), de feldspaths (silice et alumine) et de micas (Biotite, couleur noir ou Muscovite, couleur blanche).") composent le substrat géologique et engendrent ainsi des sols siliceux, relativement maigres et acides. Cet espace naturel est en grande partie inclus dans le Parc National des Écrins et renferme la Réserve Intégrale du fond du Lauvitel qui s'inscrit dans la partie haute du vallon en amont du lac éponyme. (
4)

      Les habitats, variés, contiennent une végétation spécifique, avec une flore remarquable ou rare. On trouve ainsi : (4)
- des boisements de feuillus divers aux altitudes inférieures,
- des pessières"Forêt d'Epicéas" acidophiles"Se dit d'une plante qui aime les sols acides, siliceux, riches en silice et qui n'aime pas les sols alcalins, calcaires, riches en calcium.
On dit aussi qu'une telle plante est acidophile ou acidiphile ou calcifuge."
,
- des fourrés, contenant :
   - l'Aulne vert (Alnus viridis),
   - le Saule pubescent (Salix laggeri Wimm., 1854),
   - le Saule soyeux (Salix Daphnoides),
- des pelouses et des prairies subalpines, contenant :
   - le Dracocéphale de Ruysch (Dracocephalum ruyschiana),
   - le Gnaphale de Norvège (Gnaphalium norvegicum),
   - la Potentille de Thuringe (Potentilla thuringiaca),
   - la Raiponce de Michel (Phyteuma michelii All.),
- des prairies fraiches et des mégaphorbiaies"Une mégaphorbiaie (du grec mega, grand et phorbē, pâturage) est une formation végétale luxuriante, constituée de grandes herbes, de 1,5 m à plus de 2 m de hauteur, se développant sur des sols riches, frais, non-acides et humides." (groupements végétaux à hautes herbes), contenant :
   - l'Ail victoriale (Allium victorialis),
   - le Pleurosperme d'Autriche (Pleurospermum austriacum),
   - la Rhapontique scarieuse (Rhaponticum scariosum subsp. scariosum Lam., 1779 = Stemmacantha rhapontica subsp. lamarckii Dittrich, 1990),
   - l'Uvette à feuilles embrassantes (Streptopus amplexifolius (L.) DC., 1805),
   - la Tozzie des Alpes (Tozzia alpina),
   - le Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum), connu sous le nom de Chardon bleu des Alpes, ...mais qui n'est pas un Chardon, bien qu'en grand nombre ici, il est inscrit au livre rouge national des plantes menacées, endémique"L'endémisme, du grec éndêmos, indigène, caractérise la présence naturelle d'un groupe biologique exclusivement dans une région géographique délimitée." du massif alpin dont il constitue ici l'une des cinq stations dans le département de l'Isère,
- des pelouses sèches"Une pelouse sèche est une pelouse non-inondable." et alpines, contenant :
   - le Stipe penné (Stipa pennata),
   - la Campanule en épi (Campanula spicata L., 1753),
- des rocailles, des éboulis, des escarpements rocheux, des falaises, contenant :
   - le Céraiste laineux (Cerastium alpinum L., 1753),
   - l'Androsace pubescente (Androsace pubescens DC., 1805),
   - l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina),
   - le Génépi laineux (Artemisia eriantha Ten., 1831),
   - la Woodsia des Alpes (Woodsia alpina (Bolton) Gray, 1821), petite Fougère qui pousse dans les anfractuosités des rochers acides,
- des hautes crêtes d'altitude, contenant :
   - la Saxifrage à feuilles émoussées (Saxifraga oppositifolia L., 1753), espèce rare, dont il s'agit ici de l'une des deux seules stations connues dans le département de l'Isère,
   - la Potentille des frimas (Potentilla frigida Vill., 1788),
   - le Genépi jaune (Artemisia mutellina),
- des sources et des ruisseaux.

      La faune comprend des espèces typiques comme : (4)
- l'Aigle royal (Aquila chrysaetos),
- le Tétras lyre (Tetrao tetrix), Galliforme remarquable, emblématique des Alpes,
- le Lagopède alpin (Lagopus mutus), Galliforme d'origine arctique, relique de l'époque glaciaire dans les Alpes, où il occupe les reliefs de croupes et de crêtes, fréquemment balayés par le vent (reliefs qui de ce fait sont à la fois déneigés [l'animal y trouve sa nourriture] et enneigés [l'animal peut s'y enfouir pour se protéger]),
- la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca), Galliforme méridional de montagne recherchant les versants ouverts et ensoleillés avec des barres rocheuses,
- le Merle à plastron (Turdus torquatus),
- l'Accenteur alpin (Prunella collaris),
- la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis), Passéridé paléo-montagnard remarquable, caractéristique des pelouses avec escarpements rocheux des étages alpin et subnival des massifs montagneux les plus élevés,
- le Cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes), présent sur les parties inférieures boisées du site,
- le Bouquetin des Alpes (Capra ibex), Caprin dont les populations locales sont issues de réintroductions,
- le Chamois (Rupicapra rupicapra).

(En savoir plus)

      Inventaire de la faune et de la flore : INPN
 

  N°1 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°2 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°3 d’après le site LACS SENTINELLES www.lacs-sentinelles.org, Copyright ©

  N°4 d’après le site INPN - Inventaire National du Patrimoine Naturel inpn.mnhn.fr, Copyright ©

 

 

Photo n°201408002
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction OUEST-SUD-OUEST sur :

- la Brèche du Périer (2491m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408018
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction OUEST sur :

- la Brèche du Périer (2491m), à gauche,
- le point 2781,
- la Pointe de Confolens (2990m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408019
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction OUEST sur :

- la Brèche du Périer (2491m), à gauche,
- le point 2781,
- la Pointe de Confolens (2990m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408003
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction NORD-EST sur :

- les Aiguilles d'Arves, au fond,
- l'Aiguille de Vénosc (2830m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408011
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction EST sur :

- l'Aiguille de Vénosc (2830m), à gauche,
- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m), au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408009
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction EST-NORD-EST sur :

- les Aiguilles d'Arves, au fond à gauche,
- Les Deux Alpes, à gauche,
- l'Aiguille de Vénosc (2830m), au centre.
- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408010
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction EST-NORD-EST sur :

- les Aiguilles d'Arves, au fond à gauche,
- Les Deux Alpes, à gauche,
- l'Aiguille de Vénosc (2830m), au centre,
- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m), à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408008
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction NORD-EST sur :

- le Mont Blanc (4810m), au fond à gauche,
- le Pied Moutet (2339m), à gauche,
- les Aiguilles d'Arves, au fond au centre,
- Les Deux Alpes, au centre,
- l'Aiguille de Vénosc (2830m), à droite.
- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m), à l'extrême droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408012
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction EST-SUD-EST sur :

- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m).

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408005
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction EST sur :

- l'Aiguille de Vénosc (2830m), au second plan,
- l'Aiguille du Plat de la Selle (3596m), au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408007
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
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Depuis la Brèche du Périer (2491m),
vue direction NORD-NORD-OUEST sur :

- le point 2781, à droite,
- la Pointe de Confolens (2990m), au fond.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408006
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
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Depuis la Brèche du Périer (2491m), vue direction OUEST.
(Le village Le Périer (897m) est localisé au survol de l'image par le curseur de la souris).

Photo n°201408013
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Exemple d'un lac comblé : le "lac sec" (1976m), au NORD-EST du lac de Plan Vianney (2250m).
Vue direction NORD-NORD-EST sur :

- le massif des Grandes Rousses (3465m), à gauche,
- le Pied Moutet (2339m), au centre,
- Les Deux Alpes, à droite,
- les Aiguilles d'Arves, au fond à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

Photo n°201408001
Lac de Plan Vianney (2250m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Cascade sur le ruisseau de l'héritière (1575m)

Photo n°201408014
Lauvitel (1500m) (Oisans, Écrins, Isère)
Cliché Dominique SOYEZ
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Du lac de Plan Vianney (2250m), vue direction NORD-NORD-EST sur :

- le massif des Grandes Rousses (3465m), à gauche,
- le Mont Blanc (4810m), au centre,
- le Pied Moutet (2339m), au centre,
- les Aiguilles d'Arves, au fond à droite,
- un bout du Lauvitel (1500m), à droite,
- Les Deux Alpes, à droite.

(Les noms s'affichent au survol de l'image par le curseur de la souris)

 

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